Une vie pour une vie

Chapitre 27

LEXIE

2 mois plus tard...

- J'ai le plaisir de vous annoncer que tout va bien, nous annonça Angel d'une voix enjouée. Votre enfant est en parfaite santé.

Aaron ne put retenir un soupir de soulagement qui me fit sourire. Sa main serra la mienne un peu plus fort.

- Vous êtes sûrs de ne pas vouloir connaître le sexe ? Nous demanda-t-elle quand je me rhabillais. A 6 mois de grossesse, on peut très clairement le savoir.

- C'est la troisième fois que tu poses la question Angel, souligna Aaron. Et la réponse est toujours non.

La moue déçue de mon amie me fit rire.

- Je suis désolée, Aaron, c'est juste tellement compliqué de garder le secret.

- On comprend, dis-je en me relevant. Mais on préfère garder la surprise.

Elle souffla, dépitée.

Depuis la précieuse aide qu'elle m'avait apportée après la période difficile qui a suivi les annonces au sujet de ma mère, Angel et moi, nous étions beaucoup rapprochées. Elle m'avait filé les coordonnées d'une psychologue qui m'avait apporté les clés pour sortir de ma tristesse.

Aaron m'avait aussi soutenu durant cette période. Il se montrait très protecteur avec moi et me changeait les idées dès que je retombais dans les doutes et la tristesse.

Le sentiment d'être entourée me rendait terriblement heureuse.

Nous nous installâmes au bureau d'Angel pour parler de mon accouchement. Je venais tout juste d'entrer dans mon dernier trimestre. La rapidité de ma grossesse était effrayante.

L'accouchement me faisait terriblement peur et Angel le savait. C'est pour ça qu'elle prit une bonne heure pour m'expliquer tout en détail. Ma seule et unique requête était la présence d'Angel. Je voulais qu'elle fasse partie de l'équipe qui prendrait soin de moi.

Une demande qu'elle accepta sans hésitation.

J'étais désormais plus éclairée sur ce qui m'attendait même si je restais encore très anxieuse.

Nous quittâmes le bureau d'Angel pour rentrer chez nous. Aaron démarra la voiture, mais ne prit absolument pas le chemin du retour.

- Aaron ? L'interpellai-je, surprise. Qu'est-ce que tu fais ?

Au même moment, il s'arrêta à un feu rouge, il quitta la route des yeux pour plonger dans mon regard. Sa main se glissa sur ma cuisse me faisant frissonner, il affichait un air mystérieux.

Le feu devint vert brisant notre contact visuel.

Il était plus de 13h, je mourrais de faim, mais Aaron ne semblait pas s'en préoccuper. Je pris mon mal en patience, je savais la détermination de mon compagnon sans faille. Il avait désormais l'occasion de me faire tourner en bourrique, et il s'en réjouissait déjà.

Un bruit sourd provenant de mon ventre vint briser le silence de l'habitacle. Sans grande surprise, Aaron éclata de rire.

- Tu n'es qu'un enfant, grondai-je en me retenant de sourire.