Chapitre 13

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Point de vue Marina

Elle sortit de la salle de bain, prête pour aller dormir en pensant à l'épisode devant le film. Que s'était- il passé ? Ce qu'il fallait faire c'était oublier... Le plus vite possible. Son regard l'avait comme envouté pendant un court instant. Il semblait ailleurs. Marina savait qu'il était allé voir sa petite amie. Celle qu'elle n'avait jamais vu et qui semblait avoir très mauvais goût question déco. L'adolescente se fichait de savoir qui était ce magnifique mannequin acceptait des contrats. Sa vie était assez complexe comme ça.

La jeune fille sautilla jusqu'au salon et sortit d'un des placards la couette du concierge et l'oreiller qu'elle avait emprunté. Une fois son lit installé, elle s'assit sous la couette et alluma son ordinateur. 11 035 visites. Et bien ! Elle regarda rapidement les commentaires. Certains étaient horriblement gentils (et sûrement hypocrites), d'autres amers, ou horriblement pathétique comme celui d'audrey39 (bonjour le pseudo) :

« OMG ! T'as embrassé Niall ! Raconte les détails ! Il est tellement beau !! Tu as trop de chance ! »

Oh si seulement elle pouvait dévoiler un petit morceau de vérité. Ce n'était pas pour faire du mal à Niall simplement, il ne fallait pas croire que leur « vie commune » était une parfaite histoire d'amour.

- Pourquoi ne puis-je pas cassé les délires des gens, marmonna- t- elle en français.

L'adolescente pianota quelques instants et rédigea un mail pour savoir si un article sur Londres intéresserait le journal du lycée. Elle en profita pour donner de ses nouvelles à Abigaël et à sa sœur.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Niall revint dans la pièce une assiette chaude dans la main. Il l'observait, calé contre le mur.

- C'est mauvais pour la santé de manger debout.

- De quoi je me mêle ?

Elle haussa les épaules et continua de taper des mots sur son écran.

- Tu fais quoi ?

- Le brouillon d'un article, souffla- t- elle exaspérée.

- Le contrat stipule que tu n'as pas le droit de révéler quoique ce soit sur moi ! Hurla l'Irlandais.

Catastrophé, il laissa son assiette sur le comptoir et se précipita sur elle pour lui attraper son ordi. Le poids de l'Irlandais lui compressa les poumons.

- Tu es lourd !

Il se redressa un tout petit peu mais continua de gigoter pour attraper l'objet.

- Mais arrête ! Je n'écris pas sur toi ! Et arrête de me toucher ! Je ne suis pas ton oreiller personnel.

- Faut dire que tu es confortable, répliqua- t- il avant de blêmir.

Marina se crispa et arrêta immédiatement de bouger. Ils restèrent immobiles quelques instants. Aucun d'eux ne savait quoi dire.

- On va faire comme si je n'avais rien entendu, souffla- t- elle. Oh ! Pourrais-tu me dire où sont les couvertures ? Celle-ci est celle de Merlin et je dois la lui rendre.

- On fera ça demain... Et en plus tu as pris mon oreiller ?

- Je n'allais pas dormir avec une valise !

Six months against youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant