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Pas vu ? Pardon ? Il se fou de moi là ?
   
La colère ne cessait de s'emparer de mon être, habituellement si calme. Si j'avais eu une mitraillette à la place de mes yeux, il aurait été mort pas moins de vingt fois en l'espace de quinze secondes.

— Je vous sens nerveuse, tout va bien ?

Ce sourire ne ce décrochait pas de ses mordîtes lèvres et m'insupportais au plus haut point. Je voulais le lui arracher, le broyer pour lui faire manger sa bonne humeur. Il me répugnait.

— Nerveuse ? M'interrogeais-je à voix haute. Vous venez de défoncer la bagnole de mon père, et vous me demandez si je suis nerveuse ?

Mon index se posait sur mon torse, mon buste se penchait en avant pour accentuer mon ressenti et lui faire comprendre qu'il n'était pas l'heure de rigoler.

Heureusement que sa voiture nous séparaient, sans ça, je me serais jeté sur lui et l'aurais griffé jusqu'à en saigner.

— Calmez-vous ! Disait-il en rigole, tout en s'appuyant davantage sur sa voiture afin de diminuer notre distance.

Il rigole encore ! Il a intérêt à courir. Et vite.

— Comment vous voulez que je me calme alors que vous riez comme un âne ! C'est un énorme manque de respect !

Ma voix prenait en décibels. Mon buste se penchait encore, et mes poing se serraient une nouvelle fois. Je me retint de frapper sa voiture, la douleur du premier coup n'était toujours pas partie.

— Hahaha ! Comme un âne ?

Il rigolait de plus bel. Son bras se détachait du toit et son axe corporel retrouvait une parfaite ligne droite. Il s'avançait vers l'impact qu'il à cause. Son pouce caressait sa lèvre inférieure tandis que ses yeux analysaient les dégâts de l'accident. Après de longues minutes , où il s'était mit assis, à traficoter et observer ce qu'il avait causé, il délibéra son pronostic.

— Ah oui... effectivement...

Je croisais les bras, déçu de ses si peu de mots. Pendant un moment, je cru qu'il s'y connaissait en mécano, mais à le voir se retourner vers moi, presque assît au sol, je ne voyais qu'un incapable qui ne savait qu'agrémenter ma mauvaise humeur.

Effectivement quoi ? Lui demandais-je pour avoir un peu plus d'explication.

— Effectivement, j'ai tapé fort.

Il se fou de ma gueule ?

Il me regardait par dessus son épaule en effectuant son plus beau sourire charmeur. S'il pensait pouvoir m'atteindre comme ça, il se trompait.

— Oui, merci. J'ai sentis le choc. Pas besoin d'une analyse pour savoir que t'a détruit la caisse de mon père.

Je portais la main à mon front, l'autre se posait sur ma hanche. Que devrais-je faire désormais ? Comment allait réagir mon père en voyant sa voiture complètement amochée ?

Le garçon se relevait du sol en se retournant complètement vers moi et frottait ses mains entre elles pour retirer les cailloux et la saleté de celle-ci. Voyant mon visage en détresse, son sourie disparaissait petit à petit.

— Eh ! M'interpellait-il, m'extirpant de mes pensées. Paniquez pas, je vais payer les réparations.

Ses mains se posèrent cette fois-ci sur le capot de sa voiture, pour être à la même hauteur que moi. Nos yeux étaient désormais au même niveau. Dans une action délicate, il retira ses lunettes de soleil en dévoilant son visage entier. C'était un beau garçon, il n'y avait pas de doute, mais son aura de "mec trop sûr de lui" retirait 70% de son charme. Les 30% restant arrivaient à me déstabiliser assez pour briser le silence gênant qui s'était hissé.

Sous ton emprise  [Hyunjin]حيث تعيش القصص. اكتشف الآن