Meurtre à Clairefontaine

5.01

Point de vue
Ruby Knight

Je me réveille doucement grâce à la lumière du soleil qui vient taper sur mes paupières. Je soupire longuement et me redresse en prenant soin de retirer la couette d'une façon nonchalante. Il n'y a aucun son, à part celui de ma respiration bruyante.

Vous ne voyez pas où est le problème ?
Relisez la phrase.

Alphonse ne nous a pas réveillé.

« Ah ouais » dites-vous.

Je me demande bien ce qu'il fait. Comment se fait-il qu'il ne soit pas réveillé ? Qu'il ne nous réveille pas ?

Je me lève complètement de mon lit et me dirige vers ma porte sur la pointe des pieds. J'ouvre à moitié la porte de ma chambre, et regarde. Aucun chat dans le couloir.

Je fronce des sourcils et referme ma porte en haussant des épaules. Il a peut être enfin compris que ses réveils étaient saoulants. Et tant mieux parce qu'il me tapait sur le système.

Quel bonheur de ne pas l'entendre taper dans ses mains et dire ...

- Il est l'heure de se réveiller les amis ! Non. C'est pas possible. Il s'est réveillé. Putain, bon je vais pas vous mentir, j'ai hésité à me lever pour vous réveiller ... car hier vous m'avez vexé. Avoue t'il en tapant aux portes de tous le monde, mais après je me suis dis « si je ne les réveille pas, qui va le faire ? » c'est pour cela que je suis encore là ! Debout, debout ! Il frappe sur ma porte ce qui me fait sursauter. Je le déteste ce Areola.

Plus besoin de dire « j'ai un réveil. » il suffit juste de dire désormais « j'ai un Areola. »

Une porte s'ouvre dans le couloir et des pas se font entendre.

- Tu fais quoi, Paul ? Eh éloigne toi de moi ! Cri Alphonse. Soudain, un bruit sec et strident résonne dans tout le couloir.

C'est du scotch.

- C'est pour que tu fermes ta bouche. Plus de voix, plus de mains ! Rendormez vous les gars, j'ai réglé le problème. Cri t'il. Alphonse lâche des petits gémissements ce qui a le don de me faire rire.

« Merci ! » « Tu gères » « Bonne nuit ! » sont les quelques mots que je peux entendre, à cause des cris d'Alphonse.

- Alphonse ? Ah, je reconnaîtrai cette voix entre milles, que fais-tu attaché et scotché ?! Sortez tous de vos chambres et plus vite que ça !

Et voilà, Didier va les massacrer.

Un réveil normal à Clairefontaine.

Point de vue
Alex Hernandez.

Bon. Je vais pas vous faire de dessin, vous savez très bien ce qui se passe.

- Vous êtes vraiment des enfants. Ce n'est pas possible de se réveiller tranquillement sans entendre des cris d'animaux dans votre étage ?

Nous sommes dans la salle commune, assit à table. Didier fait son discours habituel où il les rappelle à l'ordre.

Son discours que personne ne retient.