Chapitre 13 : L'Amour de ma vie

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Perdre l'amour de ta vie :

C'est perdre ton meilleur ami, ton confident, ta moitié.

Perdre l'amour de ta vie :

C'est ton existence qui est bouleversée, totalement révolutionnée.

Perdre l'amour de ta vie :

C'est accepter que tu es à nouveau seul, et que la personne qui te comprenait le mieux,

Qui avait juré pour le meilleur et pour le pire

Jusqu'à la mort

A tenu sa promesse.

***

Valentin

J'avais un mauvais pressentiment. Je me remis à courir pour rejoindre Julien. Je le trouvais debout devant leur chambre en feu, totalement détruite. Les larmes coulaient sur ses joues. Je mis ma main sur son épaule.

-Julien ! Julien ! cria une voix sourde.

Nous nous retournâmes d'un même mouvement et aperçûmes Soline. Allongée, elle paraissait très faible, elle était très pâle. Elle pleurait. Elle pleurait beaucoup. On s'approcha vite.

-Soline ! Soline ! Dis-moi où elle est, je t'en supplie ! hurla Julien, désespéré.

-Je... balbutia-t-elle.

-Je t'en supplie !

-Elle m'a sauvé ! articula Soline.

Elle tremblait littéralement. Ses sanglots l'empêchaient de respirer. Ma respiration, à moi, se coupa lorsque je compris ce que Soline voulait dire.

-Elle m'a sauvé ! Elle m'a sauvé ! Mais, elle avait quelque chose à l'intérieur qu'elle ne pouvait pas laisser ! Alors... Alors... pleura-t-elle. Elle est rentrée... Elle... Elle n'est pas ressortie. C'était horrible ! Et puis, il y a cette fille qui est arrivée, celle... celle que tu protèges tant Valentin... J'ai cru qu'elle allait la sauver... Et...

-Attends ! la coupai-je violemment. Stop ! Attends ! Anaëlle était là ?

-Oui... oui !

-Où est-elle ? la pressai-je.

-Elle... Elle est rentrée dans la chambre...

Ma respiration se bloqua littéralement, et je crus que j'allais m'évanouir.

-Elle a essayé de sauver Louna ! Elle... Elle est rentrée dans la chambre, mais...

-Mais quoi ? soufflai-je.

-Tout... tout a explosé !

Je levai les yeux vers Julien, qui avait le regard fixé sur la chambre. Il tremblait, essoufflé par ses larmes.

-Non, non ! Non ! hurla-t-il de plus en plus fort.

Je me rapprochai de lui et alors qu'il voulut courir vers la chambre pour rentrer, pour tenter de sauver l'amour de sa vie, je le retins. C'était fini.

-Louna ! Louna ! Mon amour ! cria-t-il comme un fou.

Je pleurai également, terrassé par la mort de ma meilleure amie, par la peine de Julien et par la perte d'Anaëlle. J'avais échoué. Elle était morte, je n'avais pas réussi à la protéger. C'était notre espoir de liberté qui était parti avec elle.

La Clef de mon PasséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant