Chapitre 62 : Lâcher prise

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Nous retinrent tous notre souffle et attendirent ne serait-ce qu'un mouvement mais rien ne se passa. La déception se vit sur chacun de nos visages, personne n'osa parler, Finn me tenait la main fermement avec encore l'espoir d'un changement mais bien entendu tout resta immobile. Je me laissa alors tomber au sol, je n'avais plus la force de continuer. Les autres partirent chacun de leur côté, Finn resta avec moi et s'assit près de moi en mettant sa main sur mon épaule. Nous restâmes ainsi plusieurs heures à contempler le fruit de notre échec puis il brisa le silence:

- On est pas si mal ici, on s'y habitue, dit-il sans vraiment y croire lui-même.

- Oui, après tout, pourquoi pas rester dans une bulle toute notre vie puisqu'on a jamais connu le monde extérieur. Peut-être est-ce pire dehors?

- Oui, nous regretterions même cet endroit, qui sait?

- Je plaisantais, enfin je crois qu'une partie de moi le pense, dis-je.

- Je ne plaisantais pas moi, j'en ai marre de tout ça. Pendant qu'on se casse la tête à résoudre ce mystère, on ne profite même pas de notre jeunesse, de notre vie. On nous a déjà pris tant d'années, répond t-il désespéré. Et puis... non laisse tomber, viens on va se coucher, cette journée à été assez éprouvante.

- Je pense que je vais rester encore un peu dehors, je ne suis pas fatiguée.

- Comme tu voudras, bonne nuit.


Ses lèvres se collèrent délicatement  sur mon front puis il me déposa un baiser. Finn partit en direction de notre tente, j'étais enfin seule. La nuit tomba peu à peu, les heures passèrent et je n'avais pas bougé d'un millimètre. Les yeux rivés sur l'horizon, je vida mon esprit, il fallait que j'oublie tous les souvenirs qui étaient remontés à la surface, il fallait que j'oublie de j'avais un frère, un frère jumeau. Je devais également oublier ma mère et mon père, je devais me faire à l'idée que je ne pourrais jamais questionner ma mère à propos de tout ceci et donc que tout est de ma faute. Mes amis sont là à cause de moi. Désormais rien ne peut me faire changer d'avis. Mes yeux commencèrent à se fermer, je ne lutta pas plus longtemps et me laissa partir dans les bras de Morphée.


***



- Clarke? Réveille-toi, ...

- Hein? Qu'est ce qu'il se passe, dis-je sur le point de me rendormir.

- C'est nous, réveille-toi, tu as dormis dehors, ...

- Quoi? Oh... merde. J'ai du m'endormir peu de temps après que tu sois partit Finn, affirmais-je.

- Aller, relève toi, me dit-il en m'aidant.

- Merci. Où sont Chloé et Yann, demandais-je en ne les voyant pas.

- Chloé est plutôt mal en point comme nous tous d'ailleurs, Yann est parti la réconforter, m'explique Amélia.

- Tu devrais aller la voir pour lui parler, me propose Petter.

- Ce n'est pas que je ne veux pas mais même moi je n'ai plus aucun espoir, je n'arriverais pas à la convaincre d'une chose auquel je ne crois pas.

- Essaye juste de la rassurer, tu es la meilleure pour ça.

- Très bien, j'y vais mais je ne vous garantis rien.


Avant d'aller voir Chloé, je me dirigeais vers l'étang afin de me rafraîchir pour essayer de masquer au mieux que j'avais passé la nuit dehors. Un quart d'heure après, j'entra dans sa tente où Yann sortit immédiatement lorsqu'il me vit arriver. Le silence régnait dans l'habitat, je savais alors que si je n'entamais pas la conversation elle resterait de marbre. Je m'assis donc à côté d'elle :

- Alors, raconte moi.

- Te raconter quoi, demande t-elle tristement.

- Je sais que tu ne vas pas bien, alors parle moi.

- Oui, je désespère. Je me dis que si mon frère et moi on s'en serait tenus au plan initial, on serait peut être déjà sorti de ce trou.

- Oui et vous seriez probablement morts, je ne serais pas tombée amoureuse de Finn, Amélia de Petter... Ce n'est en aucun cas à cause de tes choix.

- Ouais...

- On va s'en sortir, on trouvera un autre moyen, on continuera à chercher jusqu'à ce qu'on trouve.

- Pas la peine de sortir le grand jeu, je t'ai vu fixer l'horizon pendant des heures puis t'endormir dehors. Toi-même tu ne penses pas ce que tu dis, tu abandonnes tout comme moi.

- Tu m'as démasqué dis-je, mais on doit rester fort et se soutenir tous ensemble. Alors juste pour ça, si tu acceptes, viens avec nous manger. Ne reste pas seule.

- Bien, je pense que j'arriverais à le faire.


Nous sortîmes toutes les deux et nous dirigeâmes vers les autres qui en attendant avaient préparé le petit déjeuner. Nous n'avions plus qu'à nous installer et à commencer à manger.

[En correction] Locked : La survieKde žijí příběhy. Začni objevovat