Chapitre 17

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AARON


La fatigue commençait doucement à me gagner et ma blessure n'arrangeait pas mon cas. Quelques heures auparavant, nous avions été attaqués par un groupe armé jusqu'aux dents.

Peu avant la soirée chez Rietti, Alex s'était ramené avec une piste sur l'affaire de Jo Smith. Ce dernier avait été suivi de très près pendant les dernières semaines par mes hommes, et il s'est avéré que Smith et son trafic revenait régulièrement au même endroit.

Une petite ville dans le Nevada. Nous y étions allés dans l'espoir de trouver des hommes et leur soutirer des informations à propos de leurs affaires. Nous souhaitions aussi décimer une partie du trafic.

Mais tout ne s'était pas passé comme prévu. Ils nous étaient tombés dessus quand nous avions atterri. L'embuscade aurait pu nous être fatale, ils étaient bien plus nombreux que nous.

Mais, par un coup de chance et un très mauvais choix stratégique de leur part, on avait réussi à en tuer la majorité et à en attraper d'autres. L'un de ces enfoirés était quand même parvenu à me toucher à l'épaule juste avant que je lui mette une balle entre les deux yeux.

Le temps d'arranger ça, les deux hommes que nous avions épargnés pourrissaient au sous-sol dans l'attente que nous les interrogions.

Sincèrement, j'avais hâte. J'étais d'une humeur massacrante et je mourrai d'envie de m'occuper de leur cas et d'obtenir des réponses à mes questions.

Alex me laissa pour aller cuisiner le premier, alors que je me dirigeai vers le deuxième.

Il était dans un sale état assis sur sa chaise en métal. Une méchante plaie couvrait le côté gauche de son visage et il avait sûrement une jambe cassée. Il souffrait, mais ne montrait rien. Je m'assis en face de lui en agitant mon dossier plein de photos sous son nez pour attirer son attention.

Il releva ses yeux rougis vers moi. Il s'apprêtait à mourir, mais son regard restait déterminé. Son audace me fit sourire. Je sortis quelques photos de Jo Smith prises par mes hommes.

- Bien, je vais t'expliquer ce qui va se passer, commençai-je. Tu as deux options devant toi, la mort rapide et sans douleur ou la mort lente à tel point que tu me supplieras de t'achever. Et, vu mon humeur, il se pourrait que je sois très créatif.

- Va droit au but Clarke, dit-il d'une voix cassée.

Je lui montrai les différentes photos.

- Qui est-ce ? Quel est le but de ses activités et où se situent-elles ? Demandai-je en montrant du doigt Smith.

Il regarda chacun des clichés pendant quelques secondes et reporta de nouveau son attention sur moi.

- Tu es venu ici sans même savoir à qui tu avais affaire ? C'est risqué et complètement stupide.

Son petit air supérieur me fit serrer les poings. Il était sans une salle posture, blessé et piégé, mais il continuait à faire comme s'il tenait encore les rênes.

- Je ne te demande pas de commenter ma manière d'agir, dis-je en contenant ma colère du mieux que je pouvais. Seulement de répondre à ma question.

- Ça ressemble à un acte irréfléchi, continua-t-il en m'ignorant faisant grimper ma colère d'un cran. Quelqu'un t'aurait mis en colère ? Ta petite amie peut-être.

Une vie pour une vieDonde viven las historias. Descúbrelo ahora