Chapitre 11 : Le soleil brille dehors

17 4 7
                                    

Le soleil brille dehors. Le ciel est bleu.

Je me démarque dans une bulle qui ne va pas tarder à exploser. Elle n'existera plus.

Vais-je aussi cesser d'exister ?

Et ce bonheur dans mon cœur ? Et cette tristesse ?

Et tout ce que mon cerveau fait taire ?

Et tout ce que mon cœur amplifie ?

Tout est beau et tout est moche.

J'ai peur.

Je n'arrive pas trop à mettre des mots dessus. Je ne sais pas.

Je ne comprends pas.

Je laisse mes doigts voler sans vraiment savoir quel est le but. Existe-t-il ?

Tout avance.

Tout s'arrête.

Les paradoxes défilent, me font tourner la tête. Je les dépasse, les écris, les tourne et les retourne.

Je fuis.

Le soleil brille dehors. Le ciel est bleu.

***

Ludovic explosa de rire. Cet éclat mauvais et strident résonna dans le vide autour de nous. Mon cerveau n'assimilait plus aucune information. Adèle. Lucas. Lucas Sol. Princesse. Meurtre. Pendentif. Prophétie. Prophétie ?

Il s'assit et se balança d'avant en arrière. Il ferma les yeux et il se mit à répéter :

-Je deviens fou. Je suis complètement malade.

Lily-Rose s'était tue et nous laissait digérer le trop grand nombre de nouvelles. Princesse moi ? Le trône mien ? Je secouai la tête, ancrée dans un profond déni. Je poussai mes cheveux en arrière et commençai à les triturer essayant d'extérioriser mon anxiété.

Ludovic finit par se relever, s'éloigna un peu et face aux plaines, il hurla. Il se brisa la voix. Une fois essoufflé, il revint près de nous. Apparemment plus calme, il se rassit.

-Reprenons les choses une par une si tu le veux bien.

Lily-Rose acquiesça avant de dire :

-Nous n'avons pas beaucoup de temps, mais oui, reprenons.

-Tu es en train de me...

Il me lança un regard mauvais.

-De nous dire, que cette fille, cette meurtrière est l'héritière du trône, la dernière des Sol, qu'elle t'a assassinée à cause d'un pendentif maléfique commandé par sa mère, qui a elle-même tué de sang-froid une autre personne, son amour et le roi légitime soi-disant passant. Que toi, tu es morte à cause d'un putain de collier en plastique ?

Elle tenta de lui prendre la main mais il l'esquiva. Elle soupira.

-Ludovic, je sais que c'est difficile à appréhender mais...

Il la coupa :

-Difficile à appréhender ? Difficile ? hurla-t-il. Mais c'est de la pure connerie, de la pure bêtise !

La Clef de mon PasséWhere stories live. Discover now