Chapitre 8

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Point de vue Marina

Un toussotement meurtrier la ramena sur terre. Elle se figea face aux yeux bleus meurtriers.

- Quoi ? C'est un péché d'être heureuse ? cingla-t-elle.

- Tu es si contente de passer six mois avec moi ? Qu'est-ce que les managers ont-ils bien pu t'offrir ?

- 900 000 euros... Et une bonne argumentation de ma meilleure amie.

- Je vaux si cher ?

- Non c'est moi.

- Ça m'étonnerait... Pourquoi es-tu heureuse alors ? L'appartement te plait ?

- Malgré le fait que je sois coincée ici avec toi pour les six mois à venir je peux couvrir le bal de promo. Oh ! Pour info, je déteste, on se croirait chez IKEA.

- Ne touche à rien sinon Emma va pêter un câble.

L'adolescente sauta une dernière fois sur le canapé avant de s'asseoir. C'était un très beau canapé d'angle blanc. Le tissu était tout doux. La jeune fille secoua la tête. Elle n'était plus mal à l'aise devant lui mais plutôt folle furieuse. Sa seule envie était de le passer par la fenêtre.

- Pourquoi ? Elle habite ici ?

- Non mais elle y passe beaucoup de temps et j'ai déjà dû lui renvoyer toutes ses affaires parce que tu débarques. Tu n'as qu'une valise pour six mois ?

- Je suis venue en train ! Je n'allais pas prendre les cartons de déménagement.

Quel crétin. Marina coinça ses mèches folles dans son chignon défait. L'appartement était plutôt bien agencé et grand pour deux personnes sans pour autant être un véritable labyrinthe. Ce qui dérangeait l'adolescente était la froideur qui se dégageait de l'endroit... Même les photos de famille et des amis ne réchauffaient pas la pièce principale. Elle préférait les ambiances familiales et cocooning. Elle n'avait pas visité le reste de l'appartement de peur de tomber sur des choses compromettantes. La Française avait donc simplement passé en revue le salon, la salle à manger et la cuisine. Il n'y avait presque plus rien dans le frigo. L'Irlandais siffla une réponse inaudible et jeta sur le porte manteau sa veste. Le malaise s'installa rapidement. Marina n'avait rien à lui dire et lui non plus. Finalement elle lâcha :

- Si elle veut revenir ici il n'y a pas de problème. Ce n'est pas mon problème si vous jouer avec vos sentiments.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Où est-ce que je vais dormir ? Coupa subitement la Française.

- Avec moi.

L'adolescente se retourna et serra les dents.

- J'espère que c'est une blague.

Elle n'allait sûrement pas se laisser faire. Niall se rapprocha à son tour dangereusement :

- Je parie que tu adorerais ça. Des millions de filles voudraient être à ta place.

- Et moi j'aimerais être à la place de ces filles qui n'ont pas a passé une journée en ta compagnie.

Ils se fixèrent pendant une poignée de secondes près à s'écorcher vif. Le jeune homme la dépassait d'une tête voire plus mais la petite ne se laissa pas faire. Il était hors de question qu'elle cède maintenant. Ses mains s'enfoncèrent dans les poches de son jean. Elle n'avait pas fait grande attention à sa tenue car elle allait voyager toute la journée. Désormais elle était morte de fatigue et n'attendait qu'une seule chose : prendre une bonne douche et se coucher dans sa nouvelle chambre avec une tasse de chocolat chaud. Malheureusement en voyant le visage furieux de l'Irlandais elle sut que son moment détente n'était pas pour tout de suite.

Six months against youWhere stories live. Discover now