Égérie ( terminé)

Solitude amer et vide

Les pieds dans l'eau clair et chaude dans la piscine, je regardais les ondes qui glissaient sur l'eau. À côté de moi, Angie donnait à manger à sa petite fille. Momo était au téléphone depuis une heure déjà, Framal faisait de la musculation, quand à Doums et Adèle, ils sont partis faire des courses et envoyer du courrier à leur petit fils.
Seule, je reste plantée là et cela fait déjà trois bonnes heures. Ma peau brûlante sous les rayons meurtriers du soleil ne me faisait pas réagir, j'aurais même pu me faire piquer par une abeille, je n'aurai pas senti son dar se planter dans ma fine peau. Tout simplement parce que je ne ressens plus rien. J'ai pleurer, beaucoup mais je n'y arrivais plus, j'ai crier, beaucoup, mais je n'en avais désormais plus la force.

_ Ilana tu veux un peu de citronnade ? Tu vas faire une insolation, fit Angie en rentrant Lina pour qu'elle dorme dans son petit lit.

Je ne lui répondît pas mais en entendant les verres tinter sur le plan de travail, ce n'était qu'une question de courtoisie. Elle s'en fichait que je lui réponde ou non.

_ Tiens.

Elle dépose le verre à côté de moi et s'assoit sur le rebord de la piscine, ses pieds joignant les miens dans un barbotage rythmique.

_ Ne t'inquiète pas, tout vas bien. Il va revenir.

_ Et si il ne revenait pas. Et si il était en colère ?

Ma gorge me fit mal tellement elle était sèche. J'avale de la salive et répond au regard interrogateur de ma meilleure amie.

_ Et si à cause de moi, à cause de tout ce qu'il lui est arrivé depuis que je suis dans sa vie, il ne veuille plus me voir.

_ Tu dis n'importe quoi. Le soleil te tape trop sur la tête.

_ Je sais plus quoi penser.

_ Écoute sa fait une semaine qu'il est à l'hôpital, laisse lui le temps de se remettre de tout sa et de s'occuper des affaires judiciaires avec ses managers.

_ Pourquoi on est là ?

_ Quoi ? T'aimes pas la Grèce ?

_ Si, mais pas sans lui.

_ Karim !

_ Quoi putain ?

    Angie se leva d'un coup, prête à gronder Mékra pour les grossièretés qu'il disait devant sa fille. Elle lui demanda d'aller « chercher son père histoire qu'il se rappelle qu'il à une fille ».
     Je le sentais et sa se voyait que tout le monde était à crans et il est vrai que mon comportement n'aidait pas du tout. Il fallait que je me ressaisisse immédiatement. Au moins pour eux. Mais la perte que j'ai eu, le bébé que je n'ai pas réussi à garder me hantait l'esprit.
Je n'arrivais pas à m'ôter la vue du sang sur mes jambes et mes draps, la douleur au ventre, le traumatisme était là, comme de l'encre qui s'étale grossièrement sur du papier. La feuilles imprégnée petit à petit du liquide qui afflue à grande vitesse. Mais l'encre ne peut pas remplir toute la feuille, il faudra bien que moi aussi je ne me laisse pas submerger. Je le savais, mais je ne savais pas si j'en était capable.

Reviens Ken j'ai besoin de toi.