TRAGEDY

24- lien rompu

T.W scènes violentes !

Bonne lecture <3

24. CAMERON

J'ai une seule chose à dire. C'était putain d'intense. Je me sentais déjà énormément lié à Mila, d'un point de vue émotionnel, physique et mental, mais là. Ce qu'on a fait hier soir c'était beaucoup trop sensationnel et fusionnel pour que je puisse un jour l'oublier. Si jamais l'idée me serait venue d'oublier mon premier amour, mon corps lui, s'en rappellera sans doute à jamais.

C'est un nouveau lien qui relie nos âmes. Et si un jour je venais à chuter, et à perdre ce lien, je n'en serai que plus brisé.

Mon regard dévie sur le haut de son cou, sous son oreille là où j'ai découvert son point sensible, les traces que mes lèvres lui ont laissées ne feront douter personne sur l 'issue de notre soirée...Putain de merde, je suis devenu accro à elle. Je repousse les mèches de cheveux qui m'empêchent de voir son visage d'ange, je me concentre sur ses yeux en amande et ses lèvres gonflées et abîmées, me maudissant de ne pas avoir assez profité.

Le temps s'écoule trop vite, mais j'ai comme l'impression d'être lié à elle depuis des décennies. Sa présence est une évidence qui me cri son existence. Le réveil sonne encore, je tends le bras pour l'éteindre, et voyant qu'elle ne se levait toujours pas alors qu'on devait partir dans moins de 30 minutes, j'essayais une autre méthode. Mes doigts descendent sur son ventre et plus précisément sur ses côtes sensibles que je caressais du bout des doigts. Rapidement, elle gigote en gémissant et se plie en deux avant d'attraper brusquement ma main.

— Tu veux me tuer de bon matin ? Résonne sa voix encore endormie.

Je me lève du lit, me place au bout et croise les bras en riant :

— Disons qu'il te reste trente secondes pour te lever...sinon, j'emploie la manière forte.

Elle ricane méchamment et me montre son majeur avant de se cacher le visage entre mes deux oreillers. Je commence alors le décompte, elle se tourne et se retourne dans mon lit, se cache sous la couverture, puis l'enlève en s'éventant -elle a toujours chaud, parfois elle me dégage de ses bras en pleine nuit- ses cheveux emmêlés et détachés forment un halos autour d'elle. Le décompte passé, j'attrape ses chevilles nues en glissant mes mains sous la couverture, et tente de la tirer jusqu'à moi mais je remarque qu'elle tient la bordure du lit au niveau du cadre, elle ricane avant de me dire d'un ton provocateur :

— Bah vas-y Cameron, qu'est-ce que tu attends ?

Secoué d'un rire, je lui fais croire que j'abandonne alors que je commence à bien connaître ma miss, mes doigts parcourent sa cheville en descendant jusqu'à la plante de ses pieds pour la chatouiller. Elle gigote et me demande d'arrêter, mon autre main bloque sa jambe qui bouge dans tous les sens, et en une minute, je l'affaibli et réussit à l'attirer vers le bout du lit sans grand effort. Mila se retrouve sur le dos, et me fixe désormais d'en bas, mon long tee-shirt est la seule chose qu'elle porte - hormis ses sous vêtements- et cette vision me cloue trop sur place pour me laisser apercevoir ses doigts qui se frayent un chemin sur mon ventre pour attraper le pan de mon short et m'attirer vers elle. J'atterris sur elle, son ventre est secoué de rire, mais je profite pas des effets assez longtemps, puisque...Mila. Se retrouve sur moi.

— Mmh, de quelle manière forte tu parlais au fait ? Fait-elle malicieusement en me regardant depuis le dessous de ses cils.

Écrasé par son aura, la seule chose que j'ai pu faire est de lentement déglutir. Mes iris s'accrochent aux siennes, les étudient derrière leur couleur caramel. Ces tons d'automne sont comme elle, doux et pittoresques. Inspirent à la brume et au temps calme. Moi qui m'étais tatoué mon addiction sur la peau...Je me retrouve finalement, quelques mois plus tard, à en regarder une nouvelle dans le tréfonds des yeux.