*_Épisode 36_*

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Plus de 30secondes que le bout du stylo est posé sur la fiche, ça se voit que ma main tremble. Le silence dans ce bureau, mon père, mon mari et le juge qui ne regardent nulle part ailleurs, ils ont tous les trois les yeux sur la fiche.

« Vas-y ma Jodie, signe cette fichue fiche et qu’en en finisse » ça c’est mon côté arrogant qui me parle, cette petite voix dans ma tête est interrompue par une autre voix « Ne le fait pas Jodie, ne donne raison à personne mise à part toi-même »

Ça se bouscule dans ma tête, tout à coup je sors ma main sur le papier en cliquant sur le stylo « clic ! » Le bout du stylo entre dans son étui, je le jette sur le papier, je me rabaisse ensuite dans la chaise.

James : Mais qu’est-ce que tu fais Jodie.

Moi : Je ne signerai pas ces papiers.

Papa : Ma fille !!

Moi : Excuse-moi papa, tu as fait tout ce que tu pouvais, malheureusement on est toujours arrivé a ce résultat. Tu as fais ce qu’il fallait, papa, il est temps que tout ça s’arrête.

James : Et tu crois que c’est en refusant de signer que les choses vont s’arrêter ? Si tu veux vraiment que les choses…

Moi : S’il te plaît James, je sais peut-être que je ne pourrais plus jamais te faire revenir sur ta décision mais sache que je ne signerai pas ces papiers.

James : Et tu peux me dire pourquoi ? Qu’est-ce que tu comptes obtenir ou qu’espères-tu encore ?

Moi : Rien, rien du tout James seulement je t’ai aimé et je t’aime encore. Signé tes papiers c’est accepté ce que je t’ai fait et pourtant Dieu seul sait combien je regrette. James, tu peux ne plus me revenir mais rien de ce qui se passe aujourd’hui ne serai arrivé si j’étais digne de toi. Peut-être que je ne te méritais pas et je ne serai pas un obstacle pour ton bonheur.

James ; Qu’est-ce que tu veux me faire comprendre ? Que tu culpabilises ?

Moi : C’est ce que j’ai fais depuis ce soir là. James, considère qu’on est ou pas divorcé. Tu peux refaire ta vie, jamais je ne m’interposerai à ce que tu te mettes avec une autre si c’est ta crainte mais la seule chose que je te demande C’est s’il te plaît, épargne moi la souffrance de poser mes initiales sur ce papier.

Le juge : C’est bien dit jeune fille mais aux yeux de la loi, sans ta signature c’est comme si vous étiez toujours mari et femme.

Moi : C’est ce que nous sommes dans mon cœur même si ce n’a plus aucune importance pour mon mari ni pour quiconque. Monsieur le juge, si la parole d'un homme n'est pas une garantie suffisante, sa signature ne vaudra pas davantage. Aujourd’hui ma signature et ma parole n’ont aucune importance mais je le promets ici devant mon père que James n’a rien à craindre. C’est tout ce que je peux dire.

Si je reste là sur cette chaise à vouloir faire sortir tout ce que j’ai sur le cœur, les hommes de cette pièce auront du mal à me reconnaitre. Je me lève en m’excusant, c’est dans la cour que mon père m’a rattrapé. Il est suivi par James.

Avant qu’il ne m’aborde, je me retourne et faire face avec James.

Moi : Je te demande pardon James, je te demande pardon pour tout ce qui est arrivé, que Dieu te donne la force de me pardonner un jour et qu’il te donne un esprit de discernement avec le temps. Je te souhaite bonne chance.

Sans complexe, sans peur, je me tiens sur le point de mes orteilles et pose un biser sur le front de James avant de tourner le talon. Je marche devant mon père, une seule chose que j’ai entendu sortir de la bouche de James c’est « Jodie »

*CŒURS BRISÉS :* Chemin périlleux   Where stories live. Discover now