Chapitre XV

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À partir du chapitre suivant, on débute le début des ennuis et croyez moi, z'êtes pas prêts !

—Maryn !

Quand elle est de retour à la maison après une journée d’absence, je lui saute presque dans les bras, heureux de pouvoir la retrouver. J’ai beaucoup de choses à lui raconter mais je ne sais pas par où commencer. Je lui parle de Damien sans prêter attention à l’ordre de mes phrases, mélangeant la situation, mais je m’arrête très vite quand je vois son regard presque ailleurs. Maryn affiche un sourire sur le visage mais cette expression n'a rien de joyeuse.

— Hotaru, m’avertit alors ma mère (a) qui vient accueillir Maryn, ta sœur est épuisée par son voyage.

Ma mère emmène ma sœur à l’étage, où se trouve sa chambre. Pourquoi est-ce que je me sens gêné, voir mal à l’aise en la présence de ma sœur ? J’ai un étrange pressentiment, Maryn porte sur elle cette odeur. Qu’elle est donc cette impression que j’aie ? Pourquoi je sens que quelque chose de terrible est sur le point d’arriver ?
Moi qui me faisait une joie de lui narrer mes rencontres avec Damien…

***
Je n’ai pas revu Maryn de la journée.  Ce n’est seulement le lendemain que mon chemin croise le sien. En ce début de journée pluvieuse, nos deux mères ont tenu à me rencontrer avec ma sœur. Encore une fois, impossible de croiser le regard de Maryn. C’est comme si… c’est comme si elle me fuyait. Face à cette situation, je fronce les sourcils, commençant à perdre mon sang froid.

— Je peux savoir ce qui se passe à la fin ?

Je ne suis pas stupide, il se passe clairement quelque chose et ça ne me plaît pas.

— Pour tout t’avouer, Maryn va prochainement nous quitter, m’annonce ma mère (a).

Comme elle est à la tête de notre famille, c’est elle qui se charge de prendre la parole.

—De… De quoi est-ce que tu veux parler, la vieille ?

Habituellement, elle m’aurait tiré les oreilles pour ma remarque. Mais là, elle ne fait rien. Toutes me regardent avec cet air de chien battu.

—Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer ce vous arrive ? Maryn est bizarre depuis hier et maintenant c’est à votre tour !

Je ne comprends rien. Que veut-elle dire par « nous quitter ». J’ai beau chercher le regard de Maryn ou celui de mon autre mère, aucune n’ose lever les yeux vers moi. Comme ci… comme ci quelque chose leur faisait peur.

—Vous avez décidé de me faire perdre mon temps, c’est ça ? Si c’est le cas, ce n’est vraiment pas drôle !
—Ce que je m’apprête à te dire est tout, sauf une blague, me répond ma mère (a).
—Alors parle !

Elle sait très bien que je n’aime pas être mis sur la sélect et pourtant plus que jamais, la vielle prend des précautions.

—Maryn va se marier.

Je regarde ma mère un instant, pensant à une blague de –très— mauvais goût.

— Se marier ? De quoi…
—Nous avons trouver quelqu’un qui prendra dorénavant soin de ta sœur.

Les Omégas sont considérés adultes qu’à partir de leur vingt-quatre ans. Habituellement, c’est à cet âge là qu’on les marie.

—Avec qui ? C’est quoi cette histoire !?

J’ignore ma mère pour rejoindre Maryn. Ma sœur tente de fuir la confrontation en évitant à tout prix mon regard, mais je plaque mes mains sur ses épaules pour l’obliger à prendre ses responsabilités. Ce n’est pas tant l’idée qu’elle se marie qui me dérange, seulement… je ne comprends pas pourquoi je suis le dernier au courant.

—Maryn, c’est quoi cette histoire ? Tu vas me répondre la fin, oui !

Je la secoue par les épaules pour forcer ma sœur à me faire face. Son regard verdâtre sur moi, je laisse tomber mes mains de ses épaules en découvrant l’expression de son visage. Normalement, tout le monde est censé être heureux en apprenant une telle nouvelle, alors pourquoi ma sœur tire-t-elle cette tête ? N’est-elle pas heureuse d’avoir enfin rencontrer quelqu’un ?

Je connais ma sœur et je sais que c’est son plus grand rêve.

—Je suis désolée, Hotaru…
—Maryn ?

Je recule d’un pas et fixe ma mère (o) à côté d’elle. Je cherche un certain soutien mais j’ai l’impression qu’elles m’abandonnent toutes.

—Je vais épouser Atheena.
—Q…uoi ?

Ma voix se brise, mon être entier éclate en mille morceaux quand elle m’avoue la vérité. Ma sœur me tend une enveloppe que je m’empresse d’ouvrir.

—Qu’est-ce…

Je découvre un faire part de mariage m’invitant à célébrer leur union.

— C’est une blague ?

Alors c’est donc vrai ? Atheena a bien l’intention de se marier et de fondée une famille ? Je pensais qu’elle bluffait !

—Tu…

Je ne dois pas pleurer devant ma famille. Atheena ne mérite pas une seule de mes larmes.

—Tu ne crois quand même pas que je vais venir à votre mariage grotesque quand même !

Je froisse l’invitation pour revenir ma colère d’exploser puis, déchire ce fichu bout de papier cartonné.

—Pourquoi es-tu irrité à ce point, Hotaru ?

La vielle me demande pourquoi ? Ça me paraît pourtant évident !

Pendant de longues années, j’ai aimé une femme qui n’existait pas. Puis j’ai rencontré la princesse. Atheena est une femme unique en son genre, a un sale caractère, a tout pour elle. J’ai vraiment été trop con de croire que je pouvais tomber amoureux d’elle. Résultat, je finis encore blessé. Comment elle peut me cracher son bonheur en portant sur elle l’odeur d’Atheena ?

Je ne peux pas croire que Maryn et Atheena aient pu…

Imaginer leur union ne m’avancera à rien, je m’en fiche ! Ça… ça ne m’atteint pas !

— Je vous déteste ! Je ne veux plus jamais vous revoir !

Je comprends mieux maintenant cette impression que j’ai depuis le début.
Que ma sœur garde son bonheur si c’est ce qu’elle veut réellement, je lui souhaite d’être heureuse avec Atheena !

—Hotaru !

Je quitte cette conversation et ignore la voix des filles qui tentent de me retenir Je file dans ma chambre, prend un sac avec moi avant de définitivement partir de la maison.

Je n’ai pris que sur moi le stricte nécessaire.

L'Alpha au féminin Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon