Égérie ( terminé)

Ken

    Un producteur de film venait de m'envoyer un scénario par courrier. Je commence à le lire et c'était la première fois que je recevais ce genre de proposition. C'était une histoire de cité, de rap et une petite amourette avec une fille. Je souris en lisant le résumé. Ilana va sûrement pas apprécier.
     J'ai du prendre toute ma journée pour le lire, mes potes étaient de passage ce soir et je lisais seul dans ma chambre.

Toc, toc, toc.

_ Mékra je lis la, tu veux quoi ?

_ C'est pas lui.

      Je lève les yeux et aperçois Ilana dans l'entrebâillement de la porte. Elle portait un jean noir, un pull rouge, des bottines noires et une casquette NY. Ses yeux noisette brillaient et ses cheveux attachés laissaient filer deux petites mèches de chaque côté de son visage.

_ Comment tu vas ?

_ Tu m'as manquer.

      Elle retire le script de mes mains et s'allonge sur moi. Ses doigts caressent ma barbe de quelques jours  tandis que je passe ma main sous son pull.

_ Y'a combien de couches là dessous ?

     Elle se mit a rire quand elle vit que je ne m'en sortais plus avec son débardeur qui était rentré dans son pantalon. Puis, elle se mit a me parler de ce qu'il c'était passer avec Taylor, ses castings et comment elle se débrouille avec la petite de Angie. Elle me faisait tellement rire.

_ Alors le film ? Tu vas accepter le rôle ?

_ Peut-être ouais, j'ai pris rendez-vous avec eux ce soir. On verra comment ça se passera.

_ C'est génial ! Fonce !

_ Tu crois ?

_ Ken, arrête de douter et vas-y.

     Je souris et l'embrasse. Ses hanches sur le bas de mon ventre me rendaient fou. Mais ce n'étais pas le moment.

_ Je rentre, envoie moi un message quand tu as finis le rendez-vous, je t'attendrais ici.

_ Top.

    Elle retourne voir les garçons avant de rentrer chez elle et je commence à me préparer pour mon entretien. Le Uber me dépose devant un grand immeuble haussmanien et je montre au quatrième étage devant une porte déjà ouverte.

_ Tu es Ken ?

_ Oui.

   Un homme en t-shirt me guida dans le salon avant de refermer la porte. Ses cheveux noirs de geais, légèrement bouclés me disaient vaguement quelque chose. Il avait une montre hors de prix au poignet, des baskets simples et semblait nerveux.
   Dans le salon, il y avait des bibliothèques avec de nombreux livres, un bureau en bois avec un ordinateur portable et seulement quelques post-it avec des écritures hébraïques dessus et des heures. Quelques photos de personnes, des femmes, des enfants qui jouaient. Je me demandais ou j'avais atterri.

_ Comme on se retrouve.

    Je me retourne et le reconnaît. Je me disais que quelque chose clochait. Il était là, encore légèrement amoché au visage pourtant souriant.

_ Ariel, espèce d'enfoiré.

_ Allez-y.

     J'eux a peine le temps de me lever pour lui mettre mon poing dans sa figure que un coup derrière la tête me fit perdre connaissance.

_ À nous deux maintenant.