Chapitre - 28

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Dire que Jisung était en grande forme serait mentir. Il était totalement déprimé, plus rien ne lui donnait envie, même la vie. Contrairement à Félix, qui ne mangeait plus quand il allait mal, le bleuté avait besoin de manger, beaucoup manger. Il avait fini le pot de Nutella, en une journée, le tartinant d'abord pour ensuite le manger à la cuillère. Il en reprenait toujours lors des repas avec sa mère, et quand ce n'était pas suffisant, il se prenait 5 yaourts. Ça mère ne se doutais de rien, se disant seulement qu'il avait plus d'appétit qu'avant, c'était maintenant un jeune homme, il devait avoir besoin de plus de nutriment.

Mais il ne risquait pas de trouver les nutriments nécessaires au bon maintient de sa santé, dans les paquets de bonbons qu'il s'achetait en rentrant du travail. Mangeant tout le paquet en une fois, pour se retrouver avec un mal de ventre après. Mais il n'y pouvait rien, il avait besoin de manger, surtout de la mauvaise nourriture. Les tentations étaient partout, surtout au boulot ou il ne voyait que ça. Là où il sentait l'odeur d'huile de frite, là où il voyait les glaces se faire.

Il n'était pas comme ça à cause de la journée du lundi, ou il avait confronté la mère de Minho. Le moment avait été gênant mais, une fois rentrer, il n'avait pu qu'être euphorique. Non, cela avait été le mardi, une fois son travail finit, une fois rentrer chez lui, il avait découvert un message de Minho.

Salut, c'est moi, mais ça, tu le sais déjà. Écoute Jisung, je ne pouvais pas te le dire en face, je n'en aurais jamais été capable. Mais sache d'abords que je suis amoureux de toi, c'est un fait que je ne peux nier. Malheureusement le monde ne peut pas être une rivière arc-en-ciel, pour moi en tout cas. Je ne peux pas montrer mon homosexualité devant ma mère, je te l'ai déjà dit pourquoi. Et hier matin, disons que nous n'avons pas été discrets. Sache que ce n'est pas de ta faute, seulement de la mienne, je n'aurais pas dû laisser ça arriver. C'est ma faute, entièrement la mienne. Je t'ai demandé de te mettre en couple avec moi mais je n'aurais pas dû. On va devoir arrêter la Jisung. Je ne peux pas sortir avec un garçon tant que je vis au crochet de mes parents, c'est trop risqué pour mon avenir. Tu vas me dire que je suis égoïste de penser à mon futur avant nous, mais je ne vais pas tout sacrifier pour un garçon, même si je l'aime énormément, ce garçon. Je n'aurais pas dû me laisser tenter par ton adorable bouille d'écureuils. Je suis sincèrement désolé pour tout ça, je comprends si tu ne veux plus me parler, moi-même je ne veux même plus me regarder dans une glace. Je ne participerai plus aux sorties avec le groupe, je te laisserai avec eux.

Minho avait été intelligent, il avait envoyé son discours sur Instagram, il savait donc que le bleuté l'avait vu. Jisung s'était effondré après l'avoir lut, il y avait tellement cru. Il était si heureux le lundi après-midi et le mardi matin. Il était joyeux, plein de vie, rayonnant. Même c'est collègues l'avait remarqué. Mais maintenant c'était l'inverse, il était cafardeux, dépité, misérable. Il était tombé immédiatement dans une crise de larmes incontrôlable, tellement qu'il avait appelé Félix. En entendant son ami pleurer, le blond avait accouru, il avait passé le mardi après-midi à consoler son ami, d'une tristesse auquel il ne savait pas l'origine. Le bleuté n'avait rien voulu dire. Il n'avait pas dit de qui il avait eu ses suçons, il n'avait pas dit pourquoi il pleurait comme une madeleine, ni même pourquoi il s'était teint les cheveux en bleu.

Mais il ne fallait pas un bac +10 pour comprendre, Félix s'en doutait, il savait, c'était à cause de Minho. Il n'y avait qu'avec lui qu'il aurait pu faire tout ça, il n'y avait que lui dans la vie de Jisung. Si le bleuté voyait une autre personne, il l'aurait dit à son meilleur ami, il lui en aurait parlé. Et ça ne devait pas être un inconnu rencontré le lundi, Jisung ne serait pas dans cet état.

Félix avait dû le laisser le soir venue et Jisung avait fait du mieux qu'il put pour ne pas se trahir devant sa mère. Il n'avait pas envie de lui dire, il n'avait pas envie d'en parler. Le blond l'avait aidé à cacher ses petites marques violacées sur son cou mais le mercredi elles étaient là. Heureusement sa tenue cachait tout juste les suçons.

1967 : Un monde enfin en couleur (Minsung)Where stories live. Discover now