Sous ton emprise [Hyunjin]

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J'aperçus Hyunjin se diriger vers la sortie de l'entrepôt, alors je suis décidée à suivre. Si j'avais bien compris, il était censé me ramener chez moi. Il était encore beaucoup trop tôt pour penser à lui faire confiance un jour. Je voulais juste qu'il me dépose chez moi, alors s'il fallait lui faire confiance et monter dans une voiture seule avec lui, je l'aurais fait.

J'accélérais le pas pour ne pas le perdre de vu tandis qu'il se dirigeait vers un parking remplie de belles voitures. Il dépassa le vanne sans y prêter attention.

On ne prend pas le vanne ?

Effectivement, il prit une direction inverse et sorti un petit boîtier de sa poche, il appuya sur l'un des boutons. Une Porsche émît un son sonore et des phares s'illuminaient en clignotant deux fois de suite.

Je resta ébahie devant cette voiture de luxe. Je n'avais jamais vu une voiture aussi belle, et chère...

Je vais monter dans sa ?

La vielle Clio grise de ma mère ne faisait pas le poids face à ce monstre. Et encore moins les bus que je prenais.

Hyunjin ouvrît la portière, et je remarqua qu'il se mariait très bien avec le luxe de cette voiture, son costume était aussi propre est soigné que sa voiture. Je ne bougeais pas et restais à observer cette Porsche, les yeux grands ouverts.

— Vous allez finir par monter un jour ou vous aller rester ici toute la nuit ? M'interpella le propriétaire de cette Porsche.

Mon corps se réveilla, j'avançais doucement puis ouvrît avec prudence la portière. Je m'installa en prenant le plus grand soin de ne rien salir et attacha ma ceinture de sécurité. Hyunjin fît de même et démarra la Porsche.

Un sourire se dessinait sur mes lèvres lorsque je j'entendis le vrombissement du moteur. Je ne n'étais pas une passionnées de voiture, mais je savais reconnaître quand une bagnole valait cher, et personne ne reste indifférent face au luxe.

— Stylé... Soufflais-je en trainant ma voix, on aurait dit une enfant qui essaie pour la première fois son nouveau jouet.

Hyunjin tourna la tête vers moi et un rictus apparaissait sur ses lèvres. Il devait me trouver ridicule... Lui devait avoir l'habitude du luxe mais moi je n'étais pas née avec une cuillère d'or dans la bouche. Puis ses yeux se concentra droit devant lui et il prît la sortie du parking.

Après cinq minutes, l'atmosphère commençai à être pesante. Il resta silencieux et je n'osais parler. Et même, de quoi pouvions-nous parler ? Une question me traversa l'esprit, ne me laissant pas le temps de la traiter que je me mis finalement à parler.

— Vous voulez peut-être que je vous guide jusqu'à chez moi ?

— Pas besoin. Je connais le chemin.

J'avais oublié ce détail... Bien sûr qu'il savait où j'habitais, il m'avait suivi tout les jours et où que j'aille. C'était donc pour ça qu'il me harcelait ? Car il pensait que je leur avais volé un bien ? C'était ridicule...

Nous restâmes plusieurs minutes dans le silence. La radio était éteinte et seul le son des clignotants donnait un bruit de fond. Ce moment devint long et gênant.

Je pris la décision d'entamer une conversation, cela allait peut-être m'aider à me détendre.

— Pourquoi vous pensez que je vous ai pris quelque chose ? Pourquoi moi ?

Ses mains se crispèrent sur le volant.

— Je le pensais. Mais je n'en suis plus très sûr. Vous êtes trop peu prudente, et incapable de voler des hommes aussi bien préparés que nous.

— Pardon ? J'ai réussi à vous échapper et vous m'accusez d'être trop imprudente et d'être une incapable ? Lui répondis-je en me détournant vers lui avec colère.

J'hallucine, quel culot !

— Je préférais quand étiez calme. Taisez-vous maintenant, vous me donnez la migraine.

S'il croyait que son ton autoritaire marcherait sur moi et me ferait taire, alors il se trompait fortement ! Ce mec arrivait à m'énerver juste en prononcent quelques mots, alors j'allais l'énerver en restant la moins calme possible.

— C'est quoi qu'on vous a volé ?

Sa main percuta brutalement le levier de vitesse pour passer la cinquième, mon dos s'écrasa contre le siège lorsque qu'il accéléra avec violence. Il ne répondît pas à ma question et continua de prendre de la vitesse.

— Votre institut semble avoir des failles on dirait.

Il resta silencieux.

— Ralentissez, c'est la prochaine à droite.

— Je sais. Enchaînait-il spontanément.

Son pied s'écrasa sur la pédale de frein et il prît le virage comme si sa voiture de sport était dispensée de toute limitation de vitesse.

— Où avez vous eu votre permis de conduire ?

Il soupira en balançant sa tête dans ma direction.

— Fermez-là un peu non ? Me cracha ce type sèchement.

Je décidais de me taire en me concentrant sur la route. Sa conduite devint de plus en plus effrayante. C'était ainsi qu'il exprimait sa colère ? Étrange manière...

Nous étions désormais devant mon portail. La nuit était tombé et je me rendue compte que je n'avais pas touché mon téléphone depuis que je me m'étais faite embarquée. Je priais pour que mes parents ne se soit pas trop inquiétés. Il coupa le moteur et se racla la gorge, c'était un tic que j'avais remarqué chez lui lorsque qu'il était gêné.

— Merci de m'avoir déposé.

Je sortit de la voiture sans lui jeter un regard, puis claqua la portière en me dirigeant vers ma maison.

— Attendez ! Me cria le coréen.

Je me détourna vers lui, sa vitre se baissa et je décidais de faire marche arrière. Je penchais mon dos afin de me mettre à son niveau.

— Je vous manque déjà ?

Mon ton ironique ne l'amusait point. Il me fixa tout simplement dans les yeux. J'attendais qu'il me dise quelque chose, mais il ne disais rien. Il continuait de me regarder. J'étais intimidée et mes pommettes rougirent en réponse. J'ai l'impression qu'il pouvait lire en moi, ses yeux transperçaient mes pupilles et paralysait mon corps entier. Son visage semblait triste, voire presque nostalgique...

Cette manière de me regarder...elle était étrange... J'avais l'impression qu'il me connaissait, qu'il était triste que ce ne soit pas réciproque. C'était peut-être juste dans ma tête, je me suis sûrement faites des idées...

Puis il souffla du nez, avec un air épuisé.

— Bonne soirée. Finit-il par me dire.

Il referma la fenêtre, démarra la voiture avant de reprendre la route, en me laissant seule.

Tout ça pour ça ?

— L'enfoiré...  

ღ꧁ღ╭⊱ꕥ Chap.6 ꕥ⊱╮ღ꧂ღ