Chapitre 15

448 25 0
                                    

Bonjour tout le monde! Je n'aime pas commencer par un petit speech mais au vue des événements de la semaine vous comprendrez que j'en rajoute une couche (parce que je suis pro-liberté d'expression mais avec des limites -pas de racisme...-)... donc #jesuisCharlie... et nous le sommes tous! 


Point de vue Marina

Le vent balayait les rues et l'odeur de l'orage montait depuis l'océan. L'adolescente resserra sa veste autour de son corps. Elle avait froid. Marina n'avait pas pris le temps de regarder la météo et elle s'en mordait les doigts. Les seules lumières de la rue étaient celles des lampadaires et du bar. Elle sourit avant de s'approcher à grandes enjambées de la vitrine. L'ambiance était chaude à ce moment de la soirée à cause du match de foot qui passait à la télé. Elle adorait l'ambiance rétro. Marina s'approcha du bar et s'y accouda. Elle observa longuement sa meilleure amie de dos qui nettoyait les verres avec précaution.

- Un chocolat liégeois, please ! Dit-elle.

Abi se retourna et lâcha le verre qu'elle tenait entre les mains. La serveuse la regardait comme si elle était un revenant ce qui fit ricaner la plus jeune.

- Putain Abi c'est quoi ce bor... Marina ?

- Salut Georges ! Répliqua l'intéressée en lui tapant la bise.

- Et ben ça alors ! Je ne savais pas que tu devais rentrer aujourd'hui !

- Moi non plus mais... Surprise !

- Ça me fait plaisir de te voir. On en parle après le service ? Tu pourrais aider Abi ce soir ?

- Aucun problème.

Des clients appelèrent Georges pour avoir plus de bière mais le patron se contenta de les faire taire en leur annonçant que Marina était de retour. Tous les habitués rirent et la saluèrent. Elle aimait ces sourires sincères, ces regards sans jugements. Ils avaient été les spectateurs de sa première bagarre, de sa première cuite, de sa première danse.

- Tu veux aller poser tes affaires en haut ?

- Je n'ai que mon sac mais pourquoi pas.

- Henri tu peux prendre ma place cinq minutes ?

Abi précéda la jeune fille à l'étage réservé aux employés. Il y avait de petits casiers pour ranger leurs affaires. La brune s'assit sur l'un des tabourets et croisa les jambes.

- Raconte ! Glapit-elle.

La jeune femme s'exécuta. Elle lui expliqua ses journées, ses impressions, ses nouveaux amis et surtout Harry, sa pseudo relation avec Horan.

- Il est toujours en train de m'ignorer ou de m'insulter voire de faire des sous- entendus. On ne se voit presque jamais et dès qu'on est tous les deux dans la pièce on se débrouille pour ne pas se voir. Ce n'est même pas une coloc. Même l'internat c'était plus vivant... Chez lui c'est glacial. Ça me fait peur parfois. Et puis tu verrais l'appartement : on se croirait chez IKEA. Il n'a aucun objet personnel, aucun poster au mur. Rien.

Marina posa son sac et enleva sa veste. Son monologue lui avait donné soif.

- Ma pauvre... Allez tiens bon. Et puis tu n'as qu'à le changer... Tu sais que c'est le fantasme des femmes de changer leurs maris ?

- Tu t'égares Abi.

- Désolée... Tu habites dans le même appartement donc si tu veux mettre des photos ou des posters... Tu fais ce que tu veux.

Six months against youWhere stories live. Discover now