Last friday night 2 - Larcel

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Je crois que ce sont les rayons du soleil qui filtrent à travers la fenêtre qui me réveille. Je sens tout de suite mon cerveau cogner contre les parois de ma tête. C'est assez douloureux, j'ai l'impression d'avoir un marteau-piqueur à la place du cerveau. Ça cogne, ça cogne! Je remarque aussi que ma bouche est sèche et ça non plus ce n'est pas très agréable. J'ai un mauvais goût qui flotte sur la langue et je rêve d'aller me brosser les dents dans la seconde qui suit. Pourquoi je n'ai pas fermé les volets de ma chambre, moi d'ailleurs? Je me sens étrange comme si j'étais malade, je n'ai pas envie de me lever, c'est comme si j'avais couru un marathon la veille...

Je somnole, coincé entre la réalité et mes songes. Mais je sursaute lorsque les draps s'agitent et qu'une main chaude glisse sur mon ventre. Je n'arrive pas vraiment à réaliser se qu'il se passe mais rapidement je tourne la tête pour découvrir Louis et la soirée d'hier me revient en mémoire. Mon cœur se met à battre à la chamade, quelques vagues souvenirs de la soirée défilent dans ma tête, l'anniversaire de Rebecca, l'alcool, les batailles d'eau, les danses enflammés avec des filles que je ne connais même pas, Louis... Et il est là, dans mon lit putain! Je n'arrive pas à y croire! Mes poumons se compressent dans ma poitrine, je me sens pas bien. Et mon mal de crâne qui persiste. Mais la réalité me frappe, je ne serais jamais à la hauteur quand il se réveillera. Hier soir, il était avec le Marcel alcoolisé pas le vrai Marcel dont tout le monde ignore l'existence. Je ne sais plus quoi faire, je n'ose même pas bouger. Il est endormi la tête sur mon épaule, je le trouve tellement magnifique comme ça que pour rien au monde je voudrais le réveiller. Puis autre chose me frappe... Je suis en caleçon et je me remémore ce qu'il s'est passé ici hier soir... J'ai envie de m'enfoncer sous terre et de ne plus jamais en sortir. Je n'imagine même pas la tête qu'il va faire quand il se réveillera et qu'il réalisera qu'il est dans mon lit. Il se demandera pourquoi il est là... J'angoisse déjà. Et s'il ne se souvient pas de ce qu'il s'est passé? Qu'est-ce que je vais lui dire moi? Le verdict ne va pas tarder à tomber puisque je sens Louis bouger près de moi. Le pied qu'il avait collé contre mon mollet se dégage alors que je ne bouge pas d'un centimètre. J'attends que la sentence tombe...
Ses paupières se soulèvent et ses pupilles bleus apparaissent. Il est si beau... Ses lèvres s'étirent, il a l'air de se sentir bien.

- Salut toi, fit la voix de Louis, étrangement rauque.
-Hm.. Salut.
-Bien dormi? me demande Louis en souriant.
-O-ouais, je bégaye.
-T'es bizarre, ça va?
- J'ai mal au crâne, je chuchote.

Il rigole et je ne sais pas comment réagir. Je suis mal à l'aise mais apparemment pas lui. C'est la première fois que je me retrouve dans une situation comme celle-ci et ça m'effraie...

-C'est normal ça, dit-il en riant.

Il passe une main dans mes cheveux et je me crispe aussitôt . Il le remarque et je crois que ça le fait sourire. Il se penche sur moi et ma respiration ce coupe d'elle-même, je sens les battements de mon cœur résonner dans mes tempes, c'est insupportable. Je ne sais pas ce qu'il veut mais je me sens idiot d'être si près de lui... J'ai l'impression que ce n'est pas ma place. Il se réinstalle dans le lit en dépliant ma deuxième paire de lunette qui traîne toujours sur ma table de chevet et il vient les poser sur mon nez. Ses gestes sont doux, son regard attendrissant. Je suis quand même chanceux d'avoir passé la nuit à dormir près de lui et je suis conscient que quelques filles rêveraient d'être à ma place. Mais je n'ai jamais passé la nuit avec un garçon ou même une fille dans mon lit alors je ne sais pas comment réagir. Quelle attitude adopter, surtout avec Louis... Il me sourit et j'essaie de lui rendre mais je me sens vraiment mal à l'aise. Il vient pincer mon nez gentiment.

-T'es trop mignon avec tes lunettes, ricane Louis.
-Arrête, je suis mal à l'aise, chuchotais-je.
-Tu n'as pas à l'être Marcel. C'est juste la vérité, dit-il en replaçant une boucle qui traînait sur mon front. Tu étais beaucoup moins timide hier soir...
-C'est l'alcool.

One Shot Larry Stylinson ⚓️ Where stories live. Discover now