Sous ton emprise [Hyunjin]

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Je ne bougeais plus. Je restais plantée là, immobile, attendant que quelque chose se passe.

Il vient de parler de moi ?

Ses yeux ne cessèrent d'être accrochés aux miens. Son sourire dévoilait une parfaite dentition qui ne prévoyait rien de bon.

Comment ça il m'a trouvé ? Qui est-ce ?

J'eus à peine le temps de faire un pas en arrière qu'il sortit une seringue de sa veste et agrippa mon visage entre ses mains. Je fus prise de panique et mon corps ne répondait plus au commande de mes neurones.

Il implanta l'aiguille dans mon cou et y déversa un produit qui m'était inconnu. Je sentis ce liquide froid s'infiltrer dans mes veines, parcourir mon artère pour ce faufiler dans mon organisme.

C'était donc comme ça que j'allais mourrir ? Intoxiquer ? Était-ce une drogue paralysante ?

Je n'arrivais même pas à me défendre, ma tête tournait violemment et mes jambes vacillaient en fondant sur elles-mêmes. J'eus une soudaine envie de vomir. Lorsqu'il fini son action, je réunissais toutes mes force pour le bousculer. La seringue tomba au sol dévoilant un bout de papier scotché dessus. Le mot "Phénoxyéthanol" y était marqué au feutre.

C'est quoi ça ?

Je n'y prêtais pas plus d'attention et décida de m'enfuir avant qu'il ne tente autre chose. Je courais entre les rayons, slalomais entre les personnes et doublais la longue file d'attente afin payer mon gâteau. Un homme qui était désormais derrière moi me criait de bien vouloir faire la queue comme tout le monde, mais je ne l'écoutais pas et posa mon gâteau sur le tapis roulant juste devant ses articles. Je regardais tout autour de moi. Une tête blonde surgit d'un rayon. Pour la seconde fois, mon cœur cessa de battre.

Pourquoi me suit-il ?

Pourquoi vouloir désespérément me poursuivre ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas avant ?

Il poussa avec violence les personnes au bout de la file créant une panique générale dans le petit supermarché. Je me précipita de sortir un billet de dix euros et le posa devant la caissière. J'attrapais mon gâteau en oubliant de reprendre ma respiration. C'était atroce...

— Vous pouvez garder la monnaie ! Dégoupillais-je en direction de la dame qui travaillait derrière sa caisse.

La panique en moi grandissait. Je me détourna tout en courant avec mon gâteau dans les bras. Je m'obligeait à regarder régulièrement derrière moi pour apercevoir ce blondinet, qui se mit bondir sur le tapis de caisse afin d'éviter la sécurité qui tentait de l'arrêter.

Il est fou ! Qu'est-ce qu'il me veut ?

Je continuais ma course, et sortie enfin de ce maudit supermarché. J'oubliais mes mollets qui me faisaient encore terriblement mal, et le froid glacial qui me brûlait. Je pris le premier bus que je voyais arriver, je ne savais pas où il emmenait, mais je montais dedans. Je préférais me retourner à 10km de chez moi que dans les mains de cet individu que je ne connaissais pas. Je cria violemment contre le chauffeur de bien vouloir démarrer, voyant ce psychopathe foncé droit vers moi.

— FERMEZ LES PORTES ! Hurlais-je au conducteur qui ferma les portes sous mon ordre.

Ce type arriva en cognant brutalement contre l'une des vitres. Je priais intérieurement pour la vitre ne cède pas sous sa force. Je finis par m'approcher de la fenêtre, qui nous séparaient de quelques centimètres. Une nouvelle fois, nos yeux sont se plongés les uns dans les autres. Cette fois, son air avait changé, il ne semblait plus aussi confiant qu'il l'était dix minutes au paravant. Son air moqueur avait disparu laissant place à de l'énervement, de l'inquiétude et de la frustration. Son visage que je trouvais si angélique était devenu aussi démoniaque que le diable en personne. Je ne comprenais pas pourquoi il me poursuivait, pourquoi il était passé à l'action, mais ce que je savais, c'est qu'il me traquerait jusqu'à me trouver. Je pouvais le lire dans ses yeux, sa détermination me faisait froid dans le dos.