LE MONDE DE L'EDITION EST-IL EN PERDITION ?

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Coucou ! Samedi 11 avril après-midi, j'étais en direct avec Camille de Decker et Olivia Gometz sur Instagram pour discuter du monde de l'édition et de ses nombreux problèmes, encore plus mis en lumière pendant la crise sanitaire que nous connaissons actuellement. Je me suis dit qu'il serait sympa de développer un peu la thématique sur mon guide, et donc me voici avec un gros article de ce que je pense de la question.

C'est mon avis d'autrice amateur, de lectrice et de blogueuse littéraire qui est développé ici. Je ne suis pas éditée en maison d'édition, donc je ne peux pas juger de ce qui se passe réellement à l'intérieur des structures. Mais bon, après trois ans à en côtoyer de près et à lire des témoignages à droite à gauche, je pense quand même avoir assez de clés en main pour en parler l'esprit tranquille. C'est parti !

 C'est parti !

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1. L'édition française vieillit et ne se renouvelle pas

C'est un point dont je parle souvent, mais on ne peut pas dire que l'édition française se renouvelle vraiment depuis... Eh bien, depuis la fin XXe siècle en fait. 

Pour commencer, le principal gros problème, c'est ce culte de la littérature blanche. En soit, ce n'est pas un problème, il y a des choses très bien classée dans ce genre hyper généraliste. Le problème, c'est que les amateurs de ces types de livres, souvent un public âgé et/ou très politisé ou élitiste, ne lisent uniquement que quelques auteurs et ne jurent que par eux. Ce sont bien sûr tous les auteurs les plus connus, Musso, Houellebecq, bref, les derniers descendants du "culte de l'écrivain". Mais si, vous savez, el famoso "les auteurs sont des personnes solitaires qui écrivent dans leur cave et ne font que ça", comme à la Flaubert, Balzac et j'en passe. C'est le même type de phénomène.  Comme dans l'histoire littéraire, les vieux lecteurs continuent de s'attacher aux vieux auteurs et à les mettre sur un piédestal rassurant afin de ne pas voir que le monde de l'édition évolue tout autour d'eux.

C'est le même type de phénomène que l'on rencontre face aux combats écologiques ou aux combats des associations LGBT aujourd'hui. Les gens ferment les yeux parce qu'ils ont peur du progrès, tout simplement. Qui dit progrès dit travailler sur soi pour s'ouvrir à d'autres choses, et donc tout de suite, ça bloque. 

Ce phénomène, on le voit en particulier très fort dans les universités littéraires. J'ai eu pour ma part de la chance d'être dans un faculté assez ouverte, mais je sais que dans beaucoup d'autres, tout ce qui est littérature de genre est banni et maltraité. C'est un autre problème du monde littéraire français : tout ce qui n'est pas de la littérature blanche se voit immédiatement casé comme de la sous-littérature ou de la littérature jeunesse. Dans les exemples frappants, il y a le cas de l'anticipation, par exemple. C'est de la science-fiction, ça a tous les codes de la science-fiction, mais "anticipation" fait plus littérature généraliste, donc c'est mieux accepté que la science-fiction. Il n'y a absolument aucune logique à ça, mais ça permet aux gens de ne pas avoir l'impression de lire de la "sous-littérature". Je veux pas dire, mais c'est limite obsessionnel là.

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