La Vengeance • DRAMIONE

8 • La rédemption •

Bonjour à tous. Merci beaucoup pour tout vos votes et vos commentaires, c'est adorable ! Un chapitre où on voit enfin une petite évolution entre nos deux héros. Bonne lecture !

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"Les coups durs de la vie, les mauvaises expériences, ont résulté d'une grande sensibilité" - Katherine Earl

Après avoir mis un de ses plus beaux costumes, d'un noir chatoyant, noué sa cravate lavande de satin en lavallière, accroché ses boutons de manchettes assorti, coiffés ses cheveux blonds angéliques, inséré sa chevalière à son annulaire dont la pierre grise brillait de tout ses feux, il estima qu'il était fin prêt. Toute cette bonne volonté pour seulement une entrevue qui ne durerait probablement pas plus de cinq minutes.

Le soleil brillait déjà depuis deux heures environs, alors qu'il marchait d'un pas sûr en direction du Ministère. Son cœur battait vite, cependant il demeurait impassible, affichant seulement une détermination sans bornes.

Il inspira profondément quand les passants se densifièrent au fur et à mesure qu'il approchait du Ministère. Sans grande surprise, on le dévisageait encore souvent. La nouvelle de son héritage lié à Katherine avait bien évidemment fait la Une. Mais c'était une bonne chose, songea-t-il, car même si on avait parlé de lui sous forme de scandale, on avait parlé de lui. Et quoi de mieux que d'annoncer son retour dans les hautes sphères à travers un scandale ?

Il hochait de temps à autre la tête, se moquant finalement de ce qu'on pensait de lui. Car au Ministère, vous étiez supposé adresser un signe de tête à tous ceux que vous rencontriez sur votre chemin, que vous les connaissiez ou non.

Les mains moites, la gorge nouée, il chassa immédiatement le souvenir de la dernière fois où il avait vu Katherine vivante, ici, en ce lieu, pendant qu'il marchait dans l'atrium du Ministère. Il n'avait hélas pas eu le temps ni l'énergie de faire son deuil, trop occupé à prendre soin de Blaise, à réfléchir à cette terrible tragédie. Il le fera plus tard, un jour...

Un visage familier l'aida une fois encore à ne pas retomber dans les tourments du désespoir et de la folie, et il fut triste de constater que c'était encore - et toujours - elle. Il aurait pu faire comme s'il ne l'avait pu vue, mais étant donné qu'elle le fixait sans broncher, que leur regard s'était déjà accroché au moins une fois, ça n'aurait pas été crédible. A contre cœur, il avança dans sa direction pour la saluer poliment.

Elle tenait une tasse dont le contenu fumait encore et très vite, l'odeur du café vint chatouiller ses narines. Elle ne lui adressa pas un sourire, l'observant d'un air particulièrement sévère, voire hostile. Puis alors, il se souvint de sa saute d'humeur inattendue lors de la... fameuse réception... Il n'avait repensé à elle que par rapport à Dawlish.

- Granger, lança-t-il en lui tendant la main.

- Oh, vraiment ? Répondit-elle vertement. Je croyais qu'il ne fallait pas qu'on te voit discuter avec moi ?

- C'était vrai au moment où je l'ai dit.

- Et pourquoi aujourd'hui tu voudrais qu'on te voit discuter avec une sang-de-bourbe ?

- Une... quoi ?

Il était ahuri, vraiment. Où était-elle partie chercher une chose pareille ? Comment a-t-elle pu se sentir insulter alors qu'il n'en avait jamais eu l'intention.

- De quoi tu parles ? Reprit Drago, haussant les sourcils.

- « Parce qu'il vaut mieux qu'on ne nous voit pas parler ensemble. Tu comprends, tu es... » cita Hermione, outrée. Tu allais dire « une sang-de-bourbe » avoue-le !