Chapitre 7 : Retour à la réalité?

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Ce qui est réalité.

Ce que j'ai imaginé.

Comment différencier ?

Tu es là, avec moi : c'est la réalité.

Je suis là-bas, au Palais : je ne peux que l'imaginer.

Mais quand ce que tu imagines a un jour été réalité,

Plus rien ne différencie ces deux mondes,

Auparavant séparés, par cette barrière, que ton inconscient connaissait par cœur, comme une sœur.

***

Je me relevai en sursaut dans un lit, trempée de sueur. C'était la seconde fois que cela m'arrivait. Sauf que je n'étais plus au même endroit. L'armoire en bois avait laissé place à une commode blanche et à une porte vitrée. Il y avait cependant des points communs comme le fait que j'étais branchée aux mêmes appareils et seule.

Je portai la main à mon cou et sentis le pendentif toujours accroché. Je tirai légèrement dessus, mais en vain. Je n'arrivai pas à le décrocher et même il me faisait mal. J'essayai de nouveau, cette fois d'une manière plus forte. C'était comme si je voulais arracher ma propre chair. Je gémis de douleur. Il était comme soudé à ma peau. Dépassée, je grognai d'exaspération et laissai tomber. Je verrai ça plus tard.

Mais que c'était-il passé ? Pourquoi étais-je de nouveau dans cette pièce ?

Je couvris mes yeux de mes mains et soupirai longuement. C'était un cercle vicieux et je n'en sortais pas ! Je commençai à en avoir plus que marre. Le pire était que je ne souvenais même plus comment je m'étais retrouvé ici : une nouvelle fois ! Je décrochai les différents fils attachés à mon corps et me levai. Les machines recommencèrent leurs habituel vacarme mais je n'y fis point attention. Mes jambes étaient flageolantes et, mon estomac vide : j'étais très faible. Au vu de mon état, j'avais dû rester plus de deux bonnes heures dans ce lit !

Valentin fit alors une entrée fracassante dans la chambre, interrompant mes pensées !

-Anaëlle ! Mon Dieu ! Tu es réveillée ! Comment te sens-tu ?

Je m'adossai au bord du lit et le fixai.

-Si elle est comme je l'imagine, ma tête doit te servir de réponse.

-Toujours d'aussi bonne humeur, à ce que je vois ! me lança-t-il, visiblement plus tranquille.

Il s'approcha doucement de moi.

-Est-ce que tu te souviens de ce qu'il s'est passé ? me demanda-t-il.

-Pas la moindre idée ! pleurnichai-je.

-Rien de rien ? Même pas de tes rêves ?

-Mes rêves ? Quels rêves ?

-Eh bien, commença-t-il en posant sa main sur mon épaule, tu...

Mais, je ne l'écoutais plus, une image venait de faire son apparition devant mes yeux.

Valentin, en position de force sur une autre personne. Valentin, un couteau en main. Valentin qui assassinait la seconde personne.

Ce fut comme une décharge électrique et je m'écartai de lui totalement terrifiée.

-Ana ? lança-t-il surpris et inquiet.

Il fit un nouveau pas vers moi.

-Ne t'approche pas ! hurlai-je.

Il s'arrêta net.

La Clef de mon PasséDonde viven las historias. Descúbrelo ahora