Chapitre 83 : De temps ? T'as besoin de temps ?

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Je quitte la chambre d'amis après avoir passé pas mal de temps à discuter avec ma mère.
Harry est adossé contre la tête de lit, son ordinateur posé sur ses genoux. Il lève la tête en m'entendant arriver.

- Alors ? demande-t-il.

- Alors rien.

Je vais dans la salle de bain, me brosse les dents, puis retourne dans la chambre. Je me déshabille et enfile mon pyjama. Je rejoins Harry sous les draps.
Il est en train de rédiger je ne sais quoi sur un logiciel de texte. J'ai vraiment la flemme de lui demander de quoi il s'agit.

- Tu es en colère ? demande-t-il après un moment.

Il ne me regarde pas.

- Non.

Je ne suis pas en colère contre lui, mais contre mon père... Et les hommes en général... Donc finalement, si, je suis en colère contre lui.

- Pourquoi ta mère ne rentre pas chez toi ?

Sa question sonne bizarrement, quand même.

- Pour te faire court, mon père est un enculé.

Il s'étouffe.
La tête qu'il fait aurait été presque comique si je n'étais pas d'une humeur de chien aujourd'hui, si je n'avais pas envie d'aller retrouver mon père pour lui faire regretter d'avoir trompée ma mère.

- Quoi ? Mais pourquoi tu dis ça ?

- Il l'a trompée !

Il se tait.

- De toutes façons, les mecs sont tous les mêmes : des enculés de première.

- Ne mets pas tout le monde dans le même sac, Maëlle. Il existe encore des hommes biens, répond Harry en refermant son ordinateur.

- Ah ouais ? Préviens-moi quand tu en trouveras alors.

Il fronce les sourcils, contrarié. Merde. En réalité, ce n'était pas contre lui, mais on ne va pas dire que c'est quelqu'un de bien, non plus.

- Ta mère reste combien de temps ?

Pourquoi j'ai l'impression que c'est une corvée pour lui d'avoir ma mère chez lui ?

- Je n'en sais rien. Elle veut demander le divorce.

- Ah ouais, quand même...

Il ne dit plus rien.

- Tu sais, si tu as besoin de parler ou juste de quelqu'un pour te rassurer, je suis là.

- Je sais.

Je plonge mon regard dans le sien. Doucement, je me rapproche de lui pour passer mes bras autour de son bassin et poser ma tête sur son torse. Il ne dit rien, ne fait rien, mais je le sens tendu. J'entends son cœur battre rapidement sous poitrine.

- Merci.

A son tour, il passe son bras autour des mes épaules et me serre contre lui.

- De rien, c'est normal.

Je souris contre sa peau et apprécie le doux son des battements de son cœur.

- Je t'aime, rajoute-t-il.

Mon cœur à moi s'emballe.
Je relève la tête et le regarde dans les yeux.
Je ne sais pas quoi lui répondre, même si je l'aime aussi. Plus que n'importe qui.
J'ai l'impression de mettre trop de temps à répliquer car quelques instants plus tard, son petit sourire disparaît et il baisse les yeux, dépité. Putain. Il doit sûrement se dire que je ne l'aime plus, que je n'en ai rien à faire de lui, ou quelque chose dans le genre, ce qui est faux. Cette pensée me brise le cœur.
Alors pour toute réponse, sans une seule hésitation, je me hisse sur mon coude et pose délicatement mes lèvres sur les siennes, douces et pulpeuses. Nos bouches se moulent à la perfection, sa main passe dans mes cheveux.
Lorsque nous nous séparons, quelques secondes plus tard, il sourit.

- Ça voulait dire quoi, ça ?

Il pointe ses lèves du doigt. Je peux voir que ses brillent d'une lueur que je ne lui connaissais pas, mais ne m'attarde pas dessus, préférant répondre à sa question :

- Que je t'aime.

Il sourit encore plus.

- Et que ?

Je ne comprends où il veut en venir.

- Et que c'est tout.

Ses sourcils se froncent légèrement, comme les miens l'étaient quelques secondes plus tôt, mais il n'en perd pas moins son sourire.

- Alors, tu... Tu ne veux pas qu'on...?

Maintenant, je comprends et cela me met étrangement mal à l'aise. Ma réponse est non, et elle est claire et nette dans ma tête, mais je ne sais pas comment la formuler à haute voix sans le heurter. Alors je baisse les yeux.

- Ah ouais, je vois le truc.

Il est contrarié, je m'en veux. Je n'ose toujours pas le regarder lorsque je prononce lentement, dans un murmure :

- J'ai besoin de...

- De temps ? T'as besoin de temps ?

Je hoche sans pour autant lever les yeux. Je ne veux pas faire face à son regard colérique.

- Eh ben, tu sais quoi ? Je vais t'en laisser, du temps. Autant que t'en voudras, même !

J'ai à peine le temps de comprendre ce qu'il se passe, que je le vois sortir du lit.

- Arrête, Harry ! Tu sais très bien que...

Il ne me laisse pas finir ma phrase et quitte la chambre en colère.
Je soupire, épuisée par nos disputes quotidiennes et décide de me rallonger pour essayer de dormir ne serait-ce que quelques petites heures.

Harry ne revient pas de la nuit, me laissant seule dans son grand lit.

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Je n'aime pas ce chapitre.

Mais vas y, j'ai envie d'un double update. Par contre, attendez un peu, hein, je dois corriger le chapitre d'après. Oh, et je n'ai pas encore écrits les chapitres de mes autres fictions sooooo.

Je vais mettre sur l'ordi (donc Wattpad, bc tout est sur papier) les deux Introductions de DRA 2, en PDV de Maëlle et ensuite d'Harry.

Allez, bisous et bonne vacances, et bon futur Noël et bonne future année ! ♥

Et je réponds ici à Fatoumata qui a commenté un truc en rapport avec l'autre, là (Ignace), en disant qu'on commençait à être amis et que c'était un bon début, blablabla : Euuuh, ouais mais non, en fait. Je ne vous l'ai pas raconté bc flemme et tout, mais je déteste ce gars, il me dégoute de ouf, c'est un connard, fin bref voilà mdrrrrr, ne parlons plus de ce spécimen non identifié. :)

Je vous aime ♥

Don't run away » h.s ─ TOME 1Kde žijí příběhy. Začni objevovat