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Moi ?

C'est qui encore ces gens ?

L'homme ne semblait pas rigoler, l'une de ses mains été venu décaler sa veste vert kaki, ce qui dévoilant désormais son arme à feu.

Non... Il rigole pas...

Je ravala ma salive, une sueur froide me prit tout le corps en laissant un arrière goût amer dans ma trachée.

Ils vont me tuer !

Pourquoi tant d'acharnement sur moi ? Je ne pouvais plus fuir, je jetai un dernier coup d'œil vers Jennie, lui disant que tout allait bien ce passer. Tout les élèves autours de moi avait leurs yeux rivés sur ma personne, ils pensaient sûrement que j'avais tué quelqu'un et que j'avais caché le corps dans la forêt durant la pleine lune. Je ne me faisais même pas respecter par mon petit frère de sept ans, comment pouvaient-ils penser que j'étais un serial killer ?

L'homme au visage pourtant doux, ne me laissait apercevoir que les ténèbres. Il semblait musclé, ses épaules étaient carré ce qui lui donnait un côté combattant, ses cheveux était d'un brun fumé splendide. Je me détourna de lui et avançais vers le groupe d'hommes armés.

Je tremblais de tout mon corps, je n'avais absolument aucune idée de ce que j'avais fait pour en arriver là.... De quoi étais-je accusée ? Je n'avais jamais harcelé personne, je n'avais jamais pris de drogue ni volé quoi que ce soit dans un magasin. Le Paris-brest coûtait-il plus de dix euros ? Ils étaient venu me chercher pour ça ? Parce que je n'avais pas donné assez d'argent à la caissière avant de fuir le psychopathe ?

Mes jambes frissonnaient tandis que je me faisais escorter hors du lycée, entourée de tout ces hommes impressionnants. J'avais envi de les esquiver et de me frayer un chemin hors d'eux, mais où irais-je ? Ce sont des militaires, j'aggraverai mon cas en faisant ça. Alors je me laissais guider jusqu'à un fourgon où l'un d'eux me demanda de monter à l'arrière. Je m'exécutais et entra dans la petite camionnette.

Je me suis retrouvée dans l'obscurité, deux des hommes continuaient de veiller tendrement sur moi. Comme si j'allais sauter hors du véhicule... J'étais restée la plus calme possible en essayant de ne pas paniquer. Mon cœur battait à la chamade, il était difficile pour moi de me calmer. Je n'avais aucune idée de l'endroit où ils allaient m'emmener, peut-être au commissariat ? Puis en aucun cas j'allais oser leurs demander quoi que ce soit, ils me faisaient beaucoup trop peur.

Le vanne s'arrêta après une quinzaines de minutes. La porte du coffre s'ouvrît, l'homme au lunette de soleil teintée me demanda de sortir.

Ils vont me tuer...

Face à moi ce trouvait un entrepôt qui ressemblait plus à un endroit délabré qu'à un repère des forces de l'ordre. L'homme posa sa main derrière mon dos afin de me faire avancer, car mon corps ne me répondait plus, j'étais pétrifiée. Nous avons ensuite pénétré dans l'endroit dépourvu de panneau d'indication.

Où suis-je ?

Le froid me prit les narines et me les chatouilla. On me demanda de bien vouloir attendre dans une grande pièce, qui contenait deux chaises séparées par une petite table. Je m'y installa sur l'une d'elle et attendu gentiment.

J'étais seule dans cette pièce depuis plusieurs minutes et je n'avais pas bougé d'un seul millimètre. J'aurais pu m'enfuir. Je n'étais pas attachée et l'endroit était tellement en mauvaise état que taper dans le mur m'aurais suffit pour regagner l'extérieur. L'idée me traversa l'esprit, mais j'avais décidé de rester sage sur ma chaise et d'attendre d'avoir des explications sur ma présence ici.

J'avais perçu des voix d'hommes qui se rapprochaient dangereusement de moi. J'avais beau tendre l'oreille, les mots de me parvenaient pas correctement. La porte s'ouvrît et je vis quatre hommes entrer dans la grande pièce. C'était les mêmes que ceux qui m'avaient emmenés ici. Ils étaient tous vêtus différemment, ils portaient désormais des costumes accompagnés de cravates. Ce sont peut-être des hommes d'affaires ? Étais-je embarquée dans un trafique humain ? Je ne voulais pas devenir un jouet sexuel et encore moins devenir mère porteuse.

Ils parlaient entre eux dans une langue étrangère, qui ressemblait fort au coréen. Ces hommes étaient des Nord-Coréens ? Ils étaient venus trouver des informations pour leur pays sous dictature ? Je ne voyais toujours pas le lien avec moi...

Ils s'arrêtèrent enfin de parler en apercevant ma présence, ils se mirent à me fixer avec insistance. Ils semblaient perplexe en me voyant les dévisager de la même manière qu'ils le faisaient. Je restais tout de même impressionnée, et encore une fois, mon cœur oublia de battre.

— C'est donc elle ? Demanda l'un d'eux, presque déçu de voir qu'il s'agissait moi.

Ce qui m'interpella était l'emploi de la langue française, un léger accent était audible mais cela restait bien compréhensible.

— Apparemment... Répondît un autre à la voix grave. Il nous a prévenu qu'elle savait  aussi mordre, n'est-ce pas ?

La manière dont il parlait et me regardait avait le don de m'insupporter. Il semblait confiant à l'idée que je ne réplique pas, que je me laisse aller à ses propos déplacés.

— Pourquoi je suis ici ?

Un moment de silence s'installa, comme s'ils ne s'attendaient pas à ce que je prennent la parole avec aisance. Puis une fois l'infformation digérée par tous, ils se mirent à rigoler.

Sérieux ?

La porte s'ouvrît, les faisant taire. Je perdis toute confiance de parler à nouveau lorsque je vis le psychopathe entrer dans la pièce.

Et merde...

Ses yeux étaient rivés sur un tas de feuilles qu'il portaient dans ses mains. Il claqua la porte à l'aide de son pied et s'assit juste devant moi, sans même me jeter un coup d'œil. Ses hommes étaient tous alignés droit derrière lui, formant une parfaite ligne. Je compris de suite qui faisait la loi.

Le garçon aux longs cheveux blonds pris une grande inspiration en fermant les yeux et étira soudainement son dos. Il prenait tout son temps. Ce type m'énervais déjà...

J'avais juste envie de le secouer et de lui crier dessus afin qu'il crache une explication rationnelle à ma présence ici. La peur était partie et a laissé place à la colère.

Une fois qu'il avait fini d'étirer son dos, ses yeux s'ouvrirent délicatement et se plongea instantanément dans les miens.

J'avais presque oublié sa violente beauté

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J'avais presque oublié sa violente beauté. Sa tête se penchait vers la droite, puis il me sourit, mais il le ravala en pinçant ses lèvres entre elles. Mes yeux se fixèrent sur ses lippes, mais revinrent immédiatement vers ses pupilles qui ne m'avaient, eux, pas quitté.

Il finit par prendre la parole en déposant tout le poids de son dos contre le dossier de la chaise.

— Vous ?

ღ꧁ღ╭⊱ꕥ Chap.4 ꕥ⊱╮ღ꧂ღ

Sous ton emprise  [Hyunjin]Where stories live. Discover now