Chapitre 55 : Sotise pour l'un, mal pour l'autre

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Je ne lui répondis pas et commença à me dire qu'il n'avait peut-être pas tord. Je n'avais plus aucun espoir de sortir d'ici, je pensais mourrir enfermée, sans avoir revue le paysage extérieur mais cette dernière phrase qu'à dit Petter m'avais remonté le moral. Malgré cette annonce, les autres n'avaient pas l'air convaincu de la supposition de Petter. Amélia ne montrait aucun signe de joie, elle n'avait pas confiance en Petter ; Chloé souriait mais on savait que son sourire cachait son inquiétude ; tandis que Finn et Yann n'arrêtaient pas de se lancer des regards remplis de questions et de doutes.

- Surtout cachez votre joie, dis-je en baissant la tête.

- Non ce n'est pas ça, répond Amélia.

- C'est juste qu'on ne veut pas se réjouir trop vite, on préfère rester sur la réserve pour ne pas se faire de fausses idées, renchéri Finn.

- Je comprend ce que vous voulez dire, mais si il y a un moyen de vous faire sortir de là et que cela implique ma mort j'agirais sans attendre, déclarais-je.

- J'espère que nous n'en arriverons pas jusque-là, soupire Yann.


Nous terminâmes de manger en discutant de divers sujets pour essayer d'oublier cette vie misérable. Il n'y avait que moi qui ne parlais pas, j'étais perdue dans mes pensées, j'appréhendais la nuit, le moment où mes yeux se fermeront et que le cauchemar commencera et ne se terminera qu'au matin lorsque tous seront autour de moi paniqués. Je finis ma baie puis partis sans dire un mot vers l'étant qui se trouvait à quelques minutes de notre camp, je m'assis au bord de l'eau puis m'allongea, je ferma les yeux.


***


- Clarke! Clarke, tu m'entends?

- ...

- Réveille-toi, s'il te plait !


Je n'ouvris pas les yeux tout de suite mais je sentis les présences de mes amis à mes côtés mais aussi que mes habits étaient mouillés ainsi que mes cheveux. Quelqu'un exerçait des pressions au niveau de mon thorax et me faisait du bouche-à-bouche. Lorsque j'ouvris les yeux, de l'eau sortit de ma bouche et je me redressa immédiatement. Quelqu'un me prit dans ses bras et me fis un bisous sur le front, même si je n'avais pas les idées claires je savais que c'était Finn, je le reconnaissais grâce à son odeur d'eucalyptus.

- Oh tu m'as fait tellement peur, me chuchote t-il à l'oreille.

- Qu'est ce qu'il se passe, demandais-je déboussolée.

- Cela faisait un petit moment que tu étais partie alors je suis allée te voir et je t'ai trouvé flottante dans l'eau la tête submergée, m'explique Amélia.

- Alors elle nous a appelé et Finn a été te chercher, continue Chloé.

- Ah... je suis désolé de vous avoir fait peur mais je me rappelle juste m'être endormie au bord du lac.

- Il est possible que tu aies dévalé la pente pendant que tu dormais si tu étais agitée, suppose Yann.

- C'est hyper dangereux, s'écrie Finn. Imagine si Amé n'était pas venue te voir, tu serais morte!

- Je sais, je suis désolé, lui dis-je en lui prenant la main.

- Tu ne te rends pas compte de la peur que j'ai eu, finit-il par dire en s'éloignant vers la clairière.

- Finn, attend tu vas ou?

- J'ai besoin de prendre l'air, d'être seul.


Je me releva et voulu le rattraper mais Amélia et Yann me retinrent les bras et me conseillèrent de le laisser tranquille. Je décida alors de les écouter et nous partîmes tous ensemble sans Finn vers le feu pour nous y installer et discuter du stratagème pour sortir.
Une fois installés, nous commençâmes à débattre sur la façon dont on devait m'enlever se truc. Petter toujours fidèle à lui même, proposa de me tuer et de la récupérer sans soucis ; Amélia plus douce et réfléchie proposa de fabriquer un sérum pour m'endormir complètement afin de m'opérer sans douleur. Yann acquiesça pour l'idée d'Amélia mais il restait une question encore en suspend que seul lui y avait pensé : comment ne pas endommager mon coeur?

Cette question restera sans réponse pour l'instant, ils voulaient tous se concentrer sur l'idée de mon amie qui paraissait bonne. Chloé et Yann commencèrent alors à chercher quels ingrédients ils pourraient utiliser pour le sérum tandis que Petter et Amélia était partis discuter en privé. Et moi, et moi je restais là, pensant à se qu'il venait de se passer et pensant à se que pouvait faire Finn en ce moment. Il était partis dans la forêt, seul, sans vivre ni eau alors que la nuit était entrain de tomber.


***


- Tu sais s'il a réagit comme ça c'est qu'il tient à toi et que tu lui as fais peur. Penser vivre sans toi est impossible pour lui, m'explique Amélia.

- Je sais, je m'en veux terriblement, je ne pensait pas qu'il se passerait ce qu'il s'est passé, lui répondais-je.

- Je pense qu'il tient à toi plus que tu ne le crois et qu'il s'accroche à toi pour survivre, comme nous tous d'ailleurs.

- Moi aussi je tiens à lui énormément, j'ai besoin de lui.

- Peut-être qu'il faudrait que tu lui dises tout ça, il en a besoin.

- Oui, je le ferais. Quand il sera rentré... La nuit est tombée et il n'est toujours pas là.

- Il ne va pas tarder, ne t'en fais pas.


Amélia partit dans sa tente ainsi que tout les autres tandis que moi je restais assise sur mon tronc d'arbre afin de l'attendre.

[En correction] Locked : La survieWhere stories live. Discover now