*_Épisode 35_*

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Les paroles de ma mère me fais marrer, qu’est-ce qu’elle peut être drôle maman. Mon rire s’efface doucement de mon visage lorsque mon père a levé les yeux vers moi. Je n’ai vu que de la pitié, la peine dans son regard. La désolation se lise sur son visage.

Une sorte de frayeur parcoure mon corps, j’ai senti mes poils se hérisser. Mon cœur, ma respiration, le temps, tout s’est arrêté. Sur mes genoux devant mon père, la nouvelle a été si terrible que je suis tombée sur les fesses.

Papa : Excuse-moi ma fille, jamais tu ne devrais l’apprendre.

Avec les dos de mes mains, je tape sur mes genoux, « non, non, non » le seul mot qui franchis mes Lèvres. Un grand tchuurr de ma mère qui disparaisse dans sa chambre. Assise par terre devant cet homme que j’ai toujours appelé papa, un trou noir se forme dans ma tête.

J’essaie de me relever, j’ai sentie m’effondrer sur le bras du fauteuil. Papa me rattrape, il m’aide à me relever et me met sur le fauteuil. Depuis quelques minutes mes lèvres restent coller, les yeux secs, je suis comme paralysée de la tête aux pieds.

C’est mon père qui reste à me cotés, je suis sous le choc, c’est énorme ce qui vient de me tomber sur la tête. Avec tout ce que je vis en ce moment, je croyais que plus rien ne pouvait encore arriver de pire dans ma vie.

La voix de mon père parvient enfin à mes oreilles, je suis comme revenue à la vie. Je respire fort, papa me demande si j’ai besoin d’un peu d’eau. Je fus non de la tête, tout ce que je veux ce sont des explications.

Moi : Pourquoi pa…

Papa : Je reste ton père ma fille, ne te prive pas de m’appeler ainsi. Je sais que tu a besoin de comprendre mais je te demande de garder ton calme, souffle un grand coup et fait moi confiance. On va en parler de long en large si tu veux mais d’ici là, je te demande de rentrer dans ta chambre et allonge-toi.

Je me suis du coup sentie rassurée, je fais oui de la tête en me levant avec peine pour rejoindre ma chambre. Sur le lit, j’ai l’impression qu’on serre mon cœur avec du fil barbelé. Mon cerveau est bloqué, à chaque fois que mes souvenirs reviennent, ils s’arrêtent brusquement.

Je commençais à avoir la foi, je commençais à mettre Dieu au devant de ma vie mais là je me rende compte que je ne suis pas faite pour prier. Je ne suis qu’une enfant adultérine, qu’est-ce que je pourrais dire à Dieu et il va écouter ?

Ma vie de fille pourrie, mon retour au Ghana, ma vie de débauche, ma prostitution avec Shevonne, comment j’ai cru pouvoir fonder un foyer et y vivre heureuse alors que je ne suis que le fruit du péché. Tout s’explique maintenant, je suis et j’ai toujours été comme ma mère.

Depuis ma chambre, c’est la voix de Fred et dans ma mère dans le séjour. Il m’envoie un sms qu’il est déjà chez moi, ils peuvent aller se faire foutre que ce soit lui ou ma mère. Elle n’est même pas ma mère, une mère ne fera jamais une telle chose à son enfant qu’elle a porté dans son ventre.

Il est presque 22h passée, quelqu’un toque devant la porte de ma chambre. Je ne sais pas c’est qui, je ne réponds pas, je ne bouge même pas du lit seul les draps que j’ai tiré pour couvrir mon corps. La porte s’ouvre tout doucement, c’est mon père qui fait son entrée.

Papa : Toc Toc, salut ma chérie, tu dors déjà ?

Moi : Non pas encore.

Papa : Tu n’es plus ressortie de ta chambre depuis tout à l’heure, tu ne dîne pas ce soir ?

Moi : Je n’ai pas faim papa,

Papa : Oui je te comprends et ce n’est pas un dîner qu’il te faut en ce moment. C’est juste pour te taquiner. Aller lève-toi, j’ai à te parler.

*CŒURS BRISÉS :* Chemin périlleux   Where stories live. Discover now