Chapitre 128 : Je t'en prie, ne pars pas.

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NDA : Chapitre à lire avec cette chanson :

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Amy vient de m'envoyer un message pour me dire qu'elle était arrivée et qu'elle m'attendait dehors, donc j'en ai aussi envoyé un à Liam pour lui demander d'éloigner Harry de la porte.
Pendant que j'attendais ma cousine, je me suis changée rapidement, car il était hors de question que je sorte de cette demeure en pyjama ; les gens me prendraient pour plus folle que je ne le suis.
Je colle mon oreille à la porte de la chambre lorsque j'entends que Liam vient d'arriver dans le couloir ; je veux savoir ce qu'il va dire à Harry.

- Harry, suis-moi.

- Quoi ? Non, dégage.

- Harry... soupire mon ami. Suis-moi. Ça ne prendra qu'une petite minute ; elle ne va pas s'envoler.

- Qu'est-ce que tu me veux, putain ? Maëlle !

Je sursaute lorsqu'il il m'appelle un peu trop fort.

- Ouvre cette porte !

J'entends un bruit bizarre mais n'arrive pas à le détecter.

- Putain, mec, t'es sérieux ?

- Suis-moi et arrête de faire chier le monde.

Je n'entends ensuite plus rien duranr plusieurs secondes avant qu'Harry ne dise :

- Ok, putain, c'est bon. Je te suis, lâche-moi.

Je me demande ce que Liam a pu lui dire pour qu'il accepte de partir, mais je suis ravie d'avoir le champ libre pour m'enfuir.
Je retourne près du lit pour attraper mon manteau que j'avais posé dessus et l'enfiler. Je glisse mon portable dans la poche en laine et attrape ma valise sur laquelle j'ai posé un de mes sacs. Le deuxième est accroché à mon épaule. Avant de quitter la chambre, je jette un dernier regard à la pièce que j'ai partagé pendant plusieurs mois avec  Harry et vérifie que le champ est totalement libre. J'avance le plus rapidement possible dans le couloir. A chaque pas que je fais, je prie pour que le parquet ne grince pas sous mon poids. Lorsque j'arrive en haut des escaliers, j'aperçois Zayn qui compte monter. Il me voit, fronce les sourcils, les écarquille ensuite et me demande un peu trop fort :

- Qu'est-ce que...

- Chut !

Je plaque mon doigt sur mes lèvres. Il recommence doucement :

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Je pars.

Ses yeux s'écarquillent encore plus.

- Il est le sait ?

Je sais très bien de qui il parle. Je secoue la tête et lui lance froidement :

- Non et il n'a pas besoin de le savoir. Viens m'aider.

Je lui lance un regard glacial.
A lui aussi, j'en veux : il a regardé cette putain de vidéo. Il m'a vue nue !
Est-ce que Perrie est au courant de cela ? Je ne le pense pas et je ne l'espère pas non plus. Elle ne mérite pas une telle humiliation ; elle est gentille.
Zayn s'exécute sans ronchonner. Il attrape ma valise et la fait descendre en un rien de temps. Je le rejoins en bas, non sans m'accrocher à la rampe pour ne pas tomber.

- Tu sais où aller ?

Je hoche la tête.

- Ma cousine est dehors. Elle m'attend.

- Ah et... Tu penses que c'est une bonne idée ?

Je le foudroie du regard. Mais pour qui se prend-t-il ?

- Ferme ta gueule, tu n'as rien à dire.

Je le bouscule et ouvre la porte d'entrée. Je la ferme derrière moi. J'aperçois Amy dans sa voiture et lui fais un rapide signe de la main. Elle sort de sa voiture et vient à ma rencontre.

- Ça va ?

- On va dire que oui.

Je suis fière d'avoir réussi à stopper mes larmes lorsque je l'attendais, mais je pense que je n'en avais seulement plus en stock. Amy me regarde avec inquiétude mais ne dit rien, ce qui me ravie.
Au moment où je suis sur le point d'entrer dans la voiture pour laisser ma cousine mettre mes affaires dans le coffre, j'entends quelqu'un crier :

- Maëlle !

Je me retourne pour voir Harry arriver en courant. Et au lieu de me glisser rapidement dans la voiture pour ne plus jamais lui adresser la parole, je reste debout, face à lui, près de ce véhicule, et il s'approche de plus en plus. Je sais que je dois entrer dans l'auto pour m'en aller vite et loin de lui, mais je n'y arrive pas. Il court vers moi, ses cheveux bruns volant au vent et ses joues baignées de larmes -de vraies, au moins ?-, et je ne peux m'empêcher de le trouver beau.
Je suis débile de continuer à le complimenter après sa trahison, je le sais, mais c'est plus fort que moi. Harry est beau.

- Bébé...

Il saisie mes mains dans les siennes et cette fois, je ne le repousse pas. Il paraît même surpris de mon geste et baisse les yeux vers nos mains jointes avec étonnement.

- Je t'en prie, ne pars pas.

Il me parle doucement, les yeux rivés aux miens, ses pouces caressant le dos de mes mains.

- Je t'aime, je t'aime, je t'aime, et j'ai besoin de toi.

Il me dit ces mots avec tant de sincérité que j'aimerai le croire. Mais je ne peux pas. Parce que malgré moi, je suis sûre qu'il dit ça pour pouvoir encore filmer un de nos moments intimes et le montrer à ses quatre coéquipiers. Je ne peux plus avoir confiance en toi, Harry.

- Mama, on y va ?

Je remercie mentalement Amy d'être une cousine assez protectrice pour vouloir m'éloigner d'Harry le plus vite possible. Je lâche les mains du brun et le repousse.

- Oui. Oui, on y va.

Lorsque je pose un pied dans la voiture, sa main m'attrape le bras pour me retenir. Je le regarde avec toute la haine du monde et articule lentement, de sorte à ce qu'il comprenne :

- Lâche. Moi.

Je me dégage de son étreinte et entre dans la voiture.

- Maëlle !

Harry cogne la vitre. J'essaie de cacher mes larmes sans réel succès.

- MAËLLE !

Il continue de hurler mon nom lorsque Amy s'éloigne de sa maison.

- Tu es sûre que tu ne veux rien me dire ? Ça a l'air grave, vu la manière dont il pleur...

Je prends ma tête entre mes mains, épuisée.

- Amy, s'il te plaît...

Mon regard lui fait comprendre qu'elle doit juste arrêter de me poser des questions, et elle hoche la tête.
Je me tourne vers la portière et regarde le paysage défiler à travers la vitre.
Je revois les yeux larmoyants d'Harry, son visage abattu et ses mains frappant contre la voiture.
Il m'a fait promettre de ne pas m'enfuir hier -ou ce matin, je ne sais même plus- mais c'est ce que je fais.
Je pleure encore plus en me rendant réellement compte que désormais, je devrais apprendre à vivre... A vivre sans lui.
Mon portable vibre, une fois, deux fois, trois, puis sans arrêt, alors je finis par l'éteindre.

Don't run away » h.s ─ TOME 1Where stories live. Discover now