*_Épisode 03_*

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Des jours et même quatre semaines que je plane dans le doute. Contrairement à ma première grossesse, je perds le courage de mettre terme à celle qui pointe son nez. Je crois que les paroles de Linda ont fait effet sur moi et que même qu’elle a raison mais c’est de ma vie qu’il s’agit.

Comme je l’ai dit, rien ne m’oblige à m’encombrer de ce qui me gêne. Si je reste là à peser le pour et le contre, plus les jours passent et plus je risque de mettre ma vie en danger. Avec mes visites chez la maman de James, cette femme est comme une sorte de voyante.

Bien qu’elle ne me connaisse pas assez, il est fort probable qu’elle décèle quelques signes. Il faut agir et vite. Je me suis enfin décidée, c’est le même soir que j’ai pris les produits. J’ai eu des crampes abdominales, des douleurs au ventre et dans le bas du dos, un peu de saignements vaginaux plus ou moins abondants.

C’est fait, mon ventre sera vide dans moins de deux jours. Ce ne fut pas une partie de plaisir comme ce fut la première fois. Je suis restée malade quelques jours, j’ai fait croire à James que c’est dû à mes règles qui sont par moments douloureuses. Ça tient la route, sinon voyez-vous une autre alternative ?

Je me suis débarrassée de ma grossesse, la tension est restée tendue entre Linda et moi mais ma vie a repris son chemin de façon périlleuse si je ne m’abuse pas. Je ne doute pas de mon amitié avec Linda mais pourquoi elle se fâche au point de ne même plus vouloir décrocher mes appels.

Elle devrait censé être la première à me comprendre et me soutenir mais elle ne peut pas s’empêcher de jouer son rôle de fille à Pasteur. Ça va lui passer et ce fut le cas au bout d’un mois après mon avortement.

Depuis un certain temps, j’ai remarqué que James ne me demande plus beaucoup le sexe. Il est un peu froid et distant, il se peut qu’il ait eu une conversation avec mère comme ce fut mon cas. On est chez moi sur le canapé

Moi (tête sur ses cuisses): Est-ce que ça va bb

James (en caressant mes cheveux): Oui bien, je vais bien.

Moi : (I'm not sure) Ce n’est pas l’impression que j’ai.

James (me tirant sur lui) : Ah oui ? Qu’est-ce que tu cocottes dans ton petit crâne ?

Moi (un peu boudeuse): Tu sais très bien que j’ai raison. Tu es devenu distant, souvent je n’ai que ton corps ici avec moi mais pas ton esprit. (Baby, I want you with me) Bb, je te veux avec moi.

James (me serrant dans ses bras): Ce n’est rien chérie, c’est juste que ça arrive souvent surtout avec le travail entre autres mais je suis là.

Moi (le fixant dans les yeux): Tu as un souci à ton travail ?

James (me posant un baiser sur le front): Non pas du tout. Aller bb, ne pense pas trop à ça, tout va très bien.

Moi (la bouche tirée): Mais moi je ne vais pas bien.

James (souriant): Alors, dis-moi ce qui ne va pas dans ton petit corps.

Moi : Tu le sais non ? Ou bien tu n’as plus envie de moi.

James : Et c’est pour ça que tu te mets dans tous ces états. (You're too rotten) Tu es trop pourrie.

Moi : Y a de quoi non ? Ça va faire des jours que tu viennes et que tu repartes sans rien me donner. Dis-moi, ne serais-tu pas entrain de rendre service ailleurs ?

James : (You’re serous) Tu es grave.

Moi : (en remontant tout le long de son corps) : (Prove me wrong) Prouve-moi le contraire.

*CŒURS BRISÉS :* Chemin périlleux   Where stories live. Discover now