2 • Un frère •

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1 mois plus tard.

D'un pas lent, il avançait dans l'immense allée bordée de fleurs de toutes les couleurs, de variétés qu'il n'avait même jamais vu. C'était sans aucun doute l'endroit le plus fleuri et le plus magnifique qu'il lui avait été donné de voir.

Au loin, au bout de l'allée, se dressait un immense manoir de pierres blanches, où toutes les fenêtres étaient ornées de parterres fleuris. De grands cerisiers avaient été plantés dans la vaste plaine verdoyante qui servait de jardin.

Il n'y avait pas de barrières, pas de portail, aucune frontière qui séparait le domaine de Katherine Earl et l'étendu sauvage luxuriante. Il entendait au loin les remous d'un ruisseau qui devait s'écouler dans la forêt qui prenait racine derrière la demeure. Une quiétude incroyable prospérait en ces lieux, avec ce sentiment de liberté inconditionnelle.

Il passa sous l'Arche d'un rosier grimpant, les roses étaient d'un rouge intense, parfaitement éclosent. Katherine Earl n'avait rien à envier aux marchands de fleurs sur le chemin de Traverse, les siennes étaient d'une beauté enchanteresse.

Il frappa de trois coups la porte de bois blanc, dont la fine poignée était en or. A part les oiseaux, le ruisseau et le vent qui caressait les feuilles des arbres, aucun bruit ne perturbait ce havre de paix.

Des mésanges s'aventuraient parfois non loin de lui, sur le perron et il ne put que constater que ces oiseaux, pourtant commun, étaient magnifiques. Tout lui semblait plus beau, plus vif et plus vivant depuis qu'il était sorti d'Azkaban. En balayant des yeux le jardin, il vit plus loin une grande volière, dont la porte était ouverte. Ainsi donc, les oiseaux qui gazouillaient, étaient nourris, abreuvés dans cette volière sans jamais y être enfermés.

Le cliquetis de la porte retentit doucement et il fit face à un petit elfe de maison chétif, vêtu d'un haillon, semblable à ce qu'il portait lui à Azkaban. Il tiqua à cette vue, une créature aussi serviable méritait sûrement mieux. Les oiseaux avaient l'air d'être mieux traité, quelle drôle de conception de la vie...

- Bienvenue chez la Maîtresse Katherine, monsieur. Qu'est ce que Galilée peut faire pour vous ?

- Bonjour... Je souhaiterais m'entretenir avec Monsieur Zabini.

- Un instant, s'il vous plaît.

La porte se referma alors que Galilée, le petit elfe, partait quérir Blaise Zabini. Pauvre petit elfe, il était mal tombé dans cette famille qui vivait dans l'idée du sang supérieur, dans les traditions des elfes soumis et la plupart du temps, frappés à la moindre contrariété. Il avait été à la place d'un elfe, à Azkaban. Un souvenir, pourtant insignifiant, lui revint en mémoire quand Hermione Granger défendait leur cause, et lui défendait ces nobles familles. Quelle ironie amère.

La porte s'ouvrit à nouveau, cette fois sur Blaise qui le toisa un instant. Comme il s'y était attendu, il ne sautait pas de joie, et paraissait même plutôt méfiant.

- Bonjour, Zabini.

- Malefoy. Qu'est ce qui t'amène chez moi ?

- L'infortune.

Il le fixa un instant sans piper mot. Drago le comprenait. Lucius avait tuer sa mère, il était parti en prison, tout ça n'étaient que des raisons suffisantes pour être distant. Il était ruiné, son nom ne valait plus rien, et Blaise avait été comme lui, attaché à l'image et l'étiquette.

- Nous étions des frères, rappela Drago.

Blaise soupira et finalement, étira un sourire. Il l'accueillit d'une accolade amicale avant de lui faire signe d'entrer.

La Vengeance • DRAMIONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant