24 • Un pas en avant, deux pas en arrière •

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L'air frais s'engouffrait dans la chambre de Drago, Galilée s'obstinait à les ouvrir alors qu'on était en plein hiver. Quelle drôle d'idée. Alors elle s'obstinait à les refermer derrière lui. En plus d'être mal en point, Drago allait finir par être malade. C'était normalement un acte de bienveillance. Tout comme elle avait surpris Théodore lui faire la lecture quelques heures plus tôt. De la même façon que Galilée déposait régulièrement un plateau de nourriture fumante au cas où il venait à se réveiller. Pourtant, elle était loin d'imaginer que c'était tout sauf bienveillant. La pauvre, elle ne savait pas...

Drago finit par ouvrir les yeux tandis qu'elle rembourrait son oreiller pour plus de confort. Quand elle s'en aperçut, elle ne put s'empêcher de crirer un "Drago !" Enthousiaste et serrer sa main dans la sienne.

-  Tu nous a fait une belle frayeur, dit-elle avec un large sourire. Tu as fait le tour de l'horloge !

Qu'est-ce qu'elle faisait ici ? Ne devait-elle pas être avec Weasley ? N'avait-elle pas décidé de fêter noël avec lui ? Encore confus, il n'eut pas la force ni l'envie de lui sourire.

- Comment te sens-tu ? S'enquit-elle.

- J'ai mal au crâne, répondit Drago d'une voix quelque peu éraillée.

- Je vais demander à Galilée de te préparer une potion...

- Il travaille pour moi, pas pour toi, répliqua-t-il plus sèchement qu'il n'aurait voulu.

Elle pinça des lèvres mais prit sur elle. Il était exténué et son humeur devait en empathir. Il était confus mais quelque chose clochait dans sa chambre. Il ne saurait dire quoi, distrait par la profondeur des yeux mordorés de la jeune femme et ce besoin de savoir ce qu'il en était de Weasley.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Demanda-t-il en essayant de prendre un ton dégagé.

- Je te veillais. Nous sommes venus à tour de rôle avec Théodore et Galilée. Il essaie de le cacher mais Théodore se faisait beaucoup de soucis. Nous avons eu l'occasion de discuter ensemble ce matin. Je crois qu'il a un bon fond. Il est insupportable, cela dit. Je suppose que ça fait parti de son charme.

Son charme ? Elle passait du temps avec Nott ? Et lui avait accepté ça ? Improbable. Théodore Nott détestait les nés-moldus encore plus que lui autrefois. Il devrait s'en réjouir mais ça le mettait encore plus en colère.

-  Non, je voulais dire, qu'est-ce que tu fais chez moi ? Se reprit-il, agacé.

Elle haussa les sourcils de surprise, ne comprenant pas tout de suite le sens profond de sa question. Mais comme Théodore Nott l'avait préparée concernant Ron le matin même, elle inspira avant de s'installer sur la chaise qu'on avait mis à son chevet pour le veiller. C'est alors, maintenant qu'elle ne lui cachait plus la vue de l'ensemble de sa chambre, qu'il vit ce qui n'allait pas.

- Ron est venu hier. Je suis allée avec lui afin d'écouter ce qu'il avait à me dire. Il a bien tenté de se justifier mais... la conclusion est que je l'ai quitté.

Il entendait ce qu'elle disait mais ne parvenait pas à l'écouter, obnubilé par les fenêtres fermées.

- Je pensais que ça me briserait le coeur, c'est mon premier amour, mais au contraire, je suis soulagée, poursuivit-elle. Nous avons décidé que nous resterions amis. En tout cas, dans les temps à venir. Je lui ai fait comprendre que j'avais besoin d'air pour le moment.

- Moi aussi.

- Pardon ?

- Moi aussi, j'ai besoin d'air. Qui a fermé les fenêtres ?

- C'est moi, répondit Hermione, surprise. J'avais peur que tu attrapes froid.

- Galilée a accepté ça ?

La Vengeance • DRAMIONEWhere stories live. Discover now