Presqu'un an après la rupture de May et Ken, ce dernier revient à Paris auprès des siens. S'il pensait que beaucoup attendaient son retour, il était loin de se douter que bon nombre de personnes lui en voulaient...
Ken voudra reprendre sa place exac...
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May Paris - studio Seine Zoo Records
J'ai envie de pleurer mais je placarde un faux sourire sur mon visage.
Ce qu'il s'est passé dans ce couloir avec Ken m'a douloureusement rappelé que rien ne serait plus comme avant.
On parlait tranquillement mais il a fallu qu'il agisse comme si rien n'avait changé. J'aurai préféré qu'il fasse tout le contraire, qu'il m'ignore. Au lieu de ça il a fait remonter de vieux souvenirs que j'aimais partager avec lui. Juste pour ça je lui en veux.
Je rentre dans le studio après avoir souffler un bon coup. Si l'un d'eux voit que je ne suis pas bien, ils en voudront à Ken et ils prendront ma défense. Je n'ai aucune envie que ça arrive.
— hey May ! M'appelle Mohammed. On va chez moi après, tu viens ?
— non, je suis fatiguée, désolée.
La vérité c'est que je ne veux pas me retrouver dans la même pièce que Ken. Depuis ce matin je fais un effort surhumain pour agir normalement en sa présence mais au fond de moi, je me sens pas très bien.
Il me regarde souvent, il me lance des sourires et en plus il essaye de me titiller comme avant. J'y arrive pas. C'est trop pour moi.
Au début j'étais prête à les suivre chez mon meilleur ami mais après ce qu'il s'est passé dans le couloir, je ne peux pas.
— t'as quoi ? C'est ton rital qui t'a annoncé une mauvaise nouvelle ou quoi ? Se moque-t-il.
— non, je souris. D'ailleurs en parlant de lui, il m'a dit qu'il me prévoit une surprise !
— ah ouais quoi ?
— je sais pas. Il m'a juste dit de préparer un sac pour trois jours, je réponds toute enjouée.
Ma mauvaise humeur est partis d'un coup grâce à Giovanni. Il m'a appelé toute à l'heure pour me dire que son cadeau d'anniversaire est le week-end qu'il nous prévoit. J'ai vraiment hâte de savoir où il m'emmène.
— et t'y vas ?
— bah oui.
Le marocain lève les yeux au ciel. Ce n'est pas parce qu'il me montre que ça l'agace que ça va baisser ma joie. Pourtant quand je croise le regard du grecque, mon sourire se fane.
— bon bah je vais y aller, je dis à Mohammed.
— c'est bon frère faut pas mille ans pour faire sa valise ! Reste encore un peu surtout si tu ne viens pas chez moi après.
— déjà je ne suis pas ton frère et en plus je vais d'abord aller voir mon petit cousin.
Je lui tends ma main pour qu'on se chèque. Il la regarde, regarde mon visage puis il re regarde ma main. Je m'impatiente en la bougeant devant son visage. Il m'énerve quand il fait ça ! Il se fou de moi avant de vraiment me chequer. Enfin.
