Chapitre 133 : Promets-moi de faire attention à Cambridge, Maëlle.

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NDA : Chapitre à lire avec cette chanson :

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- Maëlle, réveille-toi.

Je sens ma cousine me secouer. Je me dégage de son emprise en marmonnant un truc du genre "laisse-moi dormir", mais moi-même, je n'arrive pas à me comprendre, en fait.

- Il est plus de midi et demi et on doit être à la gare pour quinze heures, lève-toi !

Elle hausse la voix et j'ouvre les yeux, réalisant ses mots. Je me redresse sur la matelas et prends appui sur mes bras tendus.

- Je prends une douche et on y va.

- Et tu vas manger, aussi.

Je lève les yeux au ciel en lui répondant, agacée :

- Je n'ai pas faim.

Je me demande vraiment pourquoi elle ne peut pas juste lâcher l'affaire.
Je pose un pied à terre, prête à quitter le lit.

- Alors là, non !

Amy s'énerve.

- Ce n'est pas parce que tu es malheureuse que tu vas t'empêcher de manger et ainsi nuire à la santé de ton fils ! Tu vas manger, et ceci même si je dois te nourrir à la perfusion, Maëlle !

Je préfère ne pas l'énerver davantage, alors je lui réponds en soupirant, défaite :

- D'accord.

C'est la seule réponse que je lui donne avant de quitter précipitamment la chambre. Je vais dans la salle de bain et me déshabille. J'entre dans la baignoire, prends une bonne douche, puis sors de sous l'eau. J'enfile mon peignoir et sors de la salle de bain pour me diriger vers ma chambre où je compte m'habiller. Elle est vide, aucune trace du passage de la brune. Je retire mon peignoir et me dirige vers ma valise pour en sortir une robe ample. Elle est grise avec de grosses fleurs jaunes. Elle n'est pas spécialement magnifique, mais elle va me servir pour le voyage.
Je me fais un chignon haut, puis attrape mon portable pour consulter mes notifications. J'en ai tellement qui viennent de Twitter, Instagram et Facebook que je m'interdis de les regarder. Je n'ai vraiment pas de temps à perdre !

- Maëlle !

Amy crie soudain mon nom, me faisant sursauter.

- J'arrive !

Je quitte ma chambre et la rejoins au salon.

- Viens déjeuner.

Sur la table, elle a préparé un sandwich au poulet et un verre de jus. D'après la brique se trouvant à côté, je devine qu'il s'agit de jus de pomme.
Je m'installe à table, saisie le pain et l'ouvre. Elle a mis de la salade, des tomates et de la mayonnaise dans le sandwich.

- Ça t'arrive souvent de regarder ce qui se trouve à l'intérieur de ta nourriture ?

J'ignore son reproche et croque dans le pain. Il est vraiment bon. Amy est la seule, avec maman et Nana, à préparer des sandwichs aussi bon. C'est un gros avantage quand on est mère, je trouve, et j'espère qu'un jour, j'aurai leurs talents culinaires. Chaque enfant aimerait bien que sa mère lui prépare de bons sandwichs quand il part en sortie avec sa classe, au lieu d'acheter les sandwichs industriels et bourrés de cochonneries que l'on trouve dans les supermarchés.
Je me souviens que lorsque j'étais petite et qu'il y avait des sorties scolaires, il y avait toujours au moins cinq élèves qui me suppliaient la veille de demander à ma mère de leur préparer des sandwichs. Je pensais que c'était parce qu'ils n'avaient pas les moyens de se payer à manger, mais lorsque j'ai goûté au sandwich industriel d'Anaïs, j'ai compris la véritable raison de leurs demandes.

Don't run away » h.s ─ TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant