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Point de vue de
Alex Hernandez.

Je me sens tellement coupable. Théoriquement je n'y suis pour rien, c'est eux qui ont voulus me courser.
Mais mon rôle est de les faire jouer et pas, au contraire, les empêcher de jouer. Cette situation me met tellement mal à l'aise.

Didier a quitté la salle, laissant les joueurs face à leur sort. Ils sont tous encore assis à la table, attendant sûrement que nous les terminons à nôtre tour.

Antoine pleure, ce qui me déchire le coeur. Paul essai tant bien que mal de le consoler, mais c'est peine perdu.

-Les gars, je suis vraiment désolée je... commencé-je. Alphonse se lève et me coupe la parole.

-Perds pas ta salive, c'est inutile.

-Mon rêve tombe à l'eau pour une blague de mauvais goût. J'ai la haine. Poursuit Adil en se levant à son tour.

-Gros, j'ai autant la haine ! D'où je suis un gamin ? Parce que j'essai de penser à autre chose qu'à ce drame ? C'est pas lui qui disait qu'on devait avancer ?! Renchérit Benjamin -Mendy-.

-Ce n'est pas ça .. s'il vous plaît, on va trouver une solution ! Essayé-je pour apaiser la tension. Kylian pouffe.

-Arrête tes mensonges. J'suis plus un enfant, ça marche pas avec moi les faux espoirs. Je vais faire ma valise et j'me casse. Kylian se lève aussi, les larmes aux yeux. Je ne peux rien faire pour les en empêcher, et ça m'énerve.

Un chahut prend place. Tous les joueurs se lèvent en essayant tous de parler plus fort les uns que les autres.

- Stop ! Cri Ruby à l'intention de tous, ils se taisent et écoutent, arrêtez ! Vous partez trop loins ! Vous savez quoi ? Je suis déçue.

Certains joueurs froncent les sourcils. Nicolas s'avance à son tour, le regard hautain.

-Moi aussi, dit il, je pensais avoir en face de moi des guerriers, mais il vous suffit d'une seule difficulté pour tout abandonner et tout lâcher, Nicolas rit sarcastiquement, vous n'êtes pas des gamins rassurez vous. Vous êtes faibles.

-Tu te permets de nous juger alors que tu ne nous connais pas ! Corentin commence à faire de grands gestes avec ses bras, ce qui n'impressionnent pas Nicolas qui reste de marbre.

-Je juge ce que je vois. Didier vous dit de partir, et vous partez. Vous n'essayez même pas de rester. Pitié, ne me dites pas que vous comptez la gagner cette coupe ?

-On compte la gagner !

-Non, là vous comptez faire vos bagages direction chez maman, nuance. Nicolas les provoque.
Et cette technique marche, vu qu'ils se sont tous rassis.

-On ne peut plus rien faire.

-Vous ne partez que demain. D'ici là, comportez vous comme des adultes. Demain, ne criez pas comme des chimpanzés. Saluer vous et entraîner vous sans relâche. Donnez le meilleur de vous même !

Nicolas a le don de motiver les troupes à ce que je vois.

-Nous sommes même pas sûr de jouer le mondial de base, vous nous considérez encore comme des suspects. Souffle Steve.

Meurtre à ClairefontaineWhere stories live. Discover now