Sous ton emprise [Hyunjin]

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C'est tout ? "Bonne soirée" ?

Ce mec ne manquait pas d'air, même si, certes, je dois le reconnaître, avait était poli en me quittant.

J'attendais de ne plus pourvoir percevoir les phares de sa voiture avant de rentrer chez moi. L'instant d'après, me voilà plongée dans une obscurité des plus totale. Seul la lune me permettait de percevoir mes allants-tours. Le lampadaire au dessus de moi ne faisait que s'éteindre et se rallumer continuellement, cela donnait une atmosphère angoissante et d'épouvante.

Je finis par tourner les talons afin de rejoindre l'intérieur de ma demeure, retrouver mon cocon familial ainsi que de quoi me réchauffer. J'ouvris la porte et entrais en essayant de faire le moins de bruit possible. Je percevais le son de la télévision qui résonnait dans toute la maison. Les lumières du salon étaient allumées.

Je m'avançais et vis mon père affalé sur le canapé, les pieds posés sur la table basse, les yeux fixés sur l'écran pixelisée. À côté se trouvait ma mère, recroquevillée sur elle-même se mordillant le bout de ses doigts. Elle semblait inquiète, sans aucune doute part ma faute.

Je regardais ainsi mes parents durant de longues minutes, mon père ne semblait pas si inquiet, il était trop occupé à suivre le match de rugby et à gronder contre le chien lorsqu'il passait devant la télévision. Mon regard se dirigeait vers la pendule accrochée au murs devant moi, j'arrivais difficilement à lire à cause de l'obscurité, mais je finis par déchiffrer et lu : 18h57.

Je suis restée là bas aussi longtemps ?
   
J'étais surprise par l'heure tardive, je me demandais comment cela est-il possible qu'ils soit venus me chercher en fin d'après-midi, et qu'il était désormais presque 19h... Que le temps passe vite lorsque l'on s'amuse...

Je me décida à faire preuve de ma présence en me raclant la gorge. Mon corps se mit à trembler comme une feuille et une sueur froide prit possession de mes muscles. Ma peur était bizarrement plus grande que lorsque que ces hommes terrifiants étaient venus me chercher pour m'emmener avec eux. C'était illogique. Mais la réaction de mes parents m'angoissais davantage, je ne leurs avaient donné aucune nouvelle.

Suite au son qu'émettait mes cordes vocales, ma mère tourna avec rapidité son visage afin de m'avoir dans son champ de vision. Elle mit quelques secondes à me reconnaître, mais lorsque qu'elle prit conscience de mon identité, elle bondit du canapé pour s'avancer vers moi.

Mon père ne bougeait pas. Ses yeux restèrent fixé sur le joueur qui venait brutalement de plaquer son adversaire au sol.

Ma mère ouvrît ses bras pour me saisir, elle m'enlaça et resserra de plus en plus son emprise. Je fis de même et passa mes bras autour d'elle. Mes mains caressèrent tendrement son dos pour la rassurer.

— Où étais-tu ? Me demanda-t-elle d'une voix tremblante. Jennie nous a appelé totalement apeuré disant que des hommes armés sont venus te chercher !

Je pouvais sentir ses bras me serrer de plus en plus fort, me faisant presque mal, mais je ne voulais pas rompre ce moment, cela devait attendrir ma mère de m'avoir dans ses bras. Je n'imaginais pas le stresse qu'elle avait du ressentir lorsque Jennie lui a raconté ça.

Le problème était que je ne sais pas quoi répondre. J'étais aphone. Je ne savais même pas par où commencer. Devais-je commencer par le début ? Là où ce type marchait sur mes pas ? Ou par le jour ou il m'avait poursuivit ? Lui dire qu'en faite tout cela n'était qu'un malentendu, puisque qu'ils s'étaient trompés de personne ? Je n'étais pas là personne qu'ils recherchaient...

— T'a enfin retrouvé le chemin du retour ? Jacassait une voix familière mais qui n'était pas celle de ma mère.

Mon père était toujours affalé devant la télévision. Pourtant, c'était bien lui qui venait de parler. Mon cœur se mit à accélérer, tellement que je pouvais entendre des acouphènes dans tout mon conduit auditif.