Yours

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Une odeur de mort régnait dans l'imposante bâtisse. Je ne comptais plus le nombre de cadavres que nous avions esquivés sur notre chemin depuis que nous avions quittés Luke et Shawn.

Enzo se déplaçait habillement, et ouvrait la route à travers le dédales des couloirs, son corps faiblement éclairé par les néons au dessus de nos têtes. Il semblait parfaitement sûr de lui, et je me demandais s'il n'était pas déjà venu ici auparavant.

Nous avions mis nos rancœurs de côtés, prêts à affronter ensembles l'unique et même ennemi que nous avions. Le reste n'avait plus grande importance.

Nous étions seuls, visitant l'étage aux allures apocalyptiques, tandis que de nouvelles explosions résonnaient au loin.

Mes émotions étaient comme éteintes. Comme si je m'interdisais de ressentir un quelconque sentiment. Parce que je m'interdisais d'être faible à cet instant. Je ne pouvais pas me le permettre.

Des voix résonnèrent au loin, semblant provenir d'une salle à quelques mètres de nous.

Enzo me fit signe de la main, et je me faufilais à sa suite, mon arme visant bien face à moi. Nous entrâmes dans une imposante salle qui semblait être une ancienne pièce de chirurgie.

Une dizaine d'hommes se tenaient là, leurs armes pointées les uns sur les autres, prêts à tirer au moindre mouvement.

Enzo pointa brusquement son fusil d'assaut vers un des hommes au centre de la pièce, tranquillement installé derrière une table chirurgicale.

Henrick.

Il se tenait là, fièrement, ses deux mains posées bien à plat sur la table.

- Tiens, les enfants nous honorent enfin de leur présence ! L'équipe est presque au complet, non ? Lança-t-il avec assurance, un sourire machiavélique aux lèvres.

Des hommes armés se tenaient derrière lui, pointant ceux qu'Enzo rejoignait.

Roberto, Aaron, et d'autres hommes dont j'ignorais le nom.

Ils étaient tous là, armes à la main, prêts à s'éliminer entre eux au moindre geste brusque.

Aaron se décomposa littéralement en me découvrant derrière Enzo, la panique s'emparant de lui. Il se déplaça furtivement pour me dissimuler des hommes d'Henrick, son corps faisant barrière entre eux et moi.

- Oh, inutile de la cacher... Nous l'attendions tous, pas vrai ? Ricana Henrick en ouvrant les bras.

Je déglutis avec difficulté, sentant la rage tenailler mon estomac. La gâchette me brûlait entre les doigts et je n'avais qu'une idée en tête : En finir avec ce batard.

- Ferme là. Cracha Aaron l'air menaçant. Finissons-en maintenant. Lâchez vos armes.

Henrick éclata d'un rire sinistre et se leva doucement de son siège.

- Il semble que vous soyez en infériorité pour le moment... Non ? Alors... Si vous tentez quoi que ce soit, mes hommes vous éliminerons à la file. Ce serait vraiment dommage. Quel gâchis...

Il me dégoûtait. Sa voix m'insupportait au plus haut point. Je n'avais jamais autant éprouvé de haine pour quelqu'un.

- Qu'est-ce que tu veux Henrick ? S'agaça Roberto, son arme toujours pointée sur eux.

- Vous savez très bien que vous ne pouvez pas me tuer. Ce n'est pas aussi simple... Pas vrai Rob ?

Aaron lui lança un bref coup d'œil, comme s'il ne semblait pas comprendre.