Soleil, bouffe, femmes. Trois mots pour définir les vacances de Mathieu à Ibiza.
Après cette année forte en émotions pour lui, son seul objectif est de se relaxer sans prise de tête et sans complications. Il n'a rien calculé car, à part chiller, qu'...
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Isaïa Ibiza - villa
J'enfile mon short par-dessous mon t-shirt oversize qui me servent de pyjama. Prête à mettre mon bonnet en satin pour protéger mes tresses, j'entends toquer à la porte de ma chambre. Je jette le bonnet sur mon lit et pars l'ouvrir.
Ce n'est autre que Mathieu seulement vêtu de son bas de survêtement et pieds nus.
— je peux te parler ?
— oui, entre.
Je suis assez surprise de sa venue d'autant plus qu'on ne s'est pas parlé plus que ça aujourd'hui. Vu comment j'ai été distante avec lui, j'aurai compris qu'il ne me calcule plus. C'était mon but.
Pour dire la vérité, je commençais à vraiment m'attacher à lui. Imaginer qu'il s'est servi de moi m'a donc blessé alors j'ai voulu me protéger. Au moins si j'étais moins proche de lui, le voir se rapprocher de Chloé me toucherait moins.
Je m'assois en tailleur au bord de mon lit et lui reste debout.
— t'as été chelou avec moi toute la journée et j'aimerais bien comprendre pourquoi. Fin j'sais pas, on s'entend bien et du jour au lendemain t'es distante. Y'a quoi ? Il me questionne, perdu.
— ya pas forcément quelque chose, je mens, c'est juste qu'on était trop ensemble et ça m'a soulé.
— ah ouais ? Il demande surpris. Ok bah je vais te laisser tranquille alors. Désolé. Bonne nuit Isaïa.
Mathieu sourit légèrement mais je sens bien que ce n'est pas un sourire sincère. Son regard est fuyant. Et il m'a appelé Isaïa. Il ne le fait jamais depuis qu'on se côtoie. Je crois que je l'ai vexé.
J'aime pas ça. J'aime pas le fait qu'il ne cherche pas plus loin comme si je ne comptais pas pour lui alors que c'est le cas pour moi. Alors, même s'il se dirige vers la porte, je l'interpelle. Tempis.
— Mathieu attends, il s'arrête. J'ai mentis.
— hein ? Il se retourne brusquement. Mais pourquoi ?
— tu me soule pas. Pas du tout même. Je t'aime bien. Genre vraiment bien. Mais j'ai vu un truc que t'as fait qui m'a-, je perds mes mots soudainement gênée.
— j'ai fais quoi ? Sa voix est sincère.
Il marche jusqu'à mon lit et s'assoit à côté de moi.
— t'as embrassé Chloé.
Si j'étais blanche, j'aurai été toute rouge. Il va croire que je suis jalouse. Pitié, non !
— oulah ! Dit-il choqué. Depuis quand ?
Je fronce les sourcils.
— bah avant-hier. Vous étiez dans la cuisine que tous les deux. Vous sembliez proches comme si-
