Chapitre 44 : Plus de peur que de mal

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Elle échangea de place avec Finn afin que je puisse l'opérer. Je lui repassa le détecteur pour crayonner l'endroit où se trouvait la puce électronique. Une fois fait, je commence à entailler son cou près de la jugulaire. Petter me regardais d'un air méchant ce qui me stressais, d'un seul coup ma main ripa et Amélia se mit à crier. Petter me prit par le col et me jeta à terre.

- Qu'est ce que tu lui as fait, cria t-il.

- Amélia je suis désolée. Est ce que ça va?

- Je...je ne me sens pas très bien. J'ai extrêmement mal.

- Merde. Tu as vu comment elle saigne, cria encore Petter. Tu vas la tuer!

- Si tu ne l'avais pas regarder comme ça, intervint Finn, sa main n'aurait pas ripé!

- Petter, dis-je en me relevant, laisse moi la soigner.

- Ne l'approche pas!

- J'ai dû toucher la jugulaire, si je ne la soigne pas au plus vite elle se videra de son sang et elle mourra!

- Tant pis, c'est de ta faute!



Un coup de feu retentit et Petter tomba à terre. Je me retourna et vit Yann avec un pistolet à la main. Il lui avait tiré dessus, au niveau du torse. Finn accourra à lui tandis que moi j'accourais vers Amélia pour finir mon opération. Je plaça le chiffon au niveau de l'hémorragie pour éponger le sang puis je regarda dans la plaie ce que j'avais touché. Heureusement ce n'étais pas grave, je n'avais pas toucher la jugulaire. Je lui retire donc la puce électronique et la recouds avec du fil.

- Voilà, c'est fini, dis-je.

- Merci. Je me sens plus...libre.

- Je suis désolé de t'avoir blessé.

- Ce n'est rien, je te pardonne.

- Finn, comment va Petter, demandais-je.

- Il est inconscient, j'ai appuyé sur la plaie pour éviter qu'il perde trop de sang.

- Je vais regarder.

- Laisse moi t'aider, me demande Amélia.

- Non, toi va te reposer. Tu en as besoin. Chloé accompagne la à sa tente s'il te plait.

- D'accord.

- Pendant qu'il est inconscient, je vais lui retirer sa puce et vous deux vous lui soignerez sa plaie.

- Très bien.


Je pris l'engin entre mes mains et le passa devant lui pour trouver où elle était. C'était prévisible, elle se trouvait au même endroit que les autres. Je sectionna donc la peau, pris la pince et retira la puce sans encombre. Après avoir fini, je recousu l'entaille et m'attaqua à sa plaie par balle. Finn et Yann avaient déjà arrêté l'hémorragie, il ne restait plus qu'à le refermer et à le transporter dans sa tente. Je partis me laver les mains et alla me reposer car j'étais fatiguée. Finn vint me rejoindre, s'allongea à côté de moi et passa son bras autour de mon cou. Je posa donc ma tête sur son torse et vida mon esprit. Un peu de tendresse dans se monde cruel ne peut que faire du bien. Quelques minutes plus tard, Chloé entra dans notre tente :

- Clarke, tu dors?

- Non, non, vas y entre.

- Je voulais te demander si tu allais retirer ma puce et celle de Yann aujourd'hui?

- Non, je reprendrais demain. Je pense qu'il faut que tous le monde se repose.

- Très bien, alors à tout à l'heure pour le dîner.

- Oui.

- On dirait que plus personne ne te fais la tête, lance Finn.

- Oui et c'est tant mieux. Il faut que l'on se sert les coudes.

- Ce n'est pas le discours que j'ai entendu il y a quelques jours, dit il avec un air mesquin.

- Bon d'accord, j'étais dans une mauvaise passe mais je vais mieux maintenant.

- J'ai remarqué ça. Mais tu sais, peut être que demain tu aura envie de frapper quelqu'un et de le tuer. Qui sait, demanda t-il en rigolant.

- Arrête voir, rigolais-je. Je ne suis pas comme ça.


En vérité, les mots qu'il avait prononcé me faisais réfléchir à ma vrai nature. Je me rendais compte qu'il n'y avait que moi qui créait des problèmes. Cela m'avait jeté un petit coup de blues.

- Eh, qu'est ce qui t'arrive? Je ne t'entend plus, déclare Finn.

- Non, c'est rien, je pensais juste à ce que tu m'as dit.

- Oh mais je rigolais, je ne voulais pas te blesser.

- Non mais c'est juste que je me suis dit que tu avais peut être raison. Cet endroit nous rend fou et surtout moi. Je me sens liée à ce lieu.

- On y est tous liés car nous sommes enfermés ici. Et nous avons tous des réactions différentes, j'avoue que la tienne et un peu expressive, répond t-il avec un sourire narquois.

- Eh, sois un peu gentil avec moi, dis-je en souriant. Bon j'avoue que tu n'as pas tord.

- Ah, on est d'accord. Allons manger, je sens le gibier grillé jusque ici.

- Espèce de gros ventre sur patte, tu ne penses qu'à manger!

- Même pas vrai.


Nous nous levâmes tous deux en riant et partîmes à l'extérieur pour manger.

[En correction] Locked : La survieWhere stories live. Discover now