Chapitre - 26

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Le réveil fut très dur, autant pour Félix que pour Jisung. Ils durent se lever tôt car le blond, toujours chez le brun, voulait rentrer chez lui et voir son père avant que celui-ci n'aille au boulot. Son père travaillait sur des chantiers et commençait toujours tôt, ayant passé une journée riche en émotions la veille, Félix voulait le croiser. Les deux amis prirent un petit-déjeuner ensemble, discutant de la journée d'hier. Le blond expliqua que l'homme en costard venait d'une grande école de danse, mais celle-ci se trouvait à l'autre bout du pays et coûtait très cher, même avec des bourses. Il ne savait pas s'il devait chercher ailleurs, au risque de ne pas être pris, ou de quand même essayer.

Jisung conseilla du mieux qu'il put son ami, et ne parla surtout pas de Hyunjin. Il voyait bien à l'air du blond, qu'il était peiné de ce qu'il avait vu. Félix avait beau tout faire pour ne plus rien éprouver pour le grand blond, rien n'y faisait, il était toujours triste et surtout jaloux de le voir avec une autre personne.

Après que Félix soit parti, le brun tourna en rond. Il ne savait pas quoi faire, il avait envie de ne rien faire, il se sentait fatigué, épuisé. Et puis surtout, il réfléchissait trop. Il se revoyait avec Jeongin, se rapprocher de lui. Bordel, pourquoi les choses étaient si compliquées pour lui.

Il n'arrivait décidément pas à faire un choix entre les deux. Dès qu'il voyait Minho, il était sûr que c'était lui le bon, qu'il devait le choisir. Mais dès qu'il voyait Jeongin, tout basculait, il voulait le cadet. Jisung ne pouvait s'empêcher de penser au deux. Et cette pensée l'affligeait, c'était compliqué de balancer entre toutes ses émotions, entre ce choix cornélien. Il ne pouvait pas avoir les deux, c'était insensé et irréel. Peut-être que la solution était d'en avoir aucun. Il arrêterait d'être entre deux chaises, et ne ferait plus de mal au deux.

Alors qu'il sombrait dans ses plus tristes pensées, il reçut une notification de Minho. Pendant un instant les deux parlèrent de la pluie et du beau temps, évoquant le spectacle ou encore Félix. Puis le noiraud lui demanda ce qu'il faisait et comptait faire de la journée. Jisung lui répondit qu'il n'en avait aucune idée, alors le danseur lui rappela qu'il lui devait une journée ensemble, après que celui-ci l'ai aidée à patiner. Jisung accepta tout de suite et Minho indiqua venir le chercher pour lui faire une surprise.

Il était 9 heures et Jisung attendait dans l'entrée de sa maison, son manteau et ses chaussures déjà mit. Il regardait par une fenêtre avant de finalement voir la voiture noire du danseur. Il sortit et accourue vers celle-ci avant de s'engouffrer à l'intérieur.

– Salut !

– Salut, alors on va ou ?

Minho sourit face à l'impatience du brun, il avait prévu de l'emmener dans un endroit qui lui plairait, sans lui dire ou.

– Tu verras bien quand on y sera.

Le danseur souriait malicieusement, Jisung se mit donc à faussement bouder, mais rien n'y fit, Minho commença à conduire. Le passager ne dit rien et se contenta de regarder l'extérieur, observant là ou ils allaient. Mais, finalement, le plus vieux quitta leur petite ville, prenant l'autoroute que Jisung connaissait bien et qui permettait de rejoindre une plus grande ville qui se trouvait à environ 20 minutes. Minho n'avait pas mis de musique en particulier, il laissait la radio faire son travail, passant des titres populaires. Ce qui ne plus pas trop a Jisung, qui entreprit, durant tout le trajet, de zapper entre les différentes radios dès qu'une chanson qu'il aimait moins passait.

Une fois l'autoroute quitter, Jisung fut plus attentif à l'extérieur, surtout quand il vit le danseur s'engager dans une rue avec un grand bâtiment. Au vu de l'enseigne et de ce que ça proposait, le brun espéra fortement que ce soit l'endroit ou Minho l'emmenait. Et effectivement, le noiraud se gara sur une place de parking et arrêta le moteur.

1967 : Un monde enfin en couleur (Minsung)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant