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Point de vue
Alex Hernandez.

- Heures de visite de l'hôpital Pasteur ... marmonné-je à moi même. Je suis dans ma chambre, ordinateur sur les genoux, a cherché des informations sur les heures de visites aux hôpitaux. Cette affaire prend une ampleur incroyable, tout s'accélère. Il est désormais trop tard pour faire machine arrière. Demain, je serai armée de mon petit calepin que je garde toujours sur moi, et prête à entendre toutes les vérités que Mélanie a à me dire, même les plus dures à accepter.

- Enfin ! « Les visites sont en principe accepter entre treize heures et vingt heures. » récité-je. Parfait. Demain, j'y serai à treize heures tapante. Plus tôt j'y suis, mieux c'est.

- On pourra venir ? Je me tourne et regarde vers la porte. Je vois deux silhouettes d'hommes, deux silhouettes et surtout une voix que je reconnaîtrai entres milles.

- Non Ousmane, je soupire. Il entre dans la chambre avec Kylian, et ferme la porte derrière lui, seul Kylian est autorisé à quitter les lieux et à aller à l'hôpital. Ruby lui a donné l'autorisation.

- Alex s'il te plaît ... Supplie Kylian pour son ami, il a envie de te parler et en dehors de Clairefontaine serait sûrement le meilleur endroit. Chuchote il. Comme si quelqu'un pouvait nous entendre.

- Si il veut me parler, je ferme mon ordinateur, qu'il le fasse ici.

- Tu ne veux plus me parler. Je le ressens. Je le vois. C'est quoi ton soucis d'un coup ? S'énerve Ousmane. J'essaie de prendre sur moi et de ne pas réagir. Rester neutre et sans émotion, c'est le caractère que doit avoir un détective.

- Il n'y en a aucun. Je te parle comme je parle à tous les autres occupants de ce château.

- Tu sais pertinemment que c'est faux !

- Bon..., commence Kylian en rigolant nerveusement, je pense que je vais vous laisser, vous avez des choses à vous dire. Dis moi à quelle heure nous quittons le château demain. Me demande t'il. J'acquiesce puis il sort de la chambre. Il ne reste que Ousmane et moi.

- Je veux la vérité. Maintenant.

- Il n'y a aucune vérité. Arrête de forcer, tu m'énerves. Je commence à perdre patience. Je sais que si il continu de forcer, je serai obligée de tout lui révéler. Je n'ai pas envie de le blesser.

- Si, il vient à côté de moi et s'assoit sur le lit, si il y en a une. Une que tu me caches. Comment t'expliques que du jour au lendemain tu m'évites ? Que tu m'ignores ? Si j'ai fait quelque chose de travers je m'en excuse, dit-il désolé. Il semble attristé, si je t'ai blessé ou énervé je suis sincèrement désolé. Je te demande juste de me le dire, de me l'avouer. C'est vraiment trop demandé ? Me demande t'il en soupirant bruyamment. Cette situation me gêne. Si Ruby et Nicolas avaient décidés de se mêler de leurs affaires, nous n'en serions pas là.

- Faut qu'on arrête, avoué-je rapidement, il fronce des sourcils. Il faut qu'on arrête de .. se parler, de rester ensemble. Faut qu'on prenne nos distances. C'est fini. Je me lève du lit et m'éloigne de lui. Sa bouche forme un « o » et ne semble pas comprendre ce que je viens de lui annoncer.

- Comment ça, c'est « fini » ? On a encore rien commencé je te rappelle. Dit-il froidement.

- Je sais c'est pas ce que je voulais dire, enfin, genre, t'as compris quoi. grogné-je. Je me perds dans mes mots, je n'arrive plus à joindre le bout de cette conversation. Il faut que je l'arrête, au pire laisse tomber. Tu peux pas comprendre.

- T'as raison. Me répond-t'il calmement. Il n'a pas l'air énervé. Juste serein et calme. Comme si on parlait de la pluie et du beau temps. Il m'exaspère.

- J'ai raison ? Demandé-je en fronçant des sourcils.

- Oui, tu as raison. Répète il, je ne peux pas te comprendre. Je ne sais pas ce que tu veux réellement. Ce que tu ressens. J'en sais rien. En faite, Il se lève du lit, on est que des putain d'inconnus. Je pensais te connaître mais pas du tout. Il part en direction de la sortie.

- Où vas-tu ? Est la seule phrase que je réussis à dire.

- Loin de toi. Au moins tu tiendras parole.

Dans quelle merde je me suis mise ?

Point de vue
Nicolas Baltimore

Vous rappelez vous du premier jour, où je suis allé récupérer les cassettes d'enregistrement ? Ça s'est mal passé.
Alors cette fois ci, j'ai tout prévu.

J'ai regardé toutes les vidéos de self-défense et de Kung Fu. Ramenez moi qui vous voulez, je le découpe et le renvoi chez sa mère.

Et surtout, je ne vais pas refaire la même erreur que la dernière fois, cet à dire y aller sans la cassette. C'est comme vouloir regarder un film sans le dvd. Ou sans le compte Netflix, au choix.

Alors je suis vite allé voir Didier et lui ai demandé la cassette d'aujourd'hui qu'il m'a généreusement donné. Trop gentil ce papi.

Je suis donc dans la salle des enregistrements et mets la cassette dans le magnéto.

Cassette.

•Nous voyons Mélanie écouter à la porte de Venus.
La porte s'ouvre.
• Mélanie essaie de s'enfuir mais en vain, Venus la vue.
• Venus la rattrape dans le couloir et lui donne un grand coup derrière la tête avec un objet qu'on ne peut définir dans la vidéo.
• Mélanie tombe à la renverse.
• Venus lui donne des coups de pieds sur les côtes.
• Venus lève la tête et regarde vers la camera
• Venus fait un fuck.
• Venus court dans sa chambre et en ressort quelques minutes plus tard avec un sac dans la main.
• Venus déboule les escaliers et tombe sur Edward.
• Edward regarde partout autour de lui, et l'escorte jusqu'à la porte de Clairefontaine. Il communique avec les gardes qui surveillent les lieux. Les gardes les laissent passer.
• Edward lui claque une bise et lui fait signe de s'en aller.
• Venus quitte Clairefontaine.
• Edward dépoussière son costard, et re rentre dans le château en remerciant aux passages les gardes qui l'ont laissé passé.

Cassette.

Merde. C'est tout ce que je peux dire. Donc nous avions raison depuis le début. Ce satané Edward est de mèche avec la sorcière depuis le début.

- Tu en sais désormais beaucoup trop. Dit une voix derrière moi. Une voix de traitre.

- Edward.. je me tourne vers lui, j'étais sûr que c'était toi. T'es trop nul pour être crédible, il s'approche dangereusement de moi, ok, j'aurai dû la fermer. On peut la faire douce, ou forte tu sais... je commence à bagayer, je.. je te préviens !  Je connais les techniques d'auto défense par coeur. Dans le milieu on m'appelle Jacky Nicolas Chan. Je suis un grand mytho, mais pour survivre dans la société faut mentir. Et là pour le coup, bah je vais mentir.

Est ce que je suis entrain de flipper ? Oui.
Est ce que je me suis fais pipi dessus ? Peut être.

- Jacky Nicolas Chan ou pas, il sort un couteau de sa poche, seigneur je vois flou. ce soir tu crèves.

Ok, là, c'est la merde.

Meurtre à ClairefontaineWhere stories live. Discover now