Chapitre 8

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LEXIE


Deux jours que je n'étais pas sortie de ma chambre, ou très peu. L'enfoiré qui vivait sous le même toit que moi, avait disparu. Je ne sortais que pour promener le chien. Le chien qui n'avait toujours pas de nom soit dit en passant. J'avais des idées, mais je ne parvenais pas encore à décider. Je marchais sur la plage et je me faufilais dans la cuisine pour prendre à manger dès que j'en avais l'occasion.

Je m'assurais toujours de ne pas croiser sa tête de con. Il m'avait blessé. Vraiment. Il me prenait de haut dès qu'il le pouvait. Comme si j'étais insignifiante et stupide. Et s'amusait à raviver des souvenirs, des traumatismes en me les crachant au visage.

L'espoir que j'avais qu'un jour, il se montre agréable était réduit à néant. Et même s'il voulait l'être ou s'il parvenait à le devenir, il pouvait se la garder sa gentillesse.

Cette nuit-là, je n'arrivais pas à dormir. J'avais l'habitude des insomnies. C'était pour ça que je lisais autant. J'avais des nuits complètes pour ça. Je me baladais comme un fantôme dans les couloirs. J'avais d'ors et déjà terminé tous les livres d'Amy. Je m'ennuyais.

Il devait être 3h du matin. Je descendais l'escalier pour aller me servir un verre d'eau. Le chiot me suivait partout où j'allais. Depuis que je l'avais récupéré, il m'avait adopté. Et je l'aimais déjà beaucoup trop.

Je récupérai un verre dans un placard pour ensuite le remplir. Quand je me retournai vers le petit animal normalement couché à côté de l'îlot. Il n'y était plus. Je l'ai appelé plusieurs fois, sans réponse.

Puis l'écho d'un aboiement provenant du sous-sol retentit dans la pièce. Prudemment, j'ai approché l'escalier menant à l'étage inférieur. Pourquoi était-il descendu ? Je ne l'avais jamais emmené là-bas.

Je continuais de l'appeler tout en allant de plus en plus bas dans la pièce sombre. Une fois arrivée à destination, les lumières s'allumèrent subitement. Face à moi, se dressaient des armes, des cibles et une forte odeur de poudre.

Un stand de tir

J'explorai silencieusement les lieux qui semblaient déserts. J'admirais les différentes armes accrochées au mur. Je n'y connaissais pas grand-chose, mais certaine d'entre elles étaient vraiment magnifiques. Oui, des armes peuvent être magnifiques, bien que leur utilisation soit rarement saine.

Le silence fut brisé par des bruits de pas dans mon dos. Aaron se tenait contre la porte maintenant fermée. Il ne portait qu'un simple tee-shirt noir mettant en valeur ses épaules développées et un jean. Il me fixait les yeux pétillants de malice.

Aaron était là, mais aucune trace du petit animal que je cherchais.

- Où est le chien ? Dis-je d'un ton sec.

- Libéré dans le salon.

- C'est toi qui l'a fait venir ?

- Effectivement. Je voulais t'attirer ici.

- Dans quel but ?

Un rictus étira ses lèvres. Il se retourna vers la porte pour la verrouiller. Il glissa la petite clé de métal dans l'une des poches de son jean et s'avança vers moi.

Une vie pour une vieWhere stories live. Discover now