C'est finit

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Les larmes aux yeux, j'attendais adossée au lit de Mékra que les garçons calment Ken. Ils m'avaient enfermer pour que je reste tranquille et que je dessoûle. Les filles étaient reparties et seuls les voix des rappeurs résonnaient dans l'appartement.
Je savais que ce que j'avais fais était mal, mais ce jeux du chat et de la souris me broyait le cœur au fil du temps. Pourquoi on y arrivait pas ? J'en savais rien du tout. J'avais beau retourner la question encore et encore dans ma tête, rien n'y faisait. Je tremblais j'avais froid. Mes jambes semblaient lourdes et une vague de fatigue me submergea. Il fallait que je dorme, que je me calme et que je respire lentement. Ma tête me chauffait, j'avais envie de vomir et de pleurer. Je ne savais plus ou j'en était, ni ce qu'il fallait faire. Je sentais qu'on me compressait la poitrine, que mon cœur allait exploser.

Une bouteille d'eau sur ma joue, j'attends. La gifle que Ken m'avait donner avait été le coup de grâce.

_ Allô ?

_ Asane ?

_ Qu'est-ce qu'il y a ma belle ?

_ Viens me chercher. Je suis chez Ken.

_ Ça ne va pas ?

_ ...

_ Ok, j'arrive !

Il était 3h du matin et j'avais aucune envie de dormir chez lui, ni avec Momo après ce qu'il c'était passer. Je revois encore le regard assassin et noir de Ken. Une lueur de tristesse, puis la gifle. J'avais peur, peur de lui.
  Nous étions prêts a nous battre, prêts à en venir aux mains. Nous allions nous déchirer, déchirer le peu qu'il nous liait. Et pour quoi au final ? A cause d'un simple jeu stupide. C'était vraiment du grand n'importe quoi.

_ Ilana ? Asane est en bas, fit Mékra derrière la porte.

Je me lève et prend mes vêtements dans mes bras avant d'ouvrir lentement la porte. Suivant Mékra, j'avance vers le salon et je savais que il était toujours là. Longeant le mur, je fuis son regard.

_ Ilana je ...

_ Ne me touche pas !

Je prends mon sac à main et claque la porte derrière moi. Une fois dans la voiture d'Asane, je souffle enfin.

_ Mékra m'a dit, on rentre.

  Sans dire un mot, nous fumes le trajet à travers la capital. Les lumières des réverbères jaunâtres éclairaient mes jambes nues, quand a la froideur de la vitre, elle apaisait la douleur sur ma joue. J'en revenais toujours pas.

Il m'a frapper.

_ T'as les clés de chez toi ? Me demanda Asane.

  Mais je n'avais plus la force de parler. La soirée m'avait achevée. J'avais l'impression que toute la pression coulait dans mon dos et je me détendis enfin.

  Je me demandais comment allaient se passer les prochains jours. Est-ce que je suis toujours avec lui ? Je n'en savais rien. Je ne savais pas si j'allais le revoir et, le fait de penser à cela me mit dans une profonde tristesse. Parce que je savais qu'avec tout ce qu'il c'était passer entre lui et moi, son absence m'allait être insurmontable.

Égérie ( terminé)Where stories live. Discover now