K-merFrans/DamnCaramel

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La nuit tombait, les étoiles avaient disparu et la lune était cachée derrière les nuages. Dans la grande rue venait de se garer une Audi Q7 V12  noire vernis, vitres teintées, jantes chromées et à l'intérieur, deux seules et uniques personnes ; le chauffeur et lui.

Il était arrivé, après une longue route. Il était là et sa présence concordait avec l'absence des étoiles et la disparition de la lune. Il faisait noir comme à chaque fois qu'il arrivait ici. Il ouvrit délicatement sa portière et posa pieds au sol, le premier fut le droit, suivi de celui de gauche, les deux chaussés de beaux souliers noirs vernis marqué Carmina*.Lorsqu'il fut complètement hors du véhicule, il réajusta son chapeau ainsi que ses gants en cuir véritable.

En cette sombre nuit d'hiver, l'homme s'avança dans la rue comme si elle lui appartenait, ce qui était le cas à vrai dire. Il était vêtu dignement d'un costume trois pièces cousu main par un créateur célèbre en Italie, le tout recouvert par un lourd manteau qui lui tenait chaud ainsi qu'une écharpe. En dessous de son chapeau se trouvaient ses cheveux envoyés vers l'arrière, grâce à un coup de peigne et un peu de gel. Il avait de petits yeux marqués quelque peu par de petites rides, ce qui l'embellissait encore plus car cet homme avait déjà acquis un charme  naturel depuis sa plus tendre enfance. Il avait un teint basané qui se confondait presque avec la nuit, un regard profond et lucide à la fois, qui rait à la mort.

Il remontait la rue pour prendre une ruelle étroite et éclairée par un unique lampadaire qui clignotait. La luminosité était faible, mais il savait exactement où est-ce qu'il partait.

La neige commençait à tomber et des flocons venaient s'écraser sur son manteau, ce qui les faisait fondre instantanément. Ses  souliers écrasaient avec arrogance le sol et tout ce qui pouvait se trouver sur leur passage. Lorsqu'il atteignit enfin sa destination, il scruta  d'un regard méfiant tout ce qui pouvait se trouver autour, puis toqua 3 fois à la porte.

Du haut de ses 35 ans, Georgio Maximo Alvarez venait d'arriver dans son quartier natal, avec pour unique but de ramener la Mariah avec lui pour ne plus jamais la laisser.

Un homme qui paraissait beaucoup plus vieux, néanmoins aussi élégamment habillé, lui ouvrit la porte. Son cousin Javier l'accueillit comme un roi, en compagnie de tous ses autres frères. Après une bonne demie heure à fêter son retour, Javier et Georgio sortirent tous deux du QG. Les deux  hommes se mirent à discuter plus sérieusement au bon milieu de la ruelle, des bâtons de cigar à la main.

- Tu l'as retrouvée ? Demande Georgio.

- Plus ou moins. Mais tu sais que jamais il ne te la laissera .

- A-t-il le choix ? Mariah est ma petite soeur, notre petite soeur Javier, renchérit-il.

Javier hausse les épaules et remet le cylindre entre ses lèvres afin d'inspirer et expirer l'air toxique du cigar en question. Un silence de courte durée fit surface avant que Javier ne reprenne la parole.

- Nous la récupèrerons demain si tu veux.

- Le plus tôt possible.

Georgio était à la fois content et méfiant. Content, car il retrouverait son sang bientôt : Mariah, cette petite qui était née de sa mère . Méfiant, car il savait que dès l'instant ou il récupérerait sa soeur, son oncle Juan se mettrait à sa poursuite. C'était la dix huitième année qu'il la gardait et l'élevait comme étant son propre enfant, afin de lui épargner les magouilles que sa famille devrait lui imposer. Georgio grimaça encore à cette idée, mais il le fallait car comme leur avait dit leur père :

"Lors de la première neige de la dix huitième année de Mariah, elle deviendrait la plus grande héritière de la famille Alvarez".

Concours de Noël 2016Where stories live. Discover now