*_Épisode 30_*

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Des bips d’un moniteur qui raisonnent dans mes oreilles, l’odeur forte de l’alcool qui gratte mes n’arrives. Mes yeux se sont ouvert tous seuls et la lumière m’aveugle aussitôt. Je les cligne à plusieurs reprises tout en essayant de tourner la tête sans succès.

Le regard baisé, je vois mon corps allongé sur un lit d’un blanc immaculé, une perfusion reliée à mon bras. J’essaie avec difficulté de balayer la salle du regard et là j’aperçois un homme vêtu d’une blouse blanche qui parle à un autre homme debout devant lui.

C’est papa pasteur qui croise et décroise les mains, ils discutent, mon cerveau essaie de capter leur conversation mais j’ai si mal au crane. Soudain, le regard de papa croise le mien et je le vois s’approcher doucement vers moi.

Papa : Docteur, docteur, elle est réveillée.

Je vois l’homme en blouse blanche se dirige vers moi. Il sort une sorte de petite torche de sa poche et la dirige vers mon visage. Il projette la lumière à tour de rôle sur mes deux yeux. Aveuglée par cette lumière, j’émets un petit son de protestation,

- : Bonjour madame, vous pouvez m’entendre ?

Je fais oui de la tête en le fixant faiblement.

- Vous avez reçu un violent choc à la tête lorsqu'elle a heurté le sol. Vous souffrez d’une légère commotion due au choc mais rien de très grave à première vue. Nous allons vous garder en observation cette nuit pour nous assurer que tout va bien.

J’en suis là quand j’ai vu entrer maman toute inquiète. Elle prend ma main dans la sienne, je sens une pointe d’inquiétude dans sa voix. Pour répondre à ses questions, je fais oui en hochant la tête qui semble plus facile et moins fatiguant.

Je ne sais pas pourquoi je ne parle pas depuis que je suis réveillée, peut-être parce que je n’ai pas essayé. J’entends maman remercier le ciel de même que son mari. Je murmure quelques mots que je n’ai moi-même pas compris.

Les deux parents s’approchent encore plus de moi, je serre fort la main de maman,

Moi : J-a-m-e-s, ou e-s-t J-ames

Maman : Il sera bientôt de retour, il était là, il a veillé sur toi depuis que tu es arrivée ici. Il est juste retourné pour te rapporter de quoi te changer.

Moi : Je-veux-voir-James.

Papa : Tu as eu un choc à la tête, tu as donc besoin de te reposer ma fille. Ferme les yeux et essaie de dormir.

Je fais comme il me le demande mais l’odeur de la bétadine dans mes narines rend ma respiration difficile. Je fais l’effort de ne pas y pensé mais comment cette scène peut ne pas revenir heurté mon cerveau ?

Dans la nuit, je me réveille plusieurs fois en sursaut en criant le nom de mon mari qui n’était nulle part. Maman m’avait dit qu’il est allé me ramener des habits de rechange, pourquoi il n’est pas revenu de toute la nuit ? Une nuit sous la surveillance de maman qui est restée à mon chevet jusqu’au matin.

Le matin, j’ai ouvert les yeux toujours dans ce lit d’hôpital. J’ai fait un effort pour regarder vers la porte, je vois maman qui est assise devant un plateau. J’essaie toute seule de me révéler les courbatures me tiennent sur place. Elle est venue m’aider à me mettre assise.

Maman : Bonjour ma chérie. Tu as faim je suppose ? Tu as encore mal à la tête ?

Moi : Bonjour maman…Oui j’ai un peu tout ça.

Maman: Ton autre petite sœur t’a apporté ton petit déjeuner. Le docteur a dit que tu peux manger dès que tu te réveilles.

Me tenir sur mes pieds a été plus facile t moins douloureux que je le pensais. Avec l’aide de la maman, j’ai pu me rendre dans les toilettes.Devant le miroir, je constate un sparadrap sur le front et sur mon nez, ce qui explique l’odeur de la bétadine dans mes narines depuis la veille.

*CŒURS BRISÉS :* Chemin périlleux   Où les histoires vivent. Découvrez maintenant