Chapitre 38 : IL NEIGE !

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Cette semaine a sans doute été la semaine la plus longue et la plus épouvantable qu'il m'ait été donné de passer. Et le pire dans tout ça, c'est que je n'ai même pas eu Harry avec moi pour m'aider à la surmonter. Il ne m'a ni appelée, ni envoyés de messages, et j'avoue que ça fait mal.
Surtout lorsque j'ai eu droit, il y a quelques jours, a des photos de Héna sur lesquelles ils paraissaient "amoureux", d'après les médias... J'en ai pleuré.

Lundi, lorsque je suis entrée dans la voiture de Maxime pour qu'il me dépose au lycée, j'avais une énorme boule au ventre et je stressais comme une malade.
Je savais que j'aillais devoir faire face au regard des autres et c'est ce que qui me traumatisait.
Finalement, arrivée au lycée, je me suis rendue compte que les fameux regards n'étaient pas, pour certaines personnes, ceux auxquels je m'attendais. Et j'en ai très vite comprit la raison en entendant les "Harry", "One Direction", "Haëlle", "Héna", "bébé" que chuchotaient certaines personnes, en particuliers les filles.
Je n'ai retrouvée Adrienne qu'à la pose déjeuner parce que nous ne sommes pas dans la même classe depuis quelques années maintenant. Elle était accompagnée de Taylor, sa meilleure amie. J'ai été heureuse de les -la- retrouver pour quelques temps avant d'être de nouveau seule.

Mardi, la journée a été identique à celle de lundi, à l'exception de certains regards. Soudainement, je suis devenue la "meilleure amie" de tout le monde. Pratiquement toutes les filles de seconde -et parfois même de première- me demandaient de déjeuner avec elles ou me demandaient des "conseils beauté" pour "te ressembler, parce que tu es trop parfaite", disaient-elles. J'aurais pu être flattée et heureuse de devenir soudainement très populaire, sauf que je ne suis ni "populaire" pour ce que je suis en réalité, ni belle. Si c'était le cas, Harry m'aimerait moi et non Léna. Je me suis alors souvenue qu'il m'avait dit qu'il ne l'aimait pas et qu'il la trouvait ennuyante, le soir où il était rentré complètement saoul. Mais j'ai tout de suite mis ça sur le compte de l'alcool et de ses méfaits, et j'ai secoué la tête. Rien qu'à regarder les photos qui circulent sur le Web, on voit que c'est l'amour fou entre eux, malgré les quelques disputes qui arrivent dans chaque couplé s'aimait réellement.
Le regard des profs avait changé, lui aussi. Les femmes me regardaient avec pitié et les hommes essayaient d'attirer mon attention. Non pas pour que je devienne un peu plus qu'une simple élève pour eux, mais simplement parce que je ne les écoutais pas et préférais admirer les feuilles virevolter. Je n'étais pas la seule à ne pas suivre, mais c'était sur moi que les profs s'acharnaient.
Adrienne et Taylor m'ont retrouvée à la sortie de ma classe pour aller déjeuner au self.
Dans l'après-midi, comme tous les mardis, je devais avoir sport. Sauf que j'ai séché, ne voulant pas faire face au regard froid de mon père.

Mercredi, lorsque je me suis levée et suis allée ouvrir mes rideaux, la ville était entièrement blanche. J'ai écarquillé les yeux, émerveillée, avant de crier : "IL NEIGE !". Ce n'était pas la première fois que je voyais de la neige, mais cela faisait deux ans qu'il n'avait pas autant neigé sur Londres. C'était magnifique.
J'ai immédiatement retrouvée mes parents et mon frère dans la salle à manger.

- Papa, maman, il neige ! j'ai encore crié.

Maxime s'est moqué de moi et j'ai pu voir un petit sourire se dessiner sur les lèvres de mon père. A ce moment-là, ma journée s'est illuminée et j'en ai déduis qu'elle était parfaite, même si elle ne faisait que commencer.
J'ai terminé les cours à midi, comme chaque mercredi.
Ma mère devait m'attendre dans une petite rue près du lycée pour m'emmener chez le coiffeur. En sortant de l'établissement, j'ai remarqué que mes deux amies m'attendaient, sauf que Taylor avait l'air de bouder.
Je leur ai annoncé que je ne pouvais pas rentrer avec elles parce que j'avais un rendez-vous chez le coiffeur. Adrienne m'a immédiatement proposé de m'accompagner et j'ai accepté avec grand plaisir. Taylor n'a pas pu venir et est partie sans nous dire au revoir, ce qui m'a fait froncer les sourcils.
Dans la voiture, ma mère a confié à Adrienne être heureuse que je me sois réconciliée avec elle car elle n'appréciait pas vraiment Anaïs et ses "manières d'enfant gâté" dont j'étais en train de prendre les habitudes. J'ai levé les yeux au ciel, gênée.
En attendant dans la salle d'attente du salon de coiffure, Adrienne et moi avons discuté de tout et de rien, et je l'ai remerciée intérieurement d'avoir évité le sujet "Harry ou tout ce qui s'en approche" dont elle adore parler quand nous sommes que toutes les deux.
L'un des coiffeurs, Joey, qui est d'ailleurs un ami de ma mère, a tenu personnellement à me couper les cheveux. Mes "horribles pointes" ont disparu, faisant que mes cheveux font maintenant la même taille. Avant, ils m'arrivaient jusqu'au bas du dos, maintenant ils m'arrivent au milieu du dos, et je trouve ça bien mieux.
Joey a éclairci mes mèches, rendant mes cheveux châtains presque marron clair/blond au niveau des pointes, créant ainsi un magnifique dégradé.
Ma mère et Adrienne m'ont répété que j'étais magnifique lorsque nous avions franchi la porte du salon de coiffure.
Ma mère nous a ensuite invitées à manger au Macdo, Adrienne a prévenue la sienne de nos plans.
Le soir, alors que j'étais assise sur le canapé du salon à regarder un film avec ma famille, j'ai senti un coup dans mon ventre. Je l'ai dit à ma mère et elle a sourit comme une tarée en me disant que le bébé avait bougé. Je le savais, mais je ne lui ai pas dit.
Mon fils a trouvé ça drôle de me donner des coups de pieds dans le ventre tout le long du film et ça a amusé Maxime qui avait posé sa main sur mon ventre.

Don't run away » h.s ─ TOME 1Where stories live. Discover now