23- chapitre décisif

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coucouu vous allez bien ?

Ce chapitre c'est les montagnes russes, comme d'habitude j'ai envie de vous dire...Mais petite surprise, vraiment inattendue à la fin...

Bientôt la fin, plus que 5 chapitres...je suis en PLS.

Bonne lecture ! 💋



23. CAMERON

Ça fait 3 jours que Mila dort avec moi, dans mon lit imprégné de son odeur, dans mes bras. Et ça aurait pu être un séjour idyllique si chaque nuit elle ne se réveillait pas toutes les deux heures, soit en hurlant soit en pleine crise d'angoisse. J'ai dû calmer plusieurs de ses crises, parfois grâce à de l'eau froide, à des glaçons sur sa peau, ou encore... mes lèvres. Enfin, je ne l'ai embrassé qu'une fois - si on peut appeler ça embrasser- puisqu'elle était en panique totale et qu'aucune des deux autres techniques n'a marché.

J'ai détesté faire ça parce qu'elle n'y prenait aucun plaisir, j'ai eu l'impression d'être en trop dans cette situation, comme si je volais son intimité et sa vulnérabilité. Au début, je pensais que Mila se serait renfermée sur elle, qu'elle me rejetterait après la première crise où elle a criée le nom de son frère. Mais, au contraire, elle n'a jamais lâché mes bras, elle a constamment eu besoin de ma présence et m'a parlé de ses cauchemars à chaque fois qu'elle en ressentait l'envie.

Un détail me fait tiquer, chaque lendemain d'une crise, c'est-à-dire tous les jours, elle s'enferme dans la salle de bain pendant une trentaines de minutes et quand elle en ressort, la pièce est fumante, étouffante. Je me demande même comment elle pouvait respirer dans un endroit si chaud et fermé sans s'évanouir. Elle m'a déjà assurée qu'elle prenait des douches chaudes parce qu'elle aimait ça, malheureusement, sa bouche mentait mais ses yeux ambres, eux avaient du mal à mentir aux miens.

Il est actuellement 1 heure du matin, elle est tombée comme une masse à 23 heures, à cause de la journée de cours et de ses anxiolytiques. Elle ne ronfle pas mais sa respiration est profonde, ses mains sont enroulées autour de moi, son visage s'est caché contre mon torse. Quant à moi, je la regarde distraitement en pensant à mon frère et à son état.

Est-ce qu'il va bien ? Pourquoi il ne m'a toujours pas appelé ? Pourquoi ce jour là il avait l'air de vouloir tuer mes parents ?

Les mêmes questions, qui tournent en boucles, qui me torturent l'esprit et qui me nouent la gorge de culpabilité mal placée. Quelques minutes passent, je suis plongé dans mes profondes pensées, énumérant chaque fait, chaque souvenir passé avec mon frère, les moments où il me traitait comme son petit frère et pas comme un inconnu trop intrusif. Tellement plongé dans mes pensées, que je ne me rends pas tout de suite compte que Mila bouge dans mes bras, je me concentre sur elle, son visage qui se froisse et qui est tiraillé d'une grimace douloureuse. C'est normal d'être expressif lorsqu'on dort, c'est comme si notre corps était acteur dans nos rêves et qu'il jouait le rôle dans la vraie vie. Mais, venant de la part de Mila, moi ça m'inquiète pas mal. Redoutant le début d'une crise, j'ai voulu prendre de l'avance avant qu'elle ne se réveille et aller lui chercher des glaçons ainsi que de l'eau fraîche. Mais au moment où je la déplace légèrement, elle murmure douloureusement :

— Non s'il te plaît ! Cameron...Cameron...

Mes sourcils se tortillent, mes mains trouvent place toutes seules sur ses joues, je lui montre ma présence à travers mes contacts physiques en espérant qu'elle se rendorme.

— Aide-moi s'il te plaît Cameron. Cameron...s'il te plaît...

Elle continue de murmurer ça jusqu'au moment où...comme tous les soirs, elle hurle à s'en déchirer la voix :

TRAGEDYWhere stories live. Discover now