L'Alpha au féminin

Chapitre XVII

Atheena m’a attaché les mains sur les  barreaux du lit en se servant de ce qui lui passait sous la main après m’avoir exposé totalement à sa vue. J’avais entendu parlé de ses penchants pour le bandage et tout ce qui va avec mais ce qu’elle compte me faire subir va bien au-delà de ce que j’imaginais.

Elle m’a enfoncé ce foutu bout de tissu dans la bouche pour que je la ferme. Mais il me reste encore mes yeux. À moins qu’elle me les crève, je continuerai à la dévisager sans jamais baisser le regard. À ma façon, j’affronte la femme alpha.

—Tu feras bien moins ton malin quand je viendrai agrandir ton petit cul.

J’ai envie de lui crier d’aller crever mais ma voix est obstruée par ce truc de merdre dans la bouche. Enfin, qu’importe ce que je pense, elle a tout d’une déesse physiquement. Totalement nue, la princesse ne se cache pas d’exposer ses magnifiques attributs. Atheena a une belle poitrine. Ses seins sont un peu moins gros que ce que j’imaginais mais bordel, qu’ils sont beaux ! Sa taille marquée dévoile les magnifiques courbes de son corps tout en mettant sa chute de reins en avant.

Une déesse comme il en existe très peu.

—Mhh !

Je tente tout de même de me débattre mais c’est impossible. Les liens qui encerclent mes poignets sont trop serrés pour que je puisse les défaire sans son aide. Atheena monte sur le lit, un sourire vainqueur sur le visage. Alors que la bataille n’a même pas encore commencé, elle pense avoir déjà gagné la guerre.

— MH !

Mon cri est retenu par la boule de tissu dans ma bouche. La connasse, elle vient de me pincer un téton de force. Ses doigts sont agiles, ses gestes précis. Atheena n’est pas à son premier coup d’essai.

—Ce n’est que le début du jeu, me murmure-t-elle en se léchant les lèvres.

Atheena poursuit sa torture en alternant d’un mamelon à l’autre ses caresses. Par moment, elle n’hésite pas à tirer violemment dessus avec ses longs ongles. Bien sûr, impossible de la supplier d’arrêter.  La princesse a plus d’un tour dans son sac pour me faire souffrir. Quand elle a fini de marquer ma poitrine, elle torsade un tissu jusqu’à ne plus le pouvoir pour en faire une arme de destruction.

— Ça va piquer.

Atheena abat un premier coup violemment sur mon torse. Dans un geste désespéré, je redresse la tête pour regarder la marque. Tout de suite, mon corps prend une teinte bleutée sur toute la peau de mon ventre. Quelle horreur, ça fait tellement mal. Je ne parviens pas à retenir mes larmes couler de mes yeux.

Voyant ceci, Atheena s’approche de mon visage mais je tourne la tête, effrayé.

— Je voulais juste essuyer tes yeux, m’avoue-t-elle.

Je n’ai pas besoin de sa pitié. Qu’elle garde ses belles paroles pour ma sœur.

—Les couleurs violacées vont si bien avec tes cheveux blancs et tes yeux bleus.🖤

Comment peut-elle sourire ainsi alors qu’elle me torture ? Atheena a beau se montrer forte, elle cache en réalité une profonde souffrance. Je le vois à son visage, à ses expressions et son regard.

— ?!

L’alpha enchaine les coups en me laissant que très peu de répit, juste le temps d’admirer son œuvre. Les marques sur mon corps vont dans tous les sens, ma peau chauffe sous les coups puissants de la princesse.

En réalité, nous sommes tous les deux des abrutis finis. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Je ne savais pas qu’Atheena pouvait tenir à moi au point d’en arriver là. J’aimerais revenir en arrière, la serrer dans mes bras et lui crier mes sentiments.
Mais ce n’est pas le merveilleux destin qui nous attend.

Bientôt, elle épousera ma sœur et moi, je resterai aux côtés de Damien.
Quand elle ne se sert pas d’objet à porter pour me torturer, Atheena se sert de ses mains et de sa bouche. À plusieurs reprises, elle m’a mordu à des zones dîtes sensibles. Évidemment, elle ne touche pas à mon sexe en érection. Je me dégoûte à réagir ainsi. Cela a beau me faire mal, ces sensations sont… incroyables.
Au bout d’un moment, Atheena se déporte sur le côté pour s’approcher de mon visage.

—Shh… me souffle-t-elle en retirant cet amas de tissu trempé par ma salive de ma bouche.

Je me tais, incapable de prononcer le moindre mot sur le moment. Mais quand elle me saisit par les cheveux  pour avoir le parfait contrôle sur mon corps, je comprends où elle veut venir. En même temps, je ne suis pas né de la dernière pluie. Je vois bien qu’Atheena tient son sexe dans son autre main.

— Athee…

Homme comme femme, tous les alphas possèdent un pénis. Et quel pénis ! Je n’avais jamais vu un membre aussi imposant. Il ne rentrera jamais dans ma bouche !

— Si tu mets les dents même par inadvertance, je te les retire toutes à la pince, tu as compris ?

Si je joue au con, je sais ce qui m’attend. Quand elle me présente son sexe, je n’ouvre pas tout de suite les lèvres afin de retarder ce moment. Mais au bout de quelques frottements autour de ma bouche, mes lèvres lui cèdent cet accès. 

Je la sens s’enfoncer en moi dans un long mouvement interminable. Atheena pénètre à l’intérieur de ma bouche en se frayant d’abord un passage doucement. Je crois qu’elle s’adapte à ma mâchoire qui n’est pas bien grande. Atheena s’enfonce en moi sans jamais dépasser mes limites. Pitié ! Je ne veux pas que ma mâchoire se brise ou qu’elle m’arrache toutes les dents ! Je tiens à mes dents !

— Mmmmmh !

Je creuse mes joues pour faire ce qu’elle me demande et surtout, m’éviter un triste sort. Jamais je ne pourrais oublier la sensation de l’avoir entre les lèvres. Jamais je ne pourrais effacer son regard de ma mémoire car derrière sa folie, se cache une femme blessée. Moi aussi je lui ai fait beaucoup de mal, à ma manière.

—Ah !

Pendant ce que j’appelle de longues minutes, Atheena se sert de mes lèvres pour se faire du bien. Je me déteste car j’aime le son que fait sa voix quand à certains moments, elle ressent plus de sensations. Après quelques vas et viens, Atheena se retire pour jouir sur mon visage. Je reçois sa semence en pleine figure- ça dégouline de partout. J’en ai entre les cils et dans les cheveux.

—Je t’en prie… ça suffit, arrête Atheena !

Ses doigts entre mes fesses, elle n’hésite pas un instant à les utiliser pour me préparer. Là encore, mon corps réagit à sa présence. Wouah… même dans mes rêves les plus fous, jamais je n’aurais imaginer que ca me fasse de telles sensations. Je cris et tremble pendant que mon corps réagit à sa préparation. Je dois être malade car ce n’est pas normal d’aimer une telle chose.

Atheena me jette un regard noir qui veut absolument tout dire. Pourtant, elle le sait. Si elle franchi ce point de non retour, jamais plus je ne lui adresserai la parole. Sur le point de pénétrer mon intimité avec son membre, je reçois des gouttelettes sur le visage.

—Athee… na ?

Les larmes de ses yeux coulent sur mon visage comme un robinet mal refermé. Atheena pleure ? Atheena est en train de pleurer pour… moi ?

— Je ne peux pas… ce n’est pas comme ça que j’imaginais les choses entre nous, sanglote-t-elle. Je suis terriblement désolée, Hotaru…
—Atheena…

La princesse fond en larmes pendant un moment, me laissant toujours les bras attachés. Ensemble, nous pleurons toutes les larmes de notre corps. Nous le savons très bien.

On ne peut plus retourner en arrière.

Notre histoire d’amour est impossible.