Chapitre 3 : Des rumeurs plus salaces, les unes que les autres.

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Arrivée chez elle, Amy enfonce la clé dans la serrure et la porte s'ouvre sans bruit. Elle allume la lumière de l'entrée et pose son manteau sur la porte-manteaux.

- Vas y, fais comme chez toi, me chuchote-t-elle en souriant.

Elle s'avance vers moi, me fait un petit bisou sur la joue et se dirige vers sa chambre. Je prends l'initiative d'enlever à mon tour mes chaussures. Je me dirige vers la chambre que j'ai l'habitude d'occuper quand je viens ici. J'enlève rapidement mes vêtements, les balance sur la chaise en face du lit, enfile mon pyjama que j'ai sortis de ma valise, remonte mes cheveux en un chignon chiffon et me couche. Quelques secondes plus tard, le sommeil m'emporte sans remords.

[...]

- Tata ! Tata ! Tata ! Tata ! Tata !

Je sens quelque chose de lourd sauter sur le lit et ouvre doucement les yeux. Ma nièce se tient là, debout à me regarder avec ses grands yeux bleus innocents.

- Oh, ma puce...

Je tends les bras vers elle pour qu'elle vienne me faire un câlin, se qu'elle fait sans hésiter.

- Ca va ?

Elle hoche la tête.

- Dis, tata, c'est vrai que je ne dois pas te fatiguer parce que tu as un bébé dans le ventre ?

Je lui fais un petit sourire gêné avant de lui dire que c'est vrai.

- T'es pas encore une grande personne, pourtant, dis-elle en penchant la tête sur le côté, comme pour m'examiner.

- Mais, tu sais, ce sont des choses qui arrivent, ma chérie, fait une voix à ma gauche.

Je tourne la tête et aperçoit Amy appuyée sur le cadre de la porte. Je lui fais un petit sourire, en même temps qu'elle vient vers nous pour prendre Hannah dans ses bras.

- On va prendre une douche, mon coeur.

Hannah enroule ses petits bras autour du cou de sa maman. Cette dernière se dirige déjà vers la porte.

- Tu vas en cours aujourd'hui, ou pas ? dit-elle avant de franchir le seuil de ma porte.

- Non.

Elle ne me regarde pas mais, me lance un petit "d'accord" avant de disparaître de mon champs de vision. Je passe une main sur mon visage et me lève du lit. Je vais prendre mon jean qui est toujours sur la chaise, fouille dans les poches et en extirpe mon téléphone portable.
Je fais défiler ma liste de contacts et trouve le numéro d'Anaïs. Je l'appelle.

- Allô ?

- Anaïs, c'est moi, Maëlle.

- Oui, je sais, ton nom s'affiche automatiquement. Sa voix est sèche et ça me déstabilise.

- Oh. Heu... Je voulais savoir si tu pouvais prévenir les profs que je ne pourrais pas être là, aujourd'hui. Je ne me sens pas très bien.

- Ah.

- Ca va ? Tu es bizarre.

- Ouais, ouais.

Après quelques secondes sans rien dire, elle continu :

- Mais, j'aimerais te dire quelque chose.

Je fronce les sourcils, inquiète mais, j'essaye de faire une voix joyeuse.

- Bah, vas y.

- Je sais pas comment tu vas le prendre, surtout que c'est au téléphone mais, voilà, quoi.

Elle à l'air gênée. Ca m'inquiète.

- Anaïs ?

- Bon, je me lance.

Elle prend une profonde inspiration.

- Tu sais, je ne sais pas si je supporterais le fait de traîner avec une fille... Comme toi.

J'ai un mauvais pressentiment et mes sourcils se froncent encore plus.

- Qu'est-ce que tu veux dire par "une fille comme toi" ?

- Tu es allée sur ton profil Facebook ou pas ?

Je secoue la tête avant de me rendre compte qu'elle ne peut pas me voir.

- Non, répondis-je finalement, la gorge sèche.

- Tu ferais mieux d'y aller. Et, je ne sais pas si ça va te faire plaisir mais, tu n'as plus personne. En gros, j'étais ta seule amie, les autres ils étaient amis avec toi parce que je l'étais aussi. Je ne veux pas avoir la même réputation que toi donc, on ferait mieux d'arrêter de se voir.

Je me mords la lèvre pour éviter de pleurer.

- En gros tu dis que tu m'abandonnes parce que je suis enceinte ?

Elle soupire.

- Vas voir la sale réputation que tu as et tu comprendras mieux pourquoi je ne veux plus trop traîner avec toi.

Je hoche lentement la tête et me force à ne pas pleurer.

- Ok, d'accord. Je pense que je ne peux plus trop compter sur toi pour prévenir les profs.

C'est la seule chose qui me vient à la bouche.

- Exactement.

- Ni pour me donner les devoirs et les cours que j'aurais plus louper.

- Tu as tout compris. Bon, je te laisse, hein.

Elle allait raccrocher mais, je la stoppe.

- Attends !

- Quoi encore ? Elle a l'air exaspérée.

- Grâce à toi, je réfléchirais à deux fois avant de choisir mes soit-disant amis.

J'avais accentué sur le mot "amis", pour lui faire comprendre qu'elle me décevait beaucoup. Enormément. Je raccroche sans avoir à entendre de réponse. Je ferme les yeux et inspire profondément. Je ne dois pas pleurer, je ne dois pas pleurer. Quand je rouvre les yeux, c'est pour me rendre sur ma page Facebook. Ne trouvant rien d'alarmant, je vais sur mon profil pour poster quelque chose quand... Je vois. Je vois ce qui s'est produit dans mon dos. Tout un tas de rumeurs. Des rumeurs plus salaces, les unes que les autres...

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Le chapitre 3 est enfin posté ! J'espère qu'il vous a plu ! xx



Don't run away » h.s ─ TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant