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Un bruit de klaxon nous interrompit dans notre baiser et Aaron s'écarta brusquement de moi, le souffle court.

- Si vous vouliez plus de temps il fallait le dire ! Ricana Luke à la fenêtre d'une Audi berline noire.

Le rouge me monta aux joues tandis qu'Aaron grommela quelque chose d'incompréhensible. Ce dernier attrapa nos casques et s'éloigna, rejoignant l'avant du véhicule sans m'accorder un seul regard.

Super.

Je soupirais et avançais doucement vers la voiture tandis que les réverbères autour de nous commençaient à s'allumer.

- On va au siège. Ils ne sont pas assez nombreux pour lancer une attaque là-bas. Nous informa Luke en quittant le parking de la résidence, laissant nos deux motos derrière nous.

Aaron hocha la tête et sortit une arme de la boîte à gants. Je n'osais parler, encore sous l'effet du baiser que je venais de partager avec le brun.
Des millions de papillons prenaient leur envol dans mon estomac, me faisant découvrir de nouvelles sensations qu'aucun autre garçon m'avait fait connaître auparavant.

- Ils ont mit le feu à la maison. Il n'y a plus rien.

Je commençais à m'habituer au fait de ne plus avoir aucun effet personnels.

- Les fils de putes. Grogna Aaron en chargeant son arme.

- On aurait jamais dû y retourner, c'était évident qu'ils reviendraient nous y chercher. Soupira le blond en accélérant.

- Je pensais qu'on aurait droit à quelques jours de répit supplémentaires. Ils ont subits de lourdes pertes.

- Tu connais le dicton, autant battre le fer tant qu'il est encore chaud... Marmonna Luke en me lançant un coup d'œil dans le rétroviseur.

Henrick était réellement déterminé à nous anéantir, ça lui importait peu que la plupart des hommes qu'il éliminait étaient auparavant des hommes qui lui avaient été loyaux. Son ego avait été touché et il semblait déterminé à faire payer cher ce coup d'état.

Nous roulâmes encore une dizaine de minutes avant d'arriver devant l'imposante bâtisse du siège de l'organisation. Des hommes étaient postés devant l'entrée, des fusils d'assauts dans les mains.
Je me demandais comment les autorités pouvaient laisser passer de telles choses. Peut-être avaient-ils un accord avec eux ?

Lorsque le véhicule s'immobilisa, je me raidis. Je n'étais pas revenue depuis la précédente attaque. Depuis la mort d'Emily.

Les garçons descendirent alors que j'hésitais.

- C'est quand tu veux beauté. M'encouragea Luke en ouvrant ma portière.

- Cesse de l'appeler comme ça. Grogna Aaron en glissant son arme dans sa ceinture.

- Ça va, je ne vais pas te la piquer. Gloussa son ami en m'adressant un clin d'œil.

Je voulu sourire, mais cela me semblait impossible. Je sentais l'angoisse monter en moi à la vitesse de la lumière.

Je suivis finalement les deux hommes jusqu'à l'imposant hall d'entrée. Une puissante odeur de désinfectant nous accueillit, et je grimaçais en remarquant les impacts de balles laissés sur les murs.

Mon cœur se serra dans ma poitrine tandis que je suivais Luke et Aaron vers les escaliers principaux. Je me refusais de regarder l'endroit trop longtemps. Je n'en avais pas la force, pas encore.

Luke qui ouvrait la marche ouvrit la porte du deuxième étage et je fu stupéfaite en remarquant les dégâts autour de moi.

Les murs étaient noircis de part et d'autres, des portes manquaient, et plus rien n'habitait désormais les longs couloirs du bâtiment.

YoursWhere stories live. Discover now