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MayParis - appartement de Doums et Adèle

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May
Paris - appartement de Doums et Adèle

— ça fait un mois May, dit la brune. Je sais que c'est compliqué mais tu ne peux pas continuer à vivre comme ça.

— arrête de dire que t'en sais quelque chose alors que t'en sais rien. Toi au moins ton mec ne t'a jamais quitté !

Encore une fois Adèle prend sur elle pour ne sûrement pas m'insulter ou s'énerver.

C'est comme ça depuis quatre semaines maintenant. La cohabitation avec ma tante et sa famille est rapidement devenue tendue. Je ne sors jamais de ma chambre alors qu'elle voudrait le contraire.

Mon état mental s'est rapidement dégradé au cours des dernières semaines. En plus de la tristesse que je porte sur mes épaules, je suis aussi devenue aigrie. Déjà que de base je suis susceptible, là c'est pire. Je vois bien que certaines de mes réflexions lui font mal mais je n'arrive pas à être douce. Je ressens une haine incommensurable en moi. Ma méchanceté n'est juste que le reflet de tout ce que j'ai au fond de moi.

— t'as raison May, elle reprend. J'en sais rien parce que ça ne m'est jamais arrivé mais faut que tu te relève.

Je reste muette. Moi aussi je veux me relever mais c'est plus facile à dire qu'à faire.

— j'ai invité les garçons.

Mes yeux s'ouvrent en grand. J'ai aucune envie de revoir les garçons. En fait, je ne veux voir plus personne.

— quoi ?

— revoir du monde et plus particulièrement tes amis te fera le plus grand bien.

— t'aurais pu m'en parler avant de le faire !

— dans tous les cas tu aurais refusé. Ils arrivent dans une heure, va te préparer.

Je ne veux pas sortir de mon lit mais je m'y contrains.

Revoir les garçons va peut-être me faire du bien finalement. Je me lave rapidement puis je troque mon pyjama contre un ensemble de jogging. Je veux bien faire un effort mais faut pas m'en demander trop.

Pour mes cheveux bouclés c'est la pagaille. En me regardant dans la glace, je me rends compte qu'ils ont vachement poussé depuis. Je crois que je vais les couper.

Mon regard analyse mon visage. J'ai des cernes bien tracées et les joues creuses. Je pense que j'ai un peu trop perdu du poids. J'ose même pas me peser. Je souffle.

J'attache mes cheveux dans un chignon négligé. Pleins de petits cheveux vont à droite et à gauche mais je m'en fiche. Je mets du mascara, un peu d'anti cernes et du baume à lèvres pour me donner une meilleure mine.

— ah ! Ça fait du bien de te voir apprêtée !

— si t'appelle ça être apprêtée, marmonnais je.

To Be Young 2Where stories live. Discover now