La fugue

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Point de vue de Joshua :

J'ai chaud, j'ai soif, je sens quelque chose me bloquer, je me retourne dans l'autre sens et pareil. J'ouvre doucement les yeux et je remarque que je suis dans un lit de bébé avec un truc que l'on met au bébé la nuit.

What the Fuck ?!

Je me relève avec toute la grâce que pourrait l'avoir une tortue sur le dos. Je m'aide des barreaux, une fois assis, j'essaie de comprendre comment j'ai pu arriver puis les événements d'hier pe reviennent. Joshua me dis-je à moi dans quoi t'es tu encore fourré ? Je ne me reconnais plus, mes pensées et ma façon d'agir sont instables.

Flash-back.

Depuis que je me suis fait arrêter, je suis là, en cellule avec mon amie, à attendre une famille d'accueil. J'ai toujours fait le garçon fort, mais en réalité je me sens tellement vulnérable à cet instant. Mes sentiments sont divisés, d'un côté je me dis que mon sort est scellé et je n'ai plus qu'à me résigner et me laisser faire, de l'autre il y a cette voix qui me dit enfui toi dès que tu le peux.

Je sais très bien ce qui va se passer dans cette famille d'accueil, je serais un little. Je connais plusieurs personnes qui ceux sont faites attraper et sont dans cette institution  maintenant. Ma fierté ne peut pas se soumettre à ça, mais je suis fatigué de la vie que je mène, c'est elle-même, cette fierté qui m'a amené à être ici.

Quand mes parents ne m'ont plus donné d'argent, mes amis ont commencé à me tourner le dos, car je ne pouvais plus faire tout comme eux, comme les gosses des riches, ce que je suis. J'ai dû trouver une solution pour pouvoir garder ma place auprès d'eux. Je n'ai pas réussi et je me suis trouvé une nouvelle bande d'amis qui ne me juge pas, mais nous faisons tout ce qui n'est pas légal. Je suis un délinquant, je le reconnais.

Je souffle, je sens que mes nerfs vont lâcher par la pression, mon amie me regarde elle est dans le même état. La juge arrive vers nous et demande à ce  que l'on me laisse sortir.

Fin Flashback

Je ne sais pas ce que j'ai, j'ai l'impression d'être une bonne femme avec des humeurs et une sensibilité incompréhensible, qui rit, qui pleure. Faut que je me reprenne je suis un mec merde ! Pas un little !

Une envie présente se fait ressentir, là c'est mort, je ne me fais pas dessus ! Je décide de me lever. Je me bagarre avec la gigoteuse pour l'enlever. Je me lève dans le lit et me penche en avant pour passer au-dessus des barreaux de sécurité tout en douceur afin de ne réveiller personne. Je pose ma tête sur la porte et n'entends aucun bruit derrière. J'ouvre doucement la porte, et me faufile à pas de loup, dans le couloir sans aucune lumière à part la faible lueur de la veilleuse qui est dans ma chambre.

Pourquoi, me suis-je endormie avant que l'on me mette de force au lit? Je n'ai aucune idée où ce trouvent les toilettes, ca commence à me gonfler surtout que l'envie est pressente et pour couronner le tout, je me prends les orteils dans ce qui ressemble être un pied de meuble. Karma de merde!Je retiens un cri et souffle comme un bœuf pour essayer de calmer la douleur intense ressentie sur mon avant dernier orteil. Je reprends mon exploration et sent la rambarde de l'escalier, super ! Je pose mon premier pied doucement sur la marche et descends doucement les escaliers car je sais qu'un moment ils tournent.

Je suis enfin en bas, alléluia! Je repère les lumières jaunes et bleu des appareillent électroniques du salon qui indique l'heure. Il est donc 4h49, il faut que je fasse vite, avec ma chance, ils vont se réveiller à 5h00.

J'allume une petite lumière posée sur un meuble dans l'entrée du salon. Je vois mon reflet dans le miroir, je frôle la syncope quand je vois ma dégaine avec ce pyjama ! Putain ils sont sérieux là ? Non mais ceux sont des malades, ils abusent là !

Ddlb-DdlgWhere stories live. Discover now